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FMI : Les lions africains plus pauvres que les chats d'Afrique !


Rédigé par leral.net le Samedi 31 Janvier 2015 à 15:22 | | 0 commentaire(s)|

FMI : Les lions africains plus pauvres que les chats d'Afrique !
« Qu’ont donc fait les pays qui ont réussi — ces pays qui ont enregistré une progression de 5 % au moins de leur croissance par habitant? Je pense ici à des pays comme l’Inde, la Guyane et le Sri Lanka, mais aussi à des lions africains tels que Maurice, l’Ouganda et la République du Cap-Vert.

Tout d’abord, ces pays ont amélioré la qualité de leurs dépenses publiques, en particulier la gestion de l’investissement public. Cela leur a permis de débloquer l’investissement du secteur privé, y compris l’investissement étranger. Si ces composantes ne sont pas en place, une augmentation des dépenses, y compris de l’apport des bailleurs de fonds, a généralement entraîné une hausse de la dette, sans pour autant améliorer les résultats économiques.» (source: l'intégralité du discours de Christine Lagarde à l'Assemblée nationale - Dakar)

C'est lors des 15 années « d'absence » au Sénégal du FMI que notre pays a fait sortir la tête de l'eau, avec la construction d'autoroute, d'établissements scolaires et de centres de santé.

Les pays les lions africains dont vous faites référence, nous sommes désolé mais ces pays ne sont pas de bons exemples en matière de croissance et sont toujours dans le lot des pays pauvres avec les mêmes difficultés que nous.

Croissance de Maurice : les chiffres ou la réalité

La croissance est établie à 3,2 % en 2013, devrait ressortir à 3,3 % en 2014 (contre une prévision de 3,8 % dans le budget). Cette révision à la baisse s’explique par la contraction enregistrée dans le secteur du textile et du bâtiment. En dépit d’une réussite économique certaine, de nombreux défis persistent. Les chocs extérieurs ont mis en évidence l’extrême dépendance à l’égard d’un nombre limité de secteurs et de marchés.

Pour autant, Maurice n’est pas encore en mesure de tirer pleinement parti du rééquilibrage des marchés d’exportation. Le pays n’est pas suffisamment intégré dans la chaîne de production et les marchés finaux des pays où l’absorption interne est vouée à augmenter (surtout en Asie) (source: Banque Mondiale).

La croissance ne reflète pas tellement la réalité, la vraie vie des populations. Le Sénégal a une croissance de 4,5 % (anticipée) en 2014, grâce à la relance du secteur secondaire et une amélioration du climat des affaires.

Ce pays est toujours confronté à un problème d'infrastructure routière et d’approvisionnement en eau. Les entreprises publiques et parapubliques sont jugées inefficaces.

C'est ce que Mme Lagarde a dit au Sénégal que la Banque mondiale a dit à Maurice:

«Maurice doit accélérer le rythme des réformes pour diversifier son économie, autant sur le plan vertical (progression dans la chaîne de valeur) que géographique (en réorientant ses exportations vers les marchés émergents). Cela passe impérativement par une réforme des barrières commerciales, de l’éducation et des infrastructures. En outre, un assainissement budgétaire s’impose pour engranger de substantiels gains d’efficacité et assurer des dépenses efficaces dans les domaines prioritaires, notamment le renforcement des systèmes de protection sociale pour pallier l’impact sur les pauvres d’un éventuel ralentissement, qui viendrait aggraver le chômage.»

L’économie ougandaise

La croissance économique de l’Ouganda depuis 2000 est élevée (7,7% par an en moyenne). Toutefois, la réduction des inégalités ne progresse pas aussi rapidement, principalement du fait de l’une des croissances démographiques les plus élevées du monde (3,2% par an).

L’économie ougandaise doit faire face à plusieurs défis majeurs, dont notamment le développement et la modernisation des infrastructures, l’accroissement de la productivité du secteur agricole et la promotion du développement du secteur privé (étroitesse des marchés financiers en particulier).

Pour rappel, ce pays n'est pas aussi un exemple puisque : L'Indice de développement humain donne une position de 161ème sur 187 (2012) et le Classement Transparency international donne 143ème sur 180.

Le troisième lion, le Cap Vert

Depuis 2012, l’économie cap-verdienne pâtit de la mauvaise conjoncture internationale. La croissance du PIB s’est tassée, passant de 4 % en 2011 à 2.5 % en 2012 et à 1 % en 2013. Les indicateurs du moral des entreprises et des ménages se sont dégradés. Dans la balance des paiements, les flux d’investissement direct étranger (IDE) restent sur une trajectoire descendante. La demande du secteur public continue de soutenir l’économie. Si la reprise de la zone euro, principal partenaire commercial du Cabo Verde, se confirme, la croissance devrait se maintenir aux alentours de 3.1 % en 2014. (PEA2014)

Économiquement le cap Vert n'est pas un lion. Ils peuvent toujours déclarer ceux qui respectent leurs règles qu'ils sont modèles.

Nos croissances sont fonctions de la zone euro ce qui voudrait dire qu'avec les réformes, nous allons d'avantage enrichir les riches et nous enfoncer. Elle n'est pas aussi synonyme d'émergence.

Nous pouvons retenir qu'aucun pays en Afrique ne s'est développé respectant les consignes et les vraies reformes du FMI. Tous ces pays cités comme les lions africains sont loin de la couverture de l'émergence et peines à éduquer, à nourrir et à soigner leurs populations et ont les problèmes que nous en terme d'accès à l'eau potable et le déplacement des populations pose de réels problèmes.

Le nationalisme et la souveraineté sont des gages d'émergence. Le nationalisme a fait émergé bien des pays de l'Asie. (Chine, Inde, Corée du sud,..).

C'est lors des 15 années « d'absence » au Sénégal du FMI que le Sénégal a fait sortir sa tête de l'eau, nous avons vu sortir sous terre la construction de l'autoroute, d'établissements scolaires et de centres de santé et de bien d'autres réalisations.

Alors gardons la tête sur les épaules.

Vive le SENEGAL !

Modou FALL / Degg moo woor