FELICITATIONS MONSIEUR LE PRESIDENT!
Le Président Macky Sall a été réélu avec 58% des suffrages exprimés le 24 février.
On pourra dire qu’il n’a pas été fair-play parce qu’ayant :
1- empêché des opposants (parmi les plus redoutables pour lui) de participer au scrutin,
2- fait couler l’argent à flot pour s’assurer le vote des plus démunis via les bourses familiales attribuées à des centaines de milliers de familles ou les financements de la DER (Délégation à l’entrepreneuriat rapide) qui aura distribué 30 milliards de F CFA en quelques mois,
3- modifié de façon cavalière le code électoral,
4- maintenu le Ministre de l’intérieur (issu de son parti politique) à son poste, malgré les récriminations de l’opposition,
5- imposé le parrainage qui a laissé une vingtaine de candidats sur le carreau,
6- modifié la carte électorale à sa guise,
7- etc. Etc.
Malgré tout cela, les Sénégalais lui ont renouvelé leur confiance. Le préférant aux 4 candidats qui lui faisaient face. Si les électeurs lui avaient attribué 30% des bulletins et qu'il proclame 58%, l’opposition aurait pu crier au vol. Ce n’est pas le cas. Il est arrivé 1er dans la plupart des départements et 2nd dans les zones réputées lui être défavorables. C'est cela la réalité. Dans le scénario le plus pessimiste, l’opposition lui reconnait 48%. A ce taux-là, tout est possible. Da nguay beumeukh mou dial. LOL ! Encore une fois, si les Sénégalais ne voulaient pas vraiment de lui, ils l’auraient laissé à moins de 40%.
Le message qui est sorti des urnes est « Macky, nous en voulons encore», « Macky Doliniou ». En cela, il faut respecter la volonté des électeurs.
Maintenant, il revient au président réélu d’apaiser le climat politico-social en :
1- interrompant la vague d’arrestations dans les rangs des militants de l’opposition,
2- se montrant moins dur (wagni niangal bi),
3- tendant la main à l’opposition et à la société civile pour un 2nd mandat de parachèvement des chantiers.
2024 c’est déjà demain et si tout se passe bien, cela devrait ouvrir une ère inédite au Sénégal : une élection sans le président sortant. Que Dieu nous prête vie.
En attendant, nous gagnerions à nous remettre sérieusement au boulot.
#2024CDEJADEMAIN!