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Le réveil tardif d’un lion « Aaye Gaaf » !


Rédigé par leral.net le Mardi 2 Mai 2017 à 22:33 | | 0 commentaire(s)|


Depuis quelques temps, le Secrétaire général de l’Alliance Pour la République  (APR) multiplie les sorties où il fait semblant de railler l’opposition. En réalité, M. Macky Sall vit la hantise de la cohabitation  qui semble inéluctable. Face à une opposition unie, « Kor Marème »  panique et verse dans le délire.

Au même moment, le mauvais sort s’acharne sur le régime marron  et met à nu leur incapacité chronique à jouer leur rôle régalien, à savoir, assurer la sécurité des citoyens. Stressés par la mauvaise gouvernance ambiante,  les Sénégalais deviennent, de plus en plus, nerveux et s’entre-tuent pour des futilités.

La route, le feu et l’eau, jadis éléments fondamentaux, pour le bien-être des populations, sont devenues sous l’ère Macky Sall, l’une des principales causes de la mortalité. Une sorte de guigne qui accable le pays de la Téranga depuis mars 2012 !

En octobre 2016, Ibrahima Samb, chauffeur de taxi de son vivant, fut abattu froidement d’une balle en plein centre de Dakar, suite à une banale altercation avec un nommé M. Diop. Un an auparavant, Ngagne Thiam  assassinait d’une arme blanche, un vendeur de Café Touba, nommé Baye Fall.

En 2016, les accidents de la route ont fait au total 600 (six cent) victimes, et plus, en 2017 où l’un des plus meurtriers est celui qui s’était déroulé en mars dernier, lors de la tournée économique du chef de l’Etat à Saint-Louis, faisant une vingtaine de morts et plusieurs blessés.

Le feu tue également au Sénégal notamment lors des nombreux feux de brousse et autres incendies qui se déclarent un peu partout dans le pays. L’un des plus meurtriers est récent, car il s’agit de l’incendie du Daaka, à Médina Gounass où l’on a dénombré une trentaine de morts, calcinés vifs et quelque 70 brûlés graves.

L’eau, censée être source de vie, fait des victimes sous nos cieux. Les corps sans vie de plusieurs jeunes sénégalais sont engloutis, chaque fois par la Méditerranée, désespérés qu’ils sont de trouver un emploi décent dans leur propre pays, ces jeunes oisifs défient la mort avec comme cri de guerre : « Barça ou Barsaq ».

Il y a moins d’une semaine, de braves femmes, laissées pour compte, se sont embarquées en masse dans une pirogue de fortune, à la recherche d’une pitance pour leurs progénitures dans l’autre rive de la mer. Une tempête houleuse, renversa la pirogue surchargée  en haute mer. Vingt et une femmes en ont perdu la vie, dont une était enceinte. Comme toujours, c’est la politique du « Médecin après la mort » qui est de rigueur. Face à ces drames troublants, les tenants du pouvoir n’ont que leurs yeux pour pleurer et quelques maigres sous à distribuer aux familles des victimes, qui ne cachent plus leur colère vis-à-vis d’un régime incapable à assurer la sécurité à ses citoyens. Certains ne manquent pas de penser que c’est le chef du pays, lui-même, qui serait poursuivi par le mauvais sort.

Dos au mur, le Président de la République est convaincu qu’au soir du 30 juillet 2017, les populations sénégalaises vont décider souverainement de limiter les dégâts, en confiant la majorité de l’Assemblée nationale à la coalition de l’opposition significative. Au sein de l’Apr et de Bennoo Bokk Yaakaar, le délire a pris la place du discours lucide et cohérent. Il y a quelques jours, un des leurs, en l’occurrence Moustapha Fall « Che », (ancien communiste, reconverti en pseudo libéral) PCA contesté de la SN-HLM, a failli créer un incident diplomatique, en accusant publiquement, un pays souverain ami du Sénégal (le Qatar) d’avoir octroyé mille milliard de frs Cfa à Karim Wade pour sa campagne électorale !

C’est dire la gravité du degré d’affolement total ou de folie chronique, qui s’emparent de nos gouvernants, plus que jamais arrogants et maladroits.
 
Amina Sakho
Présidente du Mouvement Karim Président


 

la rédaction