Certains diront que tous ceux qui se sont déplacés à la cérémonie ne voteront pas pour Macky car ils ont reçu de l’argent pour y être. Soit ! Cependant, il faut aussi accepter que l’intérêt pécuniaire qui les aurait rassemblés à Diamniadio peut bien leur faire voter Macky Sall le jour J. Le candidat de Benno Bokk Yakaar draine des foules et c’est une réalité qu’il ne faut pas occulter. Il a réussi toutes ses sorties que ce soit à Dakar ou à l’intérieur du pays.
Au Sénégal, pour bien tâter le pouls de la température politique, il faut toujours se garder de le faire uniquement à travers ce qu’on lit dans les réseaux sociaux et le ressenti des populations de Dakar. Il faudra aller à l’intérieur du pays, sillonner les contrées les plus reculées pour se rendre compte que bon nombre de votants sont loin et très loin même de ce vent contestataire que d’aucuns croient entendre souffler sur le pays.
La situation politique en direction des présidentielles est loin de ce que beaucoup d’analystes mettent sur la table quand ils sont consultés. Il est des fois tout autre !
A Kaolack par exemple, même si Madame le Maire Mariama Sarr est contestée par la majorité des citoyens de la ville, il n’en demeure pas moins qu’elle contrôle beaucoup de localités dans le département. Si on ajoute cela les militants qui ne suivent que les consignes de vote de Diène Farba Sarr, Pape Demba Bitèye, Modou Ndiaye Rahma, Baye Ciss, Mimi Touré, Souleymane Ndéné Ndiaye…sans oublier Elhadj Malick Gueye et Macoumba Diouf de Latmingué, la victoire est bien assurée dans la région pour le Président sortant.
Dans ville de « Mbossé Coumba Jiggen », les responsables ne s’entendent pas certes et là pas du tout, mais avec la stratégie du leadership éclaté, chacun contrôle une masse critique de personnes qu’il pourra faire voter en faveur de son candidat. Ensuite, l’autre constat est que l’opposition y est très mal organisée et peine à rallier les populations à sa cause. Aucune grande manifestation et cela depuis belle lurette n’est à son actif.
Le PDS est disséminé dans la ville ; le PS version Khalifa Sall (Taxaawu Sénégal) y est incarné par un Djokel Gadiaga qui a des contentieux réels avec les kaolackois surtout dans le cadre de la gestion du foncier, cela depuis les différents mandats du maire Feu Ablaye Diack jusqu’à celui de Mariama Sarr en passant par ceux de I. Bèye, Khalifa Niass (l’ancien maire de la ville à ne pas confondre avec le frère de Sidy Lamine), Madieyna Diouf ….
Ce qui est valable à Kaolack l’est aussi bien dans les autres régions. Dans chacune d’elles, les responsables apéristes ne s’entendent guère mais finissent toujours par l’emporter. En versant tous dans la concurrence, les uns contre les autres, ils réussissent par engranger des voix au bénéfice de leur candidat. C’est le cas au Fouta, à Fatick, à Tambacounda…
A Kédougou, certes Hadji Cissé a perdu énormément de terrain au profit de Moustapha Guirassy mais l’Honorable Aya Ndiaye peut bien permettre de réduire les écarts si le candidat du SUD venait à l’emporter. Cette dame a investi dans l’autonomisation des femmes et dans la transformation des produits locaux, de Kédougou à Saraya, Salémata, Médina Baffé, Oubadji, Ibel…
A Ziguinchor, on peut bien s’attendre à une réelle percée de Ousmane Sonko. Cependant le récent soutien apporté par Abdoulaye Baldé au candidat Macky Sall peut bien contribuer à faire du bien à ce dernier.
A Saint Louis, l’ile qui était bien contrôlée par Baraya qui a toujours eu pour lui le vote des habitants du quartier populaire de Guet Ndar peut finir dans l’escarcelle de la mouvance présidentielle. Toutefois les récents dégâts causés par la mer peuvent, s’ils ne sont pas bien gérés, impacter négativement sur le score du Président sortant.
On peut bien continuer à faire la situation dans chaque région afin de montrer le retard accusé par l’opposition et les réelles chances de Macky de remporter les élections dans ces localités.
A part à Dakar, Touba et dans une moindre mesure Thies où la lutte risquera d’être bien âpre, nous ne voyons pas une région où l’opposition peut bien sortir vainqueur avec un large score. Le travail de fond qu’elle devait faire tarde toujours. Beaucoup d’erreurs sont commises et ce sont les mêmes que celles là qui leur faisaient se concentrer dans des élans contestataires dans la capitale entre 2011 et 2012. Ils avaient tous fini par oublier, à part le candidat Macky, que les élections se gagnent sur le terrain et nulle part ailleurs. Pour cela, il faut se lever très tôt et accepter de souffrir pour visiter les contrées les plus reculées du pays afin de nouer le contact avec ces personnes qui y vivent.
