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La plainte de Karim déclarée recevable : Pourquoi un tsunami judiciaire est à craindre

Le président du tribunal de grande instance de Paris a donné une suite favorable à la plainte pour détention arbitraire déposée par les avocats de Karim Wade. Ces derniers viennent donc de gagner la première manche dans cette affaire exportée en France. Ce n'est pas tout, Libération estime que cette instruction peut s'avérer dangereuse pour certains "magistrats" et "fonctionnaires" sénégalais.


Rédigé par leral.net le Samedi 12 Mars 2016 à 09:46 | | 0 commentaire(s)|

Le journal renseigne que c'est la juge Sabine Kharis, qui avait lancé un mandat d'arrêt international contre Guillaume Soro, qui a béni la plainte. Une instruction qui peut faire beaucoup de dégâts, à en croire nos confrères. Le plus grand souci réside, relèvent-ils, dans la plainte en tant que telle. En effet, indique-t-on, si les conseils de l'ancien ministre d'Etat ont visé X, il n'en demeure pas moins qu'ils ont suggéré que X pourrait s'identifier aux "dépositaires de l'autorité publique, à savoir magistrats, fonctionnaires et tous ceux qui, de près ou de loin, n'ont rien fait pour mettre un terme à cette détention arbitraire". En clair, même les magistrats de la Cour de répression de l'enrichissement illicite (Crei) sont visés implicitement dans la plainte. Pour dire que la juge a carrément donné carte blanche à Karim Wade avant de fixer la consignation à 50 euros (32 790 Fcfa). L'on souligne que Karim Wade a décroché trois ténors du barreau français qui ont d'ailleurs apposé leur signature à la plainte en même temps que les avocats sénégalais. Il s'agit de Jean-Marc Fedida, Michel Boyon et Françoise Fabiani-Braibant.

Suffisant donc pour que nos confrères se demandent si on ne va pas assister au même scénario que celui qui s'est déroulé à la suite de la plainte déposée par Michel Gbagbo, le fils de l'ancien Président ivoirien. En effet, à la suite d'une plainte similaire déposée par ce dernier, la juge n'avait pas hésité à lancer un mandat d'amener contre le président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, en plus de convoquer plusieurs Commandants de zone mis en cause dans la plainte.