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Modou Ndiaye, Sg du Syndicat des taximens : «si on arrête les Jakarta-men, on doit les présenter au procureur pour les juger et les emprisonner…»

Décidément, les chauffeurs de taxi ne portent pas les Jakarta-men dans leur cœur. Le secrétaire général du Syndicat des chauffeurs de taxi du Sénégal, Modou Ndiaye, souhaite que ces derniers soient, après leur arrestation, déférés devant le procureur de la république pour être jugés, emprisonnés et contraints à verser une amende. L’As


Rédigé par leral.net le Dimanche 15 Août 2021 à 15:03 | | 0 commentaire(s)|

Modou Ndiaye, Sg du Syndicat des taximens : «si on arrête les Jakarta-men, on doit les présenter au procureur pour les juger et les emprisonner…»
Les Jakarta-men ne peuvent en aucun cas être présentés comme des concurrents aux chauffeurs de taxi. C’est la conviction du Secrétaire général du Syndicat des chauffeurs de taxi. Car selon Modou Ndiaye, ces derniers violent la loi alors que les taximen sont régis par des règles.

«Ce qu’ils font relève du délit, parce qu’ils n’ont pas l’autorisation de le faire et le transport par moto n’est pas réglementé. Ils ne doivent pas faire le transport, parce qu’ils n’ont pas d’agréments, ni de licence, ni d’assurance. En plus, ils n’ont pas l’autorisation d’être deux sur une moto, car l’assurance, couvre une seule personne », tonne le syndicaliste qui souhaite que les “Tiak-Tiak” se limitent à transporter des colis ou à faire de la livraison.

Avec tous ces manquements, indique Modou Ndiaye, les Jakarta-men ne doivent pas s’en sortir facilement. «Lorsqu’on les arrête, on ne doit même pas leur demander de payer des contraventions. On doit les présenter devant le procureur de la République pour les juger, les emprisonner et les obliger à payer une amende de 200.000 Fcfa au maximum», plaide le syndicaliste qui accuse les motos d’avoir favorisé l’insécurité.

«Les agressions et les vols à l’arraché sont commis la plupart du temps par des motocyclistes. Même lors des émeutes de mars dernier, la plupart des agressions et les saccages de stations, c’était par le biais des motos», affirme le SG du Syndicat des chauffeurs de taxi du Sénégal.

«Donc, cette concurrence doit être arrêtée immédiatement. Parce qu’il y a un risque permanent. L’Etat doit prendre ses responsabilités et sécuriser la population. Si on doit encourager chacun dans ce qu’il fait au détriment de la loi, le Sénégal ne va pas se développer. Il faut être dans la légalité », clame-til.

A propos la régularisation tant réclamée par les Jakarta-men, le syndicaliste estime qu’il est impossible de régulariser le transport par motos à Dakar. «Même pour la voiture, la circulation est difficile. C’est un risque permanent.

D’ailleurs, le phénomène des motos a augmenté les décès par accident. Les Jakarta-men sont dans l’informel. En plus, il est impensable de les régulariser, parce que cela augmente les risques d’accidents. Nous ne pouvons pas accepter qu’ils mettent la vie des gens en danger permanent. D’ailleurs, si on comptabilise les accidents par motos, on va se rendre compte qu’ils causent plus d’accidents que les voitures», déclare Modou Ndiaye.

Il ajoute que l’Etat est en train de profiter de la régularisation pour endormir les Jakarta-men et en faire un slogan de campagne électorale, en brandissant l’argument de la création d’emplois.
L’As