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Denise Bindia, leader des travailleurs et travailleuses domestiques : «L’urgence était d’assurer la sécurité des domestiques et rectifier la convention 189»

Après la promulgation de l’arrêté revalorisant les salaires minima des travailleurs domestiques, la présidente de l’association des travailleurs domestiques demande au gouvernement d’assurer leur sécurité avant toute chose. Le 25 avril dernier, le ministère du Travail a promulgué un arrêté revalorisant les salaires minima des travailleurs domestiques, remplaçant les grilles en vigueur depuis 2009. S Quotidien Tribune


Rédigé par leral.net le Samedi 10 Mai 2025 à 22:46 | | 0 commentaire(s)|

Selon Denise Bindia présidente de l’association des travailleurs et travailleuses domestiques affilié à la confédération syndicale autonome (CESA), il y avait des choses beaucoup plus urgentes que l’augmentation des salaires.

« Nous, les gens de maison, ont marqué notre journée internationale du travail ce 6 mai 2025 au niveau de nos agences de placement qui se trouvent à l’air libre au Rond-point Elton Mermoz. Vu les conditions, nous avons constaté que nous sommes des citoyens non considérés. Par rapport à l’arrêté, le ministre a vu que de 2009 à 2025, même à la 7eme catégorie on ne verra nulle part un salaire de 80.000. Entre 2009 et 2025 un sac de riz qui coutait 6000 coûte aujourd’hui 23.000 francs et plus. La chambre que l’on louait à 15.000 se donne maintenant à 60.000 », a-t- elle déploré revenant sur les problèmes les plus importants dans leur secteur.

« Face à tout cela, nous disons au ministre qu’avant d’augmenter les salaires, il devait d’abord recevoir le secteur pour connaitre ce dont nous avons besoin. Avant toute chose, nous avons besoin de protection car nous sommes exposés à l’air libre sous les ponts et les arbres dans des situations qui reste à désirer. Nous demandons à notre ministre de tutelle de rectifier la convention 189 car c’est cela qui nous protège. Qu’il essaie également de nous protéger en nous construisant un siège social où chaque individu pourra se rendre pour chercher du travail. Je trouve qu’on ne peut pas parler d’augmentation de salaires sans aucun papier de garantie », a laissé entendre la présidente qui conclut.

« Cette augmentation ne nous arrange pas car on ne voulait pas que cela se fasse de cette façon. Pour nous, le plus urgent c’était d’assurer notre sécurité et rectifier la convention 189 que l’OIT avait déjà valorisé depuis 1968 ».