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Changements dans le processus de dépôt des listes : Ababacar Fall du Gradec livre les avantages du «tirage au sort»

Après les bousculades et altercations qui ont été constatées devant le siège du Conseil constitutionnel, lors du dépôt des listes de parrainages pour la dernière élection présidentielle de février 2019, la Direction générale des élections a décidé d’apporter quelques changements dans ce processus de dépôt des listes, pour éviter ces erreurs du passé. Ababacar Fall, Secrétaire général du Groupe de Recherches et d'Appui à la Démocratie participative et la bonne Gouvernance (Gradec), revient sur les enjeux de ce changement, qui a été l’objet de la rencontre tenue hier, jeudi, dans les locaux de la Dge. Entretien avec Sud quotidien


Rédigé par leral.net le Samedi 7 Mai 2022 à 10:03 | | 0 commentaire(s)|

En lieu en place du système selon lequel le premier arrivé sur les lieux dépose en premier, il a été retenu de procéder cette année par un tirage au sort de l’ordre de passage des mandataires de différentes coalitions et entités désireuses de prendre part aux prochaines Législatives.

La Direction générale des élections a prévu (hier) une rencontre pour le tirage au sort de l’ordre de passage de dépôt des listes de candidatures. A votre avis, quel est l’intérêt d’un tel changement dans le processus de dépôt?

Il faut saluer cette démarche de la Direction générale des élections qui a tiré les leçons du dépôt des candidatures au Conseil constitutionnel en 2019 d'abord, ensuite, elle a été attentive aux complaintes des acteurs de voir des améliorations s'opérer dans le système de réception et de contrôle. C'est dans ce sens d'ailleurs qu'elle a initié des séances de formation pour familiariser les partis et coalitions avec les procédures de dépôt.

Pourriez-vous nous exposer quelques avantages attendus de ce changement?

Avec ce système, on ne verra plus les bousculades pour être au premier rang comme par le passé. Cependant, il faudra attendre la mise en œuvre de cette nouvelle démarche pour l'évaluer et voir quels en sont les avantages et les limites. Toujours est-il que des améliorations et des perfections sont toujours possibles dans la pratique du système de parrainage tel qu'il est pratiqué dans notre pays.

Comment appréciez-vous le déroulement du travail de collecte des parrains sur le terrain ?

Je ne suis pas un acteur politique. Par conséquent, je ne peux pas vous en dire grand-chose mais je suppose que les candidats à la candidature sont en train de mettre la dernière main pour rassembler les nombres minima ou maxima requis.

On a constaté dans la mouvance présidentielle, le dépôt des listes dont le nombre dépasse largement celui requis par la Dge dans le cadre de ces élections. Que vous inspire cette situation ?

Il s'agit d'une technique de siphonage ou d'assèchement du bassin électoral, pour empêcher les autres de disposer de parrains et en même temps, pour se compter et évaluer ses chances bien que le parrainage ne constitue pas un vote. Je crois que dans les réformes, il faudra aller vers une interdiction de cette pratique, afin que les acteurs se limitent au nombre maxima requis, majoré d'un certain pourcentage pour procéder à des remplacements en cas de doublons.





Sud Quotidien