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Orientation budgétaire 2026–2028 : Comment l’État ajuste ses prévisions face à un contexte économique plus contraint

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a présenté ce samedi 28 juin 2025 devant les députés de la 15e législature le Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) 2026–2028, dans le cadre du traditionnel Débat d’Orientation Budgétaire (DOB).


Rédigé par leral.net le Dimanche 29 Juin 2025 à 11:08 | | 0 commentaire(s)|

Ce document stratégique s’aligne sur l’Agenda national de transformation « Sénégal Vision 2050 » et la Stratégie nationale de développement 2025–2029. Il prévoit des dépenses publiques de l’ordre de 19 364,4 milliards FCFA sur la période, contre des ressources estimées à 16 638,7 milliards FCFA.

Le DPBEP intervient dans un contexte marqué par la publication récente du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques (2019–mars 2024), qui met en lumière une détérioration des indicateurs budgétaires, notamment en matière d’endettement et de déficit.

Le cadrage macroéconomique pour 2025 a été révisé, avec une croissance projetée à 8,0 %, soit une baisse de 0,8 point par rapport à la prévision de novembre 2024. La croissance hors hydrocarbures est estimée à 3,8 %. Le PIB nominal a également été revu à la baisse, à 21 690,5 milliards FCFA, soit une chute de 907,2 milliards (-4,0 %). Le taux de pression fiscale attendu est de 18,9 %, contre 19,3 % initialement prévu.

Dans la foulée, l’Assemblée nationale a adopté la Loi de finances rectificative (LFR) 2025, par 126 voix pour, 11 contre et 2 abstentions. Les principaux ajustements concernent un déficit budgétaire révisé à 1 695,9 milliards FCFA, soit 7,82 % du PIB. Ce niveau, en hausse de 95,5 milliards FCFA par rapport à la LFI 2025, marque une nouvelle dégradation, que le Gouvernement s’engage à résorber progressivement pour atteindre l’objectif communautaire de 3 % à moyen terme.

Ce débat d’orientation budgétaire intervient dans un contexte de redressement nécessaire des finances publiques, avec la volonté affichée de maîtriser les risques budgétaires et de mieux encadrer la gestion des organismes publics.