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Infrastructures - Promesse non tenue de l’Etat : Nabadji Civol, Bokissaboundou, Saradji et Thioubalel dans la désolation

La construction d’un pont de franchissement pour une accessibilité du casier de Thioubalel-Nabadji, demeure une vieille revendication des populations de la commune de Nabadji, mais également une promesse des hautes autorités étatiques, qui tarde à se matérialiser.


Rédigé par leral.net le Samedi 25 Juin 2022 à 11:52 | | 0 commentaire(s)|

Infrastructures - Promesse non tenue de l’Etat  : Nabadji Civol, Bokissaboundou, Saradji et Thioubalel dans la désolation
Face à la latence qui enveloppe la réalisation du projet, les populations bénéficiaires de l’exploitation, dont la patience s’est fortement effritée, ont décidé de s’en ouvrir directement au président de la République, en lui signalant «l’urgence d’accélérer le processus de la construction du pont».

Pour les riziculteurs des villages de Nabadji Civol, Bokissaboundou, Saradji et Thioubalel, l’aménagement rizicole de leur casier de 527 hectares, qui a coûté près de 5 milliards FCfa, devrait conséquemment s’accompagner de la construction d’un pont de franchissement d’un cours d’eau, pour une accessibilité à l’exploitation.

Les populations qui se désolent devant «la promesse non tenue de l’Etat du Sénégal, portant sur la réalisation de l’infrastructure annoncée en 2016, qui tarde toujours à se concrétiser», ont relevé, à Nabadji (chef-lieu de la commune du même nom), durant une assemblée générale, tenue en présence des chefs de village et des chefs religieux, le caractère impératif de l’installation de l’ouvrage, pour une meilleure exploitation du cassier, non sans crier leur désarroi face à la latence constatée autour du projet.

«En 2017, une délégation venant de la présidence avait informé les populations du ‘’projet Zéro bac’’ de l’Etat du Sénégal. Avec ce projet, il était prévu de construire dix ponts à l’intérieur du Sénégal, parmi lesquels le pont de Thioubalel-Nabadji et celui de Diorbivol dans le département de Matam, dont la fin des travaux était prévue en 2019 (…)», rappelle Harouna Bâ.

Faisant savoir qu’au cours de l’année 2019, les travaux d’aménagement du casier rizicole de 527 hectares avaient démarré pour durer trois ans, sans la réalisation du pont de franchissement. Malgré les nombreuses démarches et les procédures administratives ainsi que les correspondances envoyées à la Présidence, à la Primature et au ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, les populations disent faire l’amer constat de voir leurs doléances sans suite.

Ce qui accroît davantage leur inquiétude est, qu’au moment où les travaux d’aménagement sont terminés, pour un coût de 5 milliards FCfa, la bonne exploitation du casier reste toujours assujettie à la construction d’un ouvrage de franchissement au niveau du cours d’eau, pour accéder aux terres de culture.

Le porte-parole des riziculteurs est d’avis que, malgré les efforts qui ont été faits en termes d’aménagement, le besoin du pont reste et demeure entier. «861 parcelles ont été attribuées, mais l’exploitation reste impossible, car 774 exploitants doivent traverser un bras du fleuve pour se rendre au casier. Même avec 3 personnes par parcelle, il y a au minimum 2 322 individus qui vont faire la traversée au quotidien, pour se rendre aux champs, à partir de petites embarcations, avec des risques de chavirement et de noyades, qui s’accentuent considérablement durant les récoltes», explique-t-il.






Sud Quotidien