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Election de réprésentativité: enjeux, obstacles, sens et modalités pratiques. Explication de texte avec Castro

Après de multiples reports des élections de représentativité syndicales, le secrétaire général adjoint de l’Union Nationale des Syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), Mamadou Diop Castro est revenu un peu plus en détail sur les principaux obstacles qui freinent la tenue de ces élections et sur le sens de ces élections.


Rédigé par leral.net le Vendredi 7 Janvier 2011 à 04:45 | | 2 commentaire(s)|

Election de réprésentativité: enjeux, obstacles, sens et modalités pratiques. Explication de texte avec Castro
Les élections de représentativité syndicale qui devaient se tenir le 05 janvier 2011 ont été encore reportées pour le 09 février prochain suffisant pour que le secrétaire général adjoint de l’Union Nationale des Syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) indexe du doigt le ministre du travail, Mme Innocence Intap Ndiaye.

En effet de l’avis de Castro, les élections ont été reportées parce que le ministre de tutelle s’entête et veut coûte que coûte organiser des élections sans réaliser les consensus avec les principaux concernés. Et nous avons un ministre qui a déjà choisi son camp et qui veut pousser les autres au boycott pour pouvoir organiser les élections avec ses amis. C’est pourquoi nous avons commencé à dénoncer le ministre dans ses agissements et dans son comportement. Le secrétaire général adjoint d’ajouter : « c’est le principal obstacle à l’organisation d’élection libre, démocratique et transparente ». Sur le choix de la date comment ne peut-on pas s’entendre avec les travailleurs sur une date opportune pour aller aux élections. On parle du 9 février, alors que le 09 février, c’est en plein forum social mondial, s’indigne t-il.

Castro avoue qu’il n arrive pas à comprendre comment le Sénégal peut organiser ce forum du 06 au 11 février avec les centrales syndicales et organiser des élections. Il trouve que c’est déjà là un premier élément qui montre que le pouvoir public ne s’intéresse pas aux élections mais seulement à créer la zizanie au sein des centrales syndicales, à créer des fissures. Il y a des enjeux économiques, démocratiques, syndicaux et sociaux et cela détermine la position des uns comme des autres a-t-il ajouté. Selon Castro, les enjeux sont autrement plus importants qu’une manne financière, la stabilité sociale, l’augmentation de la productivité, de la croissance et une meilleure répartition des richesses du pays sont plus importants que les miettes qui agitent le ministre et ses amis.

Une campagne a ainsi été menée pour reporter les élections de représentativité. En premier, les camarades de Castro veulent un fichier stable avec un nombre d’électeurs crédibles. Ce dernier pense que sur les 120.000 inscrits il y a des doubles inscriptions, des travailleurs non identifiés cela remet en cause la crédibilité du fichier, la carte électorale de même. Pour lui, il faut augmenter les bureaux de votes car il y a des sociétés qui seront pénalisées car il ne sera pas possible aux employés de quitter leur lieu de travail et d’aller voter. Il faut faire des entreprises des lieux de votes, des sociétés également, des services de l’Etat idem renchérit Castro.

Le sens des élections

Au-delà des obstacles qui minent la tenue de ces élections, le secrétaire général adjoint de l’Union Nationale des Syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) est revenu sur le sens de ces élections qui aiguisent bien des appétits. En effet, selon ce dernier, dans l’histoire du mouvement syndical le pluralisme a conduit à la nécessité de déterminer les organisations représentatives capables de parler au nom des travailleurs et de défendre les préoccupations des travailleurs face au pouvoir public, face au patronat dans le cadre de relations professionnelles organisées. L’évolution récente du mouvement syndical sénégalais montre que la fragmentation sociale, la multiplicité des cadres rendent les relations avec les pouvoirs publics et le patronat, difficiles. Pour rationaliser ses relations, pour moderniser ses relations, pour un dialogue social de qualité, il faut nécessairement déterminer, les organisations syndicales qui sont en mesure de par leur représentativité et de leur efficacité par leur capacité d’influencer les processus de pouvoir parler au nom des travailleurs. Cette revendication pour l’UNSAS est partie de 1990. Il a fallu se battre pendant 10 ans pour qu’au lendemain de l’alternance le principe soit accepté par les pouvoirs publics. Et on s’achemine vers ces élections avec des difficultés sur le fichier électoral et sur la carte électorale.

Des élections en bonne et due forme

Il y a une commission nationale préélectorale logée au ministère du travail qui est chargée des relations avec les centrales syndicales mais il y a des incompréhensions entre le ministère de tutelle et les centrales syndicales et nous pensons qu’il faut des consensus entre les centrales et un consensus entre les centrales et les pouvoir publics pour arriver à des élections transparentes dont les résultats ne souffriront d’aucune contestation. Il y a des campagnes d’information et de sensibilisation des spots publicitaires ont été passés dans des chaînes de télévision. Chaque centrale conçoit ses outils de propagande, développe sa stratégie de communication. Les autorités administratives et le patronat étaient chargés de la confection des listes. Il revenait au patronat de déposer leur liste, aux chefs de service dans le cadre de l’administration territoriale, de déposer la liste des agents dans leur secteur, c’est ce travail qui a été mal fait, qui est encore mal fait et qui pose des problèmes de fiabilité du fichier électoral. La carte électorale doit être conçue en concertation avec les centrales syndicales et cela n’est pas toujours le cas. Dans certains secteurs, la carte est conçue sans concertation avec les organisations des travailleurs.

Rôle des centrales syndicales élues.

Les centrales qui seront désignées par les travailleurs vont devoir assumer leur rôle de négociation face au pouvoir public. L' Etat n’aura plus besoin de convoquer les 20 centrales syndicales pour négocier se sont ces centrales aussi qui vont représenter les travailleurs dans les institutions sociales comme l’IPRES et la caisse de sécurité sociale et qui vont devoir accompagner l’Etat à la session annuelle de Genève qui est une institution tripartite où sont représentés l’Etat, le patronat et les organisations de travailleurs.




Mariéme Faye pressafrik.com

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par Almamy le 07/01/2011 09:12 | Alerter
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Castro n'a pas voix au chapitre. Il est retraité. Il ne peut plus parler au nom des enseignants. Le syndicalisme ne doit pas etre une profession. Castro n'est meme pas électeur. Quand à Mademba Sock, depuis 2000, personne ne l'a entendu. PCA de l'ASER depuis 2000, n'est-il pas comptable de la gestion de Modibo ? Ou se trouvait le leader du SUTELEC depuis le début de la crise énergétique ? PCA, Administrateur à l'IPRES et à la CSS, Conseiller économique, Réprésentant des Travailleurs au BIT, il est devenu un nabab. Penda MBOW a raison de dire que les Syndicats ne servent à rien au Sénégal à part les strapontins pour les leaders

2.Posté par Kiné le 07/01/2011 09:30 | Alerter
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Castro a trop duré dans son poste, veut-il avoir une aussi longue longevite comme son illustre homonyme?

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