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Collaboration entre le BAOS et l’ASER : ADHA salue une avancée, mais alerte sur l’urgence migratoire

L'ONG Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) salue la récente initiative conjointe du Bureau d'Accueil, d'Orientation et de Suivi (BAOS) et de l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER), visant à favoriser la réinsertion des migrants de retour, possédant un profil dans le domaine de l’électricité. Cette collaboration constitue, selon ADHA, un pas dans la bonne direction vers une réinsertion socio-professionnelle plus inclusive et ciblée.


Rédigé par leral.net le Mardi 13 Mai 2025 à 11:34 | | 0 commentaire(s)|

Cependant, ADHA alerte sur une crise humanitaire persistante et silencieuse. Près de 50 ressortissants sénégalais expulsés d’Algérie sont toujours bloqués au Niger, dans les camps de l’OIM et aux abords du désert, dans des conditions inhumaines et sans aucune assistance étatique depuis décembre 2024. Loin des projecteurs, ces migrants abandonnés attendent toujours d’être rapatriés. ADHA souligne que le rapatriement immédiat de ces citoyens, doit constituer la priorité absolue.

En février dernier, 33 personnes avaient été rapatriées. Or, à leur arrivée, aucune prise en charge médicale ou psychologique ne leur a été proposée. Certains, confrontés à l’indifférence et à l’absence de perspectives concrètes, ont déjà tenté un nouveau départ vers l’exil.

Face à cette situation, ADHA :

• Appelle à un rapatriement immédiat de tous les migrants sénégalais encore bloqués au Niger ;

• Exige un accueil digne, humain et coordonné à leur retour ;

• Plaide pour une refonte globale et cohérente du dispositif de réinsertion, afin de prévenir les échecs et les départs répétitifs.

L’ONG ADHA rappelle que la protection des citoyens sénégalais, où qu’ils se trouvent, relève d’une obligation constitutionnelle et d’un impératif moral.

Le respect des droits humains ne peut être à géométrie variable. La dignité des migrants commence par leur sauvetage, se poursuit dans l’accueil et s’accomplit par une réinsertion effective. Celle-ci ne peut reposer sur des promesses, mais bien sur des actions concrètes, planifiées et pérennes.

En somme, la réinsertion ne peut précéder le rapatriement, qui demeure la première responsabilité humanitaire et juridique de l’État.