Les pays arabes saluent la décision de la France de reconnaître l’État palestinien

Le Qatar, l’Arabie Saoudite, l’Égypte, la Jordanie, Oman, le Koweït, le Yémen et la Palestine ont salué vendredi l’annonce du président français Emmanuel Macron concernant l’intention de la France de reconnaître l’État de Palestine.

Dans un communiqué, le ministère qatari des Affaires étrangères a qualifié cette annonce de « pas significatif en soutien aux droits légitimes du peuple palestinien et reflet du consensus international pour mettre fin à l’occupation ».

Doha a décrit cette décision comme « un développement positif conforme à la légitimité internationale et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU, contribuant aux perspectives d’une paix juste et globale dans la région ».

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a également salué cette initiative, la qualifiant de « décision historique, réaffirmant le consensus de la communauté internationale sur le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement de son État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale ».

Riyad a en outre « réitéré son appel à tous les pays n’ayant pas encore reconnu l’État de Palestine à prendre des mesures similaires et à adopter des positions sérieuses en faveur de la paix et des droits légitimes du peuple palestinien ».

L’Égypte a qualifié la déclaration de Macron de « pas historique et décisif » renforçant les efforts internationaux pour l’établissement d’un État palestinien indépendant.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a exprimé sa « profonde appréciation » pour cette annonce et a appelé « tous les pays n’ayant pas encore franchi cette étape à reconnaître l’État de Palestine ».

Le ministère jordanien des Affaires étrangères a salué la décision comme « une étape importante pour contrer les efforts niant le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’établissement de son État indépendant et souverain sur ses terres nationales ».

Le porte-parole Sufyan Qudah a ajouté que la déclaration de Macron « s’inscrit dans les efforts internationaux visant à reconnaître un État palestinien souverain fondé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément aux résolutions de la légitimité internationale et à l’Initiative de paix arabe ».

Le sultanat d’Oman a salué cette annonce « historique » et exprimé son « appréciation et sa bienvenue » pour cette décision.
 

Le ministère omanais des Affaires étrangères a appelé « tous les pays n’ayant pas encore reconnu l’État de Palestine à prendre cette initiative ».

Il a ajouté que cette reconnaissance « contribuerait à réaliser une résolution juste de la question palestinienne et renforcerait les efforts mondiaux visant à assurer une stabilité durable dans la région ».

Le ministère koweïtien des Affaires étrangères a exprimé un sentiment similaire, saluant la décision de Macron et soulignant sa conformité avec « les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Initiative de paix arabe visant à permettre au peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination et d’établir son État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale ».

Le Koweït a également appelé les autres pays à « prendre des mesures similaires pour parvenir à une solution juste et globale à la cause palestinienne ».

Le ministère yéménite des Affaires étrangères a salué l’annonce de Macron, qualifiant cette initiative de « position courageuse reflétant l’engagement de la France envers la légitimité internationale et les droits humains ».

Dans un communiqué, le ministère a déclaré : « Cette étape reflète la prise de conscience mondiale croissante de l’injustice subie par le peuple palestinien depuis des décennies ».

Il a ajouté que le Yémen considère cette décision comme « une volonté sincère de rompre l’impasse politique et de raviver l’espoir d’établir un État palestinien indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale ».

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a également salué l’annonce de Macron, la qualifiant dans un communiqué « d’historique ».

« Nous saluons la décision du président Macron de reconnaître la Palestine », a-t-il déclaré, ajoutant qu’elle « reflète un engagement envers le droit international et une solution politique au conflit basée sur le principe des deux États, conformément aux résolutions des Nations Unies, dans la poursuite de la paix dans la région et dans le monde ».

Le ministère a appelé tous les pays à reconnaître l’État de Palestine et à participer activement à la prochaine conférence des Nations Unies à New York, tout en prenant des mesures concrètes pour protéger la solution à deux États.

Il a qualifié cette décision de « victoire pour la diplomatie palestinienne et les efforts arabes – en particulier ceux du Royaume d’Arabie saoudite – visant à obtenir une reconnaissance internationale plus large de l’État de Palestine ».

Dans un communiqué distinct, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Jasem Albudaiwi, a salué et exprimé son appréciation pour l’annonce du président Macron.

Il a souligné qu’il s’agissait d’« une étape importante qui reflète l’engagement ferme de la République française envers les principes de justice et de légalité internationale, le soutien à toutes les causes régionales et internationales, ainsi que ses efforts constants pour consolider les fondements de la sécurité et de la stabilité mondiales ».

Albudaiwi a appelé tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à « franchir cette étape historique et responsable afin de contribuer à soulager les souffrances du peuple palestinien frère et à renforcer la voie vers une paix juste et durable ».

Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé son intention de reconnaître l’État de Palestine lors du rassemblement annuel des dirigeants mondiaux à New York.

La France deviendra ainsi le premier membre du G7 groupe des plus grandes économies avancées au monde à reconnaître un État palestinien. À ce jour, 147 des 193 États membres de l’ONU reconnaissent officiellement l’État de Palestine.

Cette décision intervient également dans un contexte d’offensive israélienne particulièrement brutale contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, qui a coûté la vie à plus de 59 700 Palestiniens, en grande majorité des femmes et des enfants.

La campagne militaire a ravagé l’enclave, provoqué l’effondrement du système de santé et entraîné de graves pénuries alimentaires. [AA]