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Partages de données géo-spatiales, valorisation des sous-produits de l’assainissement…: L’ONAS et le CSE définissent un champ d’actions

L’Office national de l’Assainissement du Sénégal et le Centre de Suivi écologique comptent travailler sur plusieurs problématiques dans une option d’apporter des réponses durables aux défis de l’assainissement.


Rédigé par leral.net le Dimanche 11 Septembre 2022 à 18:47 | | 0 commentaire(s)|

L'assainissement est une prérogative transversale et l'ONAS compte le mener avec le concours des institutions, dont l'expertise est avérée. C'est dans cette optique qu'une convention a été signée ce vendredi 9 août, entre l'Office National de l'Assainissement du Sénégal (ONAS) et le Centre de Suivi Écologique (CSE). Ce, en présence des directeurs généraux desdites structures à savoir, respectivement, le docteur Ababakar Mbaye et le professeur Cheikh Mbow.

L'assainissement, en tant qu'activité transversale, ne saurait se limiter qu'à l'évacuation des eaux. Il va au-delà. Il y a en effet, un aspect de « contribution pour le développement des autres secteurs comme l'agriculture, l'énergie, l’environnement de façon générale qui, en réalité, s'oriente vers l'économie circulaire », a ainsi justifié le DG de l'ONAS, lors de son allocution. Qui soulignera aussi que « c'est pourquoi le système d'assainissement comprend les maillons collecte, transport, traitement. Mais aussi, un quatrième point important à savoir la valorisation ».

De ce fait, la réutilisation des sous-produits de l'assainissement constitue-t-elle un enjeu fondamental pour l'ONAS. Toujours selon M. Mbaye, "pour aller dans ce sens, il y a une contribution de taille que nous allons mettre en exergue, qui est celle de la prévention et de la protection dans le cadre de la gestion de l'environnement ». Et, c'est dans ce sens que la convention est signée entre l'ONAS et le CSE. Ce dernier va apporter son expertise par rapport aux « aspects liés à l'information spatiale sur le suivi des indicateurs. Mais aussi, sur le fait de vouloir créer une dimension d'accélération de la croissance par l'assainissement à travers l'économie circulaire », a déclaré son directeur, Cheikh Mbow. C'est ainsi, pour parler comme le DG de l'ONAS, « c’est un partenariat gagnant-gagnant, au bénéfice du cadre de vie et du développement durable » qui nait.

Perspectives

Au bénéfice du cadre de vie et du développement durable, puisqu’avec les changements climatiques, il est primordial qu’un pays du Sahel comme le Sénégal « puisse faire de cette eau des inondations une ressource majeure pour son développement ». M. Cheikh Mbow annonce que les idées pour ce faire ne manquent pas. De dire qu’ « on a conceptualisé le citerne du ferlo, le dessalement du sol de la région de Fatick ». Il projette en outre l'idée selon laquelle, tous les axes routiers pourront être équipés de mini-bassins de rétention qui peuvent capter des milliers de m2 d’eau réutilisables pour l’agriculture, le génie civil entre autres. Pour dire qu’ « il y a énormément d’applications qu’il est possible de faire en réutilisant cette eau ».

D'une part, l’office dirigé par M. Mbaye est chargé de développer, au niveau national, des projets ayant un fort impact sur la prévention de l’environnement et pour lesquels, il a besoin de données régulièrement actualisées. Et que dans ces projets, il intègre de plus en plus la promotion de la valorisation des sous-produits de l’assainissement, dans un souci de développer une économie circulaire.

Le CSE pour sa part, est devenu une institution de référence dans la gestion du littoral, les études de vulnérabilité et d’adaptation aux changements climatiques, le suivi et la valorisation économique des services des écosystèmes, la problématique environnement-santé. D'où la pertinence de leur collaboration.




Ousseynou Wade