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MAURICE KAMTO DISQUALIFIÉ DE LA PRESIDENTIELLE

Rédigé par leral.net le Samedi 26 Juillet 2025 à 23:33 | | 0 commentaire(s)|

L'Elecam a publié la liste provisoire pour la présidentielle camerounaise d'octobre, écartant le principal opposant de Paul Biya sans préciser les motifs

(SenePlus) - La commission électorale camerounaise vient de porter un coup sévère à l'opposition. En publiant la liste provisoire des candidats retenus pour l'élection présidentielle d'octobre, l'Elecam a exclu Maurice Kamto, principal opposant au président Paul Biya. Une décision qui redessine le paysage électoral camerounais et ouvre la voie à un huitième mandat pour le chef de l'État âgé de 92 ans.

Selon RFI, « treize candidatures ont été retenues parmi lesquelles celle de Paul Biya, le président sortant, qui va briguer un huitième mandat à l'âge de 92 ans mais son principal opposant, Maurice Kamto, est exclu de la course ». Cette exclusion marque un tournant majeur dans la campagne électorale, privant le scrutin de son principal enjeu démocratique.

L'absence de Maurice Kamto de la liste provisoire soulève de nombreuses interrogations. « Le grand absent, c'est le candidat du Manidem, Maurice Kamto. L'ancien président du MRC et principal opposant a été recalé par le conseil électoral », rapporte RFI. Particulièrement troublant, « les raisons du rejet de sa candidature n'ont pas été indiquées » par l'Elecam, alimentant les suspicions sur la nature politique de cette décision.

Cette opacité contraste avec l'importance de l'enjeu électoral. Maurice Kamto, figure emblématique de l'opposition camerounaise, avait créé la surprise lors de la précédente élection présidentielle en se positionnant comme le principal challenger de Paul Biya. Son éviction du processus électoral prive les électeurs camerounais d'un choix démocratique réel et questionne la transparence du processus électoral.

La chronologie des événements révèle une stratégie politique complexe. « À l'évidence, sa démission du MRC il y a quelques semaines et son investiture dans la foulée par le Manidem, un parti qui remplit les conditions pour investir un candidat », selon RFI, suggère une tentative de contournement des obstacles administratifs. Cette manœuvre, bien que légalement fondée, n'aura pas suffi à convaincre la commission électorale.

Face à cette exclusion, Maurice Kamto dispose encore d'une possibilité de recours. « Il lui reste un ultime recours devant le Conseil constitutionnel », indique RFI. Cette procédure représente désormais le seul moyen pour l'opposant de participer au scrutin présidentiel d'octobre.

L'enjeu de ce recours dépasse la simple candidature individuelle. Il s'agit de déterminer si l'opposition camerounaise pourra présenter une alternative crédible face à Paul Biya. Le Conseil constitutionnel se trouve ainsi placé au cœur d'une décision qui pourrait influencer profondément l'avenir démocratique du Cameroun.

La situation actuelle rappelle les tensions récurrentes autour des processus électoraux au Cameroun. Les conditions d'éligibilité et les décisions de la commission électorale font régulièrement l'objet de controverses, alimentant les débats sur l'équité du jeu démocratique dans le pays.

Avec l'exclusion de son principal opposant, Paul Biya voit le chemin vers un huitième mandat considérablement facilité. À 92 ans, le président camerounais se dirige vers une reconduction qui prolongerait encore davantage l'un des règnes les plus longs du continent africain.

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Farid


Source : https://www.seneplus.com/international/maurice-kam...