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L'Union européenne veut renforcer sa sécurité, en particulier avec un «mur anti-drones»

Rédigé par leral.net le Mercredi 1 Octobre 2025 à 13:32 | | 0 commentaire(s)|

Alors qu'un sommet de l'Union européenne se tient au Danemark à partir de ce mercredi 1er et jusqu'au jeudi 2 octobre 2025 au Danemark, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé, mardi, l'envoi d'une équipe militaire à Copenhague, pour « partager l'expérience » de lutte contre les drones russes après la multiplication d'incidents dans l'espace aérien européen.


L'Union européenne veut renforcer sa sécurité, en particulier avec un «mur anti-drones»
« Nos gars sont arrivés pour participer aux exercices conjoints avec les partenaires, qui pourraient devenir la base d'un nouveau système pour contrer les drones russes », a indiqué sur les réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky.

Depuis le début de l'invasion russe en 2022, l'Ukraine subit presque quotidiennement des attaques de drones de combat, impliquant parfois des centaines de ces appareils. « L'expérience de l'Ukraine est aujourd'hui la plus pertinente en Europe », a fait valoir Volodymyr Zelensky. « i[Notre expertise, nos spécialistes et nos technologies [...], peuvent devenir un élément clé du futur mur européen contre les drones]i », a-t-il ajouté.

La Pologne a de son côté, lundi, annoncé l'envoi au Danemark, d'une équipe de militaires pour aider à sécuriser le sommet. Les autorités danoises « nous ont demandé de l'aide, en sollicitant la participation des soldats polonais », a indiqué le Premier ministre polonais Donald Tusk, lors d'une réunion du gouvernement.

Après les incursions dans le ciel européen d'une vingtaine de drones et des trois avions de combat russes, les pays de l'Union européenne cherchent à renforcer leur défense, principalement aux abords de la Russie. À ces incursions répétées, viennent s'ajouter le survol de mystérieux drones au Danemark, qui ont provoqué de brèves fermetures de plusieurs aéroports, dont celui de la capitale.


En marge du sommet, les États-Unis ont envoyé du matériel anti-drones au Danemark, a annoncé mardi le ministère danois de la Défense, rejoignant les nombreux pays européens à offrir du soutien au Danemark, après le survol de drones au-dessus du pays.

Le mur anti-drones, une accumulation de technologies

Toute interception de drones repose d'abord sur une bonne détection. L'Union européenne a donc pour ambition, de disposer d'ici à un an, d'un réseau de capteurs avec des radars, mais surtout avec des micros, car la détection acoustique, rapide et précise, reste la plus efficace. L'Ukraine, qui a un coup d'avance, a déployé 16 000 micros sur son territoire, rappelle l'expert aéronautique Xavier Tytelman.

« Ce qu'on appelle le mur anti-drones, en réalité, c'est une accumulation de technologie, à la fois pour détecter les drones qui vont arriver avec les petits radars de basse altitude, mais surtout, avec des capteurs acoustiques, tels que les Ukrainiens les ont développés avec beaucoup d'efficacité », explique l'expert.

« Il y a ensuite toute la question des effecteurs, c'est-à-dire comment les détruire en Ukraine ? Je ne veux pas dire que c'est facile, mais on peut se permettre de les détruire en tirant dessus ou en rentrant en collision avec des drones anti-drones. Mais nous, on ne peut pas forcément se permettre de faire ça au-dessus de zones habitées. Il y a vraiment une accumulation des différentes technologies, de la détection, de l'interception, quand on en parle de grands drones sur nos frontières et puis de pouvoir les capturer quand c'est autour de nos aéroports, dans les zones civiles », termine Xavier Tytelman.

Les solutions d'interception sont nombreuses : drones équipés de filets ou encore canons lasers. Reste à connaitre le prix de ce mur anti-drones. Les chefs d'État et de gouvernement des Vingt-Sept, doivent en discuter à Copenhague.




RFI