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Gestion jugée calamiteuse de la Société d’exploitation de Manantali et de Felou: Les syndicalistes réclament la tête du DG

Les membres du Comité syndical de la Société d’Exploitation de Manantali et de Félou (SEMAF-SA), sont très remontés contre le Directeur général de ladite société, Yahya Bocar Bâ. Accusant ce dernier de mauvaise gestion, ils interpellent les autorités. Selon eux, la gestion du Directeur général de la Société d’Exploitation de Manantali et de Félou (SEMAFSA), n’augure rien de bon.


Rédigé par leral.net le Vendredi 8 Octobre 2021 à 09:52 | | 0 commentaire(s)|

Gestion jugée calamiteuse de la Société d’exploitation de Manantali et de Felou: Les syndicalistes réclament la tête du DG
Cette révélation fracassante vient des membres du Comité syndical de la Société d’Exploitation de Manantali et de Félou (SEMAF-SA). Raison pour laquelle, dans une déclaration parvenue hier à "L’As", ils demandent aux autorités de l’OMVS, notamment au Président du Conseil des ministres M. Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement du Sénégal, aux différents ministres de tutelle, la désignation par l’Etat du Sénégal du remplaçant de M. Yahya Bocar Bâ, dont le mandat est arrivé à expiration depuis le 27 septembre 2021 à minuit, et le règlement sans délai de tous les points de droit listés dans la plainte du Directeur Régional du Travail de Kayes.

D’après ces syndicalistes, cette société chargée de l’exploitation des barrages de Manantali, de Félou et bientôt, de Gouina, est presque à l’agonie, du fait de la mauvaise gestion de son Directeur général.

« Rien ne va plus depuis l’arrivée de M. Bâ comme Directeur général de la SEMAF SA. Du jamais vu dans cette société privée de droit malien appartenant entièrement à la SOGEM qui, elle, est une société interétatique du système de l’OMVS. Depuis sa nomination en janvier 2020, le Directeur général ne cesse de violer les textes réglementaires de ladite société, allant même jusqu’à ignorer les mises en demeure de l’Inspection du travail de Kayes (Mali), ce qui constitue une réelle menace pour la survie de l’entreprise.

A cela s’ajoute la mauvaise gestion des installations. Si rien n’est fait, les pays de l’OMVS, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, risquent de ne plus bénéficier de la production des centrales de Manantali et de Félou
», ajoute la source.

Dans le même document, il indique que les prémices de cette mauvaise gestion, sont en train d’être enregistrées par des incidents au niveau des installations, les coupures d’électricité dans les sites.

« Toutes les tentatives de conciliation initiées par le Comité Syndical depuis son arrivée, sont restées vaines, ce qui avait conduit à un premier mot d’ordre de grève le 1er octobre 2020 (chose inédite depuis la création de l’OMVS), qui a entraîné l’arrêt de toute la production des centrales de Manantali et de Félou. Par la suite, un protocole d’accord a été signé entre le DG et le Comité syndical. Mais constatant le refus de respecter les termes du protocole, un second préavis de grève a été déposé à l’inspection du travail, ce qui a entraîné plusieurs médiations infructueuses, sans compter les intimidations du DG à l’endroit de certains délégués du personnel et membres du Comité syndical au niveau du Mali », informent les membres du Comité syndical, après plusieurs tentatives de conciliation infructueuses présidées par l’Inspection régionale du travail de Kayes, pour régler l’ensemble des revendications relatives au non-respect des dispositions légales en matière de droit du travail, sur le territoire malien.

« Cette dernière a adressé une mise en demeure au DG pour régler l’ensemble des revendications relatives au droit des travailleurs. Le non-respect de cette mise en demeure, a entraîné une plainte qui a été déposée le 22 juin 2021 par le Directeur Régional du Travail de Kayes auprès du procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Kita », renseignent- ils.

Malheureusement, déplorent les syndicalistes, la plainte a été retirée après une rencontre entre le DG de la SEMAF et la Direction Régionale du travail de Kayes, sans qu’aucune action allant au règlement des droits des travailleurs ne soit entreprise. « Et cerise sur le gâteau, le paiement de tout ou partie de l’amende de 20 millions FCfa qui avait été faite à la société, a été effectif sans que les droits principaux des revendications, fait générateur de ladite amende, n’aient été payés », laissent-ils entendre.






L’As