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Cheikh Mbacké Gadiaga-Moise Rampino: Révélations sur une association de malfaiteurs

Placé en garde-à-vue à la Section de Recherches en même temps que son nègre de service, Moise Rampino, Cheikh Mbacké Gadiaga est au cœur d'une vaste entreprise spécialisée dans l'extorsion de fonds et le banditisme en ligne. Premier volet de nos révélations.


Rédigé par leral.net le Samedi 23 Décembre 2017 à 11:27 | | 0 commentaire(s)|

Activement recherché par la Section de Recherches de la gendarmerie, hier, Cheikh Mbacké Gadiaga s'est finalement rendu hier aux enquêteurs qui l'ont placé en position de garde-à-vue. Avant lui, Moise Rampino qui signait dans son site, senegalinfos.net, sous le pseudonyme J.F. Guillabert.

Au cœur d'une vaste affaire d'injures publiques, de chantage et d'extorsion de fonds, Cheikh Gadiaga a trouvé un moyen de fuir ses responsabilités : dire qu'il n'écrit pas et ne parle pas français et que, par conséquent, le contenu du site ne saurait l'engager.

En vérité, lui et Moise Rampino avaient formé une entreprise mafieuse spécialisée dans l'extorsion: Cheikh Gadiaga désignait les "cibles"et Moise Rampino trempait sa plume dans le venin. Ensuite, il enchaîne des articles au vitriol, fondés sur l'insulte, jusqu'à ce que la "cible" passe la caisse.

Inconnu du grand public, Cheikh Mbacké Gadiaga s'est révélé aux Sénégalais lorsqu'il a été écroué dans une affaire rocambolesque. Libération révèle les coulisses jusque-là inconnues de ce dossier. Ce jour, Cheikh Gadiaga qui s'est incrusté dans l'entourage de Cheikh Amar à coups de mensonges et de complots, fait savoir à l'homme d'affaires que Mimi Touré venait d'avoir une vive altercation en Conseil des ministres avec Amadou Ba. Et que le chef du gouvernement à l'époque, avait exigé du Président de choisir entre elle et son ministre des Finances.

Quelques heures après avoir posé les jalons de son arnaque, Cheikh Gadiaga revient à la charge et fait croire à Cheikh Amar que Mimi Touré avait besoin en extrême urgence, de 30 millions de Fcfa. Pis, il appelle "Mimi Touré" au téléphone pour la passer à Cheikh Amar. Au bout du fil, c'est "Nabou Oser" qui se faisait passer pour l'ex-Premier ministre. La suite est connue. Ce n'était pas le premier coup du genre de Cheikh Gadiaga, qui avait même fait croire à Cheikh Amar qu'il était en relation directe avec l'aide de camp du Président. Mis au courant, ce dernier avait saisi la Police judiciaire.

Élargi de prison, Gadiaga revient tant bien que mal dans l'entourage de Cheikh Amar et monte une nouvelle arnaque. Il lui fait croire qu'un de ses enfants était impliqué dans un accident mortel aux Almadies. Et que le dossier serait entre les mains d'un agent des Renseignements généraux. Le patron de TSE qui flaire l'arnaque, avertit les gendarmes de Ngor.

Cheikh Gadiaga débarque dans les bureaux de Cheikh Amar à l'immeuble Oasis avec son complice, qui se permet même de fabriquer un faux procès-verbal. Les deux larrons réclamaient 10 millions de Fcfa pour "gérer" le "problème". Ils seront cueillis, jugés et condamnés. En prison, il "pense" déjà à son retour aux côtés de Cheikh Amar, qui est la première victime de ce dangereux escroc. Il profite cyniquement du décès du fils de l'homme d'affaires pour baptiser son enfant, né alors qu'il était dans les barreaux, de son nom.

Par ailleurs, entre les quatre murs de Rebeuss, Gadiaga se lie d'amitié avec Moise Rampino, psychopathe proche de Karim Wade, qui insulte tout le monde. Une fois libéré, il "monté" Senegalinfos.net, son outil de chantage.

La longue liste des cibles de l'association de malfaiteurs

Sur plusieurs semaines, le site traitera le ministre de l'Economie, des Finances et du Plan Amadou Ba de tous les noms d’oiseaux, allant même jusqu'à l'accuser d'avoir mis en prison un père de famille pour faire main basse sur ses terrains situés en ville. Une légende. Chaque jour, un article est commandité pour insulter Amadou Ba jusqu'à ce que le promoteur de lutte Gaston Mbengue, "amène" Cheikh Gadiaga chez le responsable APR au niveau des Parcelles Assainies.

Quelques jours après, Senegalinfos.net qui injuriait l'argentier de l'Etat, se fend d'un ridicule article pour lui crier les bottes. Après le ministre des Finances, le site de Cheikh Gadiaga s'attaquera violemment à Cheikh Ba, le directeur général des Impôts, qui sera même mis en cause dans sa vie privée sur la base de mensonges. Pis, via un de ses amis. Gadiaga fait croire à Cheikh Ba qu'il serait victime d'une cabale et qu'il posséderait même des mails qui l'attestent. Il sollicite un rendez-vous pour "communiquer" les éléments de la "cabale" au directeur général des Impôts.

Le même procédé mafieux sera utilisé pour tenter de faire chanter Pape Samba Diop du protocole présidentiel, Cheikh Kanté, Mamour Diallo, Lamine Sarr de la Douane, Baba Diao ou plus récemment, Pape Mael Diop accusé d'avoir recruté ses copines à l'ADS ou Maimouna Ndoye Seck qui aurait fait main basse sur ses terrains de l'aéroport. Une accusation sans fondement ,dont le seul but est "d'encaisser" le patron de l'aéroport de Dakar qui n'a pas cédé. Aminata Tall a été aussi placée dans le collimateur du maître- chanteur.

Pour ferrer ses proies, Senegalinfos.net terminait toutes ses "révélations" à deux balles, par la fameuse formule:"nous y reviendrons documents et preuves à l'appui". La phrase qui ouvrait la porte au chantage. A vrai dire, Senegalinfos.net n'est que la face visible de l'iceberg puisque d'autres sites sont animés par des mercenaires sans foi ni loi, qui font la honte de la presse en ligne sénégalaise qui est désormais respectée au niveau mondialgrâce à des professionnels comme Seneweb, Leral, Dakarcatu, Actusen.com, entre autres.

Comment "le couple" a essayé d'effacer ses traces

Sachant les carottes cuites pour lui, Cheikh Gadiaga a fait effacer tous les articles insultants qui étaient dans son site. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que les enquêteurs avaient tout anticipé, en procédant à la capture de tous le articles.

Il est à espérer que tous ceux qui font l'objet de chantage de la part de ces mercenaires qui ternissent la noble image des journalistes, vont avoir désormais le courage de saisir la justice.

La Rédaction