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La grogne toujours forte chez les travailleurs de Twyford: ‘’L’Etat nous a vendus aux Chinois !’’

Les ouvriers de l’usine de carreaux Twyford, sise à Sindia, sont dans une colère noire et désappointés par les conditions misérables dans lesquelles ils évoluent dans leur société dirigée par des Chinois. Ils interpellent l’Etat.


Rédigé par leral.net le Vendredi 4 Décembre 2020 à 08:53 | | 0 commentaire(s)|

La grogne toujours forte chez les travailleurs de Twyford: ‘’L’Etat nous a vendus aux Chinois !’’
Au moment où tout le monde commence à être convaincu que l’émigration clandestine est due à un manque de travail, 800 jeunes employés sénégalais sont en train de crier au secours, à cause des mauvais traitements de leurs employeurs qui sont des étrangers, de surcroît. Evoluant à la fabrique de carreaux Twyford, ils sont très en colère.

Ils ont rencontré, hier, la presse pour fustiger les conditions de travail auxquelles ils sont soumis. Selon le délégué du personnel, tous les jeunes travailleurs qui sont dans cette usine, sont la preuve que les jeunes Sénégalais ne pas à travailler mais, ‘’malheureusement, dit-il, nos dirigeants, notre Etat, nous ont laissés à la merci des Chinois’’.

Il ajoute avec amertume : ‘’En leur donnant nos terres, notre espace, l’Etat du Sénégal a fait autre chose: il leur a vendu ses fils, en même temps. Ils nous ont hypothéqués". Abdou Sène renchérit : ‘’L’hypothèque est que dans cette usine, nous travaillons dans des conditions exécrables. Nous travaillons 12 heures par jour, sans pause, alors que la majorité des employés n'atteint pas les 100 000 FCfa de salaire par mois. Même pour manger, on le fait tout en continuant de travailler’’.

Dans la même dynamique, Serigne Fallou Diop fulmine : ‘’La situation est critique. L'État est en train de regarder sans réagir. Il a donné une dérogation de 5 ans à cette entreprise et toute entreprise possédant cette dérogation, doit respecter le Code des investissements. La première exigence du Code des investissements, c'est le respect de la législation. Cette entreprise n'a pas respecté le Code des investissements, ni la Constitution ni le Code du travail.

Les conditions de travail sont extrêmement difficiles. Il y a même un de nos frères qui est décédé avant-hier. Nous ne sommes pas étonnés, parce que les conditions sont difficiles. D'autres aussi sont décédés. Il y a d'autres frères qui ont laissé leur pointage ici, leur mensualité, pour partir par les pirogues.
’’

Il rappelle leur point de presse du 7 août dernier, pour interpeller l'État et la population. ‘’Jusqu'à présent, rien n’est encore fait. La population est restée sourde et muette, l'Etat aussi. C'est vraiment honteux !’’, dénonce-t-il. Avant d’inviter les bonnes volontés du Sénégal à leur venir en aide pour de meilleures conditions de travail, puisqu’ils ont choisi de rester chez eux pour y gagner leur vie dignement.

‘’Nous sommes plus de 800 employés. J'invite l'opposition, Ousmane Sonko, Barthélémy Dias et Guy Marius Sagna, lui qui a fait ses preuves, parce qu'il nous a convoqués et nous a montré son soutien. Il y a aussi la députée Mame Diarra Fam qui est venue ici pour nous donner un coup de main. Mais nous n'avons pas encore vu M. Sonko, Barthélémy Dias et nous voulons vraiment leur présence ici, pour nous soutenir, parce l'Etat est en train d'éliminer la jeunesse à petit feu’’, s’étrangle Fallou Diop.

Ces travailleurs comptent dérouler leur plan d'action. ‘’Nous allons déposer notre lettre de conciliation, après avoir déposé notre préavis de grève et l'entreprise va nous entendre’’, prévient le jeune Fallou Diop.





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