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Les usagers des banques exigent un délai de rétraction et de grâce

L'Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif) invite les autorités sénégalaises à mettre en place des séries de lois et de conventions pour régir les prêts bancaires. L'initiative de l'association vise à permettre aux usagers des banques de disposer d'un délai de rétraction et de grâce.


Rédigé par leral.net le Mardi 18 Août 2015 à 16:08 | | 1 commentaire(s)|

Les usagers des banques exigent un délai de rétraction et de grâce
L'Acsif exige des autorités étatiques un délai de rétraction et de grâce. Elle compte, à travers cette initiative, pousser l'Etat à mettre en place des lois et conventions afin de régir les prêts bancaires contractés par les usagers. Selon Famara IbrahimaCissé, président de l'association, la loi sur les délais de rétraction doit être votée à l'Assemblée nationale. "Cette loi devrait permettre aux clients de disposer d'un temps de réflexion pour pouvoir se rétracter. Cette option reste possible, si les conditions de la banque ne conviennent plus aux clients", a-t-il expliqué. Pour se conformer au délai en vigueur dans les autres pays, M. Cissé reste d'avis que le délai doit être fixé entre une et deux semaines. Et, pour éviter aux clients d'être acculés à rembourser le prêt, la loi doit aussi insister sur le délai de grâce. "La rémission peut être ramenée à deux ans en cas de nécessité", a estimé M. Cissé qui réclame l'adoption d'une loi sur la prime d'assurance.

Revenant sur la question des primes, Abdou Diouf, le vice-président de ladite association de préciser : "Une prime annuelle doit être versée aux clients après le paiement intégral d'un prêt". Ainsi, il réclame la mise en place d'une commission de veille, chargée de suivre le déroulement des paiements des prêts des clients. Cette commission, insiste-t-il, va permettre de trouver des solutions en cas de difficulté entre les acteurs. L'association déplore, toutefois, le coût élevé des attestations d'engagement et de non engagement qui sont passés de 20 000 à 50 000 FCfa. Par conséquent, les travailleurs qui veulent quitter certaines banques sont obligés de payer la somme de 175 000 pour être libérés. L'Acsif compte aussi entamer d'autres luttes comme la suppression du paiement des pénalités de 10% après le paiement anticipé sur le délai signé avec la banque, la rétention des cautions après le paiement des prêts, en somme, elle veut faire disparaître du système tous les procédés déloyaux qui ne contribuent qu'à arnaquer les usagers des banques.