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Halte à la banalisation de l’IGE (par Oumar Faye)

Rédigé par leral.net le Samedi 20 Janvier 2018 à 13:24 | | 0 commentaire(s)|

Il est du devoir de tout citoyen de veiller au maintien et à la consolidation de l’Etat de droit mais il l’est encore beaucoup plus pour des acteurs comme vous, dont la posture a été de vous inscrire dans ce combat pour l’intérêt général.

Depuis 2012, c’est-à-dire depuis le changement de régime avec l’avènement du Président SALL au pouvoir, l’Inspection générale d’Etat, Institution Supérieure de Contrôle Administratif, se distingue malheureusement, par un dévoiement de ses missions et une léthargie inquiétante.

Les rapports 2016 et 2017 sur l’état de la gouvernance sont toujours attendus.

L’efficacité d’une institution de contrôle se mesure aussi par le choix de ceux qui l’animent.

Force est malheureusement de constater, que ce régime a fait le choix de recruter les IGE sur des critères purement subjectifs c’est-à-dire par des nominations suspectes, en refusant simplement d’organiser les concours, modes par essence transparents et rassurants pour avoir les meilleurs profils.

Les dernières nominations en date faites récemment voient des fonctionnaires à la veille de la retraite, glisser paisiblement vers l’IGE pour bénéficier d’une prolongation et des avantages liés au corps. En effet, entre autres recrutements récents, passés sous silence, il y a Babou NGOM, Couty FALL et j’en passe.

En refusant de faire des concours, le régime a-t-il une frilosité vis-à-vis de ceux qui réussissent aux concours comme Nafi NGOM KEITA ?

Ou tout simplement cherchent –ils à avoir des affidés en vue d’éventuelles traques comme dans l’affaire Khalifa SALL où l’IGE Abdel Kader CAMARA qui a fait le job, s'est trouvé une planque comme Secrétaire général du Conseil Economique Social et Environnemental ? (un très proche de Ousmane Tanor DIENG).

En arrivant au pouvoir sous le slogan « la Patrie avant le Parti », l’espoir s’était fondé sur le Sénégal pour l’instauration de la bonne gouvernance. Les recrutements « sous silence » qui sont opérés aujourd’hui, n’augurent rien de rassurant à l’heure où des pays comme la Côte d’Ivoire, lancent des appels à candidature pour la Direction Générale des Impôts et Domaines, la Douane, etc.

Pis, tous les textes régissant l’IGE même sont foulés au pied, (voir sur le site www.ige.sn). Les recrutements par le Président de la République c’est-à-dire le tour extérieur) sont soumis à un quota qui ne peut dépasser le tiers de l’effectif. Or, aujourd’hui, on compte du bout des doigts ceux qui sont passés par le concours.

Où est le Vérificateur de l’IGE pour faire respecter les textes régissant d’abord sa propre structure, avant de s’intéresser aux autres ?

Pour terminer, si la fréquence des concours était de 4 ans sous Wade, et 1 à 2 ans sous Diouf, pour Macky, on ne saurait le dire parce que jusque là, on n’en parle même pas. Oh mon pays.

Que Dieu vous garde et vous accorde une longévité de vie pour continuer à servir le Sénégal

( Pour les recrutements faits, référez au site de l’IGE dans la page « Organisation – Effectif »)






oumarsofaye@outlook.fr