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Pédophilie commise sur une élève : Le transitaire D. Sarr encourt 7 ans de prison

Transitaire de son état, le sieur D. Sarr a été attrait hier à la barre du Tribunal des flagrants délits, pour répondre des faits de pédophilie commis sur une élève âgée de 14 ans.


Rédigé par leral.net le Mercredi 10 Décembre 2014 à 15:00 | | 0 commentaire(s)|

Pédophilie commise sur une élève : Le transitaire D. Sarr encourt 7 ans de prison
Très prolixe à la barre, le sieur M. Dangoura, père de la victime mineure R. D. et donc civilement responsable de celle-ci, a expliqué que le transitaire entretenait une proximité suspecte avec R. D. qu’il commissionnait souvent. Ayant gagné la confiance de ma fille, confie le sieur M. Dangoura, il en a profité pour abuser d’elle. Le jour des faits, il explique avoir été alerté par sa femme qui lui a demandé d’aller réconforter notre fille qui pleurait à chaudes larmes, arguant avoir été violée par le transitaire. Outré par cette nouvelle, le père de la victime a décidé d’aller s’expliquer avec son ami transitaire. Interpellé sur les faits, il précise que celui-ci a juré la main au cœur être étranger à ces accusations. Nullement convaincu par les dénégations de son interlocuteur, M. Dangoura qui était déterminé à tirer au clair cette affaire s’est plaint auprès des hommes en bleu. Au cours de son audition, le transitaire a réitéré ses dénégations. Sur initiative des pandores, M. Dangoura a conduit sa fille en consultation auprès d’un gynécologue. Dans ses conclusions, la blouse blanche atteste «une perte de l’hymen de sa patiente». Une version corroborée par la victime qui a expliqué que le jour des faits, alors qu’elle se tenait sur leur balcon, elle a été hélée par le prévenu assis sur une chaise en face de leur maison. Croyant que celui-ci voulait l’envoyer à la boutique, elle est venue à lui. Là, R. D. souligne que le transitaire qu’elle appelait affectueusement «talibé Cheikh», l’a conduite dans sa chambre et lui a astucieusement demandé de l’embrasser. Ce qu’elle dit avoir refusé. Seulement, «talibé Cheikh» a profité de ce moment d’intimité pour la traîner de force sur son lit. «Il s’est déshabillé et m’a contrainte à une conjonction sexuelle», argue d’un trait la victime. Après coup, elle indique que son «bourreau» a menacé de la tuer, si elle en pipait mot à mes parents. Des accusations rejetées par le prévenu arguant