Maintenant, vouloir déclarer urbi et orbi que sans la participation de Karim Wade et de Khalifa Sall, il n’y aura pas d’élection au Sénégal ne semble pas être une stratégie bien soutenable d’autant plus que personne n’a pu empêcher la tenue de leurs procès et leurs incarcérations. Sans entrer dans le fond des éléments de la chose jugée les concernant, nous pouvons dores et déjà affirmer qu’ils ne seront pas de la course. En tout cas, rien et absolument rien n’y présage surtout en prêtant bien attention aux propos des tenants du pouvoir concernant ces deux « K ».
Pour revenir à l’investiture de Macky Sall, il ne serait pas saugrenu de constater toute la confiance affichée par ce dernier. Elle est la même que celle là notée lors du lancement de la campagne de parrainage de sa candidature par sa coalition.
D’après les informations détenues, ils seront nombreux, ces candidats à la candidature, qui risqueront de ne pas franchir la barrière des parrainages. Ceux là qui disent qu’il ne dépassera pas cinq (5), le nombre de candidat en lice lors des présidentielles de Févier 2019, en savent autant ou même plus que nous. Ils ont bien raison !
Le candidat Macky Sall a fini de soustraire bon nombre de parrains sur lesquels pouvaient compter ses adversaires afin d’atteindre le seuil requis. Seule la solidarité et une planification stratégique commune pouvait permettre à cette opposition de mettre sur la ligne de départ plusieurs candidats et ainsi morceler le score du Président sortant. C’est bien dommage pour eux s’ils n’ont pas pu comprendre cela !
Ensuite à part Sonko qui, reconnaissons-le, est entrain de faire un bon travail même si ce n’est pas encore suffisant, les autres ne cessent de reculer dans les intentions de vote en accumulant les erreurs politiques ; C’est le cas de Bougane Gueye Dany.
Comment comprendre qu’il puisse organiser son congrès d’investiture le même jour que celui du Président sortant ? Qu’est ce qu’il y gagne étant entendu que dans le traitement des deux évènements, le sien passera forcément au second plan et risque de ne capter que l’attention de ses souteneurs déjà convaincus.
Toujours concernant le leader de « Gueum sa bop », l’on se demande où peut bien se trouver l’intérêt d’organiser une cérémonie d’investiture pour quelqu’un qui a créé son mouvement, s’en est auto proclamé Président et candidat. C’est du gâchis ! La politique n’est pas un jeu où l’on avance au feeling.
Aujourd’hui, si le parrainage est considéré comme le premier tour des présidentielles de 2019 alors l’investiture de Macky Sall de ce 1er Décembre tient lieu de prestation de serment. Ce qui expliquerait d’ailleurs la présence à cette cérémonie de plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernement.
Pour Février 2019, il faut bien être réaliste et se dire qu’Alea Jacta Est !
Souleymane Ly
Spécialiste en communication
Au Sénégal, pour bien tâter le pouls de la température politique, il faut toujours se garder de le faire uniquement à travers ce qu’on lit dans les réseaux sociaux et le ressenti des populations de Dakar. Il faudra aller à l’intérieur du pays, sillonner les contrées les plus reculées pour se rendre compte que bon nombre de votants sont loin et très loin même de ce vent contestataire que d’aucuns croient entendre souffler sur le pays.
La situation politique en direction des présidentielles est loin de ce que beaucoup d’analystes mettent sur la table quand ils sont consultés. Il est des fois tout autre !
A Kaolack par exemple, même si Madame le Maire Mariama Sarr est contestée par la majorité des citoyens de la ville, il n’en demeure pas moins qu’elle contrôle beaucoup de localités dans le département. Si on ajoute cela les militants qui ne suivent que les consignes de vote de Diène Farba Sarr, Pape Demba Bitèye, Modou Ndiaye Rahma, Baye Ciss, Mimi Touré, Souleymane Ndéné Ndiaye…sans oublier Elhadj Malick Gueye et Macoumba Diouf de Latmingué, la victoire est bien assurée dans la région pour le Président sortant.
Dans ville de « Mbossé Coumba Jiggen », les responsables ne s’entendent pas certes et là pas du tout, mais avec la stratégie du leadership éclaté, chacun contrôle une masse critique de personnes qu’il pourra faire voter en faveur de son candidat. Ensuite, l’autre constat est que l’opposition y est très mal organisée et peine à rallier les populations à sa cause. Aucune grande manifestation et cela depuis belle lurette n’est à son actif.
Le PDS est disséminé dans la ville ; le PS version Khalifa Sall (Taxaawu Sénégal) y est incarné par un Djokel Gadiaga qui a des contentieux réels avec les kaolackois surtout dans le cadre de la gestion du foncier, cela depuis les différents mandats du maire Feu Ablaye Diack jusqu’à celui de Mariama Sarr en passant par ceux de I. Bèye, Khalifa Niass (l’ancien maire de la ville à ne pas confondre avec le frère de Sidy Lamine), Madieyna Diouf ….
Ce qui est valable à Kaolack l’est aussi bien dans les autres régions. Dans chacune d’elles, les responsables apéristes ne s’entendent guère mais finissent toujours par l’emporter. En versant tous dans la concurrence, les uns contre les autres, ils réussissent par engranger des voix au bénéfice de leur candidat. C’est le cas au Fouta, à Fatick, à Tambacounda…
A Kédougou, certes Hadji Cissé a perdu énormément de terrain au profit de Moustapha Guirassy mais l’Honorable Aya Ndiaye peut bien permettre de réduire les écarts si le candidat du SUD venait à l’emporter. Cette dame a investi dans l’autonomisation des femmes et dans la transformation des produits locaux, de Kédougou à Saraya, Salémata, Médina Baffé, Oubadji, Ibel…
A Ziguinchor, on peut bien s’attendre à une réelle percée de Ousmane Sonko. Cependant le récent soutien apporté par Abdoulaye Baldé au candidat Macky Sall peut bien contribuer à faire du bien à ce dernier.
A Saint Louis, l’ile qui était bien contrôlée par Baraya qui a toujours eu pour lui le vote des habitants du quartier populaire de Guet Ndar peut finir dans l’escarcelle de la mouvance présidentielle. Toutefois les récents dégâts causés par la mer peuvent, s’ils ne sont pas bien gérés, impacter négativement sur le score du Président sortant.
On peut bien continuer à faire la situation dans chaque région afin de montrer le retard accusé par l’opposition et les réelles chances de Macky de remporter les élections dans ces localités.
A part à Dakar, Touba et dans une moindre mesure Thies où la lutte risquera d’être bien âpre, nous ne voyons pas une région où l’opposition peut bien sortir vainqueur avec un large score. Le travail de fond qu’elle devait faire tarde toujours. Beaucoup d’erreurs sont commises et ce sont les mêmes que celles là qui leur faisaient se concentrer dans des élans contestataires dans la capitale entre 2011 et 2012. Ils avaient tous fini par oublier, à part le candidat Macky, que les élections se gagnent sur le terrain et nulle part ailleurs. Pour cela, il faut se lever très tôt et accepter de souffrir pour visiter les contrées les plus reculées du pays afin de nouer le contact avec ces personnes qui y vivent.
Maintenant, vouloir déclarer urbi et orbi que sans la participation de Karim Wade et de Khalifa Sall, il n’y aura pas d’élection au Sénégal ne semble pas être une stratégie bien soutenable d’autant plus que personne n’a pu empêcher la tenue de leurs procès et leurs incarcérations. Sans entrer dans le fond des éléments de la chose jugée les concernant, nous pouvons dores et déjà affirmer qu’ils ne seront pas de la course. En tout cas, rien et absolument rien n’y présage surtout en prêtant bien attention aux propos des tenants du pouvoir concernant ces deux « K ».
Pour revenir à l’investiture de Macky Sall, il ne serait pas saugrenu de constater toute la confiance affichée par ce dernier. Elle est la même que celle là notée lors du lancement de la campagne de parrainage de sa candidature par sa coalition.
D’après les informations détenues, ils seront nombreux, ces candidats à la candidature, qui risqueront de ne pas franchir la barrière des parrainages. Ceux là qui disent qu’il ne dépassera pas cinq (5), le nombre de candidat en lice lors des présidentielles de Févier 2019, en savent autant ou même plus que nous. Ils ont bien raison !
Le candidat Macky Sall a fini de soustraire bon nombre de parrains sur lesquels pouvaient compter ses adversaires afin d’atteindre le seuil requis. Seule la solidarité et une planification stratégique commune pouvait permettre à cette opposition de mettre sur la ligne de départ plusieurs candidats et ainsi morceler le score du Président sortant. C’est bien dommage pour eux s’ils n’ont pas pu comprendre cela !
Ensuite à part Sonko qui, reconnaissons-le, est entrain de faire un bon travail même si ce n’est pas encore suffisant, les autres ne cessent de reculer dans les intentions de vote en accumulant les erreurs politiques ; C’est le cas de Bougane Gueye Dany.
Comment comprendre qu’il puisse organiser son congrès d’investiture le même jour que celui du Président sortant ? Qu’est ce qu’il y gagne étant entendu que dans le traitement des deux évènements, le sien passera forcément au second plan et risque de ne capter que l’attention de ses souteneurs déjà convaincus.
Toujours concernant le leader de « Gueum sa bop », l’on se demande où peut bien se trouver l’intérêt d’organiser une cérémonie d’investiture pour quelqu’un qui a créé son mouvement, s’en est auto proclamé Président et candidat. C’est du gâchis ! La politique n’est pas un jeu où l’on avance au feeling.
Aujourd’hui, si le parrainage est considéré comme le premier tour des présidentielles de 2019 alors l’investiture de Macky Sall de ce 1er Décembre tient lieu de prestation de serment. Ce qui expliquerait d’ailleurs la présence à cette cérémonie de plusieurs Chefs d’Etat et de gouvernement.
Pour Février 2019, il faut bien être réaliste et se dire qu’Alea Jacta Est !
Souleymane Ly
Spécialiste en communication