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Le nouveau code du travail doit s’adapter à la géopolitique mondiale (patronat)


Rédigé par leral.net le Jeudi 22 Mai 2025 à 19:58 | | 0 commentaire(s)|

Le nouveau code du travail en cours d’élaboration, suite aux négociations tripartites entre l’Etat, les syndicats et le patronat, doit être adapté à la nouvelle géopolitique mondiale imposée aux entreprises, a déclaré, jeudi, à Dakar, le président de la commission sociale et normes du travail du Conseil national du patronat (CNP), Meïssa Fall.

“Il s’agit de voir comment agir pour que l’entreprise puisse s’en sortir dans un environnement marqué par l’incertitude”, a-t-il notamment relevé pour justifier cette position.

“Le monde aujourd’hui est devenu incertain car la géopolitique mondiale est turbulente”, a ajouté Meïssa Fall lors d’une réunion de restitution des travaux portant sur l’avant-projet du nouveau code du travail où il représentait le CNP.

Selon lui, les entreprises doivent pouvoir “s’ajuster” et “s’adapter” à toute situation, en fonction des évolutions induites par la géopolitique mondiale.

Le patronat, l’État et les syndicats de travailleurs sont ainsi appelés à “réfléchir à l’avènement d’un nouveau code du travail qui prenne en compte la réalité économique et le temps qui s’est écoulé depuis que le précédent code avait été signé”, a-t-il indiqué.

Le président de la commission sociale et normes du travail du CNP a rappelé que le processus de réforme du code du travail avait été enclenché depuis 2021, assurant que les négociations pour le nouveau code du travail seront bientôt bouclées.

“Nos réflexions vont dans ce sens. Nous sommes dans un environnement numérique avec de nouvelles réalités sur lesquelles nous sommes en train de travailler, de réfléchir pour apporter un texte qui soit à la satisfaction de toutes les parties”, a dit Meïssa Fall.

Il a indiqué que le patronat attend de l’État, la capacité à écouter tous les acteurs concernés, dans le cadre d’une “démarche consensuelle” prenant en compte “les nouvelles situations” qui “émergent” et “naissent” dans la relation de travail, situations qu’il faut, dit-il, “embarquer” dans la réflexion.


“En tant que patronat, nous avions des préoccupations et des points d’attention que nous avons véhiculés lors de différentes réunions ; et nous attendons aujourd’hui que ce texte soit promulgué au niveau du Conseil des ministres et de l’Assemblée nationale”, a soutenu Mame Khaar Basse, membre de la commission sociale du CNP.

À l’issue de ce processus, le texte définitif sera également examiné, a-t-elle souligné.

“Le point d’attention que je peux donner sur le plan technique par rapport à ce texte que nous attendons, c’est qu’il faut que les préoccupations des différentes parties prenantes soient prises en compte en termes d’applicabilité du texte final”, a insisté Mame Khaar Basse.

Le nouveau texte attendu pour régir le droit social au Sénégal doit être applicable par rapport à la protection du travailleur, mais également par rapport aux contraintes de l’employeur, a-t-elle relevé.

“Il faut aboutir à des partenariats gagnant-gagnant pour les entrepreneurs mais aussi pour les ressources humaines qui contribuent fortement au fonctionnement de l’économie”, a suggéré Caroline Hauptmann, représentante résidente de la Fondation Konrad Adenauer au Sénégal.

“C’est aux organisations de se mettre ensemble pour trouver ce cadre d’échange et élaborer ensemble ce qui marche pour le Sénégal”, étant étendu que le contexte économique et social peut s’avérer différent d’un pays à un autre, a fait observer Mme Hauptmann.

Aps


Mame Fatou Kébé