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Vendredi 27 Juillet 2018

DETTE DE L’ETAT VIS-A-VIS DE SENELEC : Un retour des délestages n’est pas envisageable


Le syndicat Autonome des travailleurs de l’électricité de Senelec a attiré récemment l’attention des pouvoirs publics sur le possible retour des délestages par manque de combustible.



Le Ministère du Pétrole et des Energies tient à rassurer les Sénégalais sur la situation ; il ne saurait y avoir un retour des délestages pour trois (3) raisons fondamentales :
• Senelec dispose de suffisamment de capacité de production pour assurer une fourniture d’électricité en quantité et en qualité, ce que les consommateurs ressentent d’ailleurs tous les jours ;
• la sécurisation de l’approvisionnement en combustible est garantie par le Fonds spécial de soutien à l’énergie (FSE), qui est capable de mobiliser, à tout instant, les ressources nécessaires.
• un mécanisme de suivi de l’approvisionnement régulier des centrales de Senelec, qui aujourd’hui couvre les besoins jusqu’en fin décembre 2018.

Il faut rappeler que Senelec a connu, par le passé, des difficultés de fonctionnement l’ayant conduit à recourir à des coupures et délestages atteignant les 911 heures. Ces dernières étaient dues à une capacité de production insuffisante (moins de 300 MW pour une demande de 400 MW), une infrastructure électrique vétuste et des pertes régulières à chaque exercice, malgré le versement d’une compensation de 105 milliards par l’Etat.

Depuis 2012, la mise en œuvre de stratégies déclinées dans le Plan Sénégal émergent (PSE) a permis de restaurer l’infrastructure électrique. Ainsi, la puissance installée est portée à 1 003 MW, la qualité de service est nettement améliorée avec une disparition des délestages et une réduction substantielle du temps de coupure pour raison technique (14 mn en fin juin 2018), le maintien d’un stock minimal de combustible (4 à 7 jours) et l’amélioration du résultat de l’exercice de la Société ; Senelec distribuera des dividendes aux actionnaires pour la première fois eu, égard au résultat bénéficiaire de 2017.

Par ailleurs, il faut préciser que le règlement des factures de l’Etat répond à des normes qui font que celles-ci sont toujours honorées chaque trimestre, après vérification des services compétents du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan. En outre, pour améliorer la trésorerie de Senelec, en plus des subventions d’investissement qui lui sont accordées, l’Etat prend en charge le paiement des factures de l’éclairage public qui sont de la responsabilité des collectivités territoriales et qui s’élèvent à environ 10 milliards F CFA par an.

En définitive, la qualité de service de Senelec, constatée ces dernières années, va se poursuivre grâce à l’ensemble des mécanismes mis en place pour assurer un approvisionnement convenable en combustible. De plus, l’expertise et la compétence des agents de Senelec, assorties à la mise aux normes des infrastructures techniques, contribuent de façon substantielle à cette quête permanente de qualité dans le service public.
Ndèye Fatou Kébé