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Mardi 3 Juillet 2018

Crei: Le parquet spécial ordonne l'arrestation de Karim, Bibo Bourgi, Vieux Aïdara et autres




Son inscription sur les listes électorales rejetée, Karim Wade est depuis début juin sous le coup d’une procédure d’arrestation. "Libération" révèle en exclusivité qu’à cette période, le parquet spécial près de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a transmis à la Police de l’Air et des Frontières un ordre de conduite à la Maison d’arrêt la plus proche qui vise Karim Meïssa Wade, Mamadou Pouye, Bibo Bourgi, Vieux Aïdara, Evelyne Delatre et Mballo Thiam. Ce, pour les «contraindre au maximum », à payer les amendes réclamés.

Qu’ont en commun Karim Wade, Mamadou Pouye, Bibo Bourgy, Mballo Thiam, Evelyne Delatre et Vieux Aïdara ? Réponse : Ils sont visés par un ordre de conduite qui porte la signature du procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite.

Comme le révélait en exclusivité "Libération", avant que Me Wade lui-même ne le confirme à sa manière, le parquet spécial avait commis l’huissier Me Jean Baptiste Kamaté pour faire exécuter l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui condamnait le fils de l’ancien Président et Cie à de lourdes sanctions financières.

En effet, à la suite d’un procès qui avait défrayé la chronique Karim Wade avait été condamné à une peine de d’emprisonnement de 6 ans ferme et à une amende de cent trente-huit milliards deux neuf millions quatre-vingt seize (138 239 086 F Cfa) ; son complice présumé Ibrahima Khalil écopait de cinq (05) ans d’emprisonnement ferme et d’une amende de cent trente-huit milliards, deux centre trente-neuf millions, quatre-vingt six mille trois cent quatre Vvingt six mille trois cent quatre vingt seize (138 239 086 396) ; Mamadou Pouye, cinq (05) d’emprisonnement ferme et à une amende de soixante-neuf milliards, cent dix neuf millions, cent quarante trois mille, cent, quatre vingt dix huit mille (69 119 543 198 F Cfa) ; Alioune Samba Diassé, cinq (05) ans d’emprisonnement ferme et une amende de soixante neuf milliards, cent quatre vingt dix huit mille (69 119 543 198 F Cfa), Enfin, Karim Abou Khalil, Vieux Aïdara, Evelyne Delatre et Mballo Thiam tous en fuite, étaient condamnés à dix (10) ans d’emprisonnement ferme chacun et cent trente huit milliards deux cent trente neuf millions quatre vingt six mille trois cent quatre vingt seize (138 239 086 396 F Cfa).
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La Crei avait aussi ordonné la confiscation de tous les biens présents des condamnés, de quelque nature qu’ils soient ; meubles ou immeubles, divis ou indivis corporels ou incorporels, notamment mes actions des sociétés dont ils sont bénéficiaires économiques ;

Sur les intérêts civils, la Crei avait alloué la somme de dix Milliards (10 000 000 000 F Cfa ) à titre de dommages et intérêt à l’Etat avant de condamner solidairement Karim Meïssa Wade, Ibrahjim Abou Khalil dit Bibo Bourgi, Mamadou Pouye dit Pape, Vieux Aïdara, Evelyne Delatre et Mballo Thiam. A lui payer l dite somme.

Enfin, la Crei fixait la contrainte par corps au maximum, le tout en application des dispositions des lois 81. 53 et 81. 54 du 10 juillet 1981 et des articles 30 et suivant 45,46 et 163 bis du Code Pénal, 451 ; 709 et 60 du Code de procédure pénale. L’huissier commis par la Crei avait informé les concernés dans ses commandements précédant saisie vente en date du 15 mai 2018 qu’ils avaient hui jours pour payer le Trésorier payeur régional de Dakar les fonds réclamés. Il se trouve comme il fallait s’y attendre, que le Trésorier payeur n’a pas perçu les fonds indiqués : la plupart des mis en cause ne possède plus d’adresses au Sénégal en plus d’avoir quitté le territoire national.

Mieux, leurs comptes bancaires, bien qu'identifiés, sont aussi vides. Conséquence : le parquet spécial de la Crei a décidé d’exécuter la contrainte pzr corps. Dans l’ordre de conduite transmis à la Police de l’air et des frontières ( Paf) depuis début juin, qui fait suite à la carence des condamnés, le ministère public de la Crei demande à ce que les personnes susnommées soient immédiatement conduits à la Maison d’arrêt et de correction la plus proche si elles arrivent au Sénégal. Ce, pour les " contraindre au maximum à payer l’amende infligée ".






Cheikh Mbacké Guissé (Libération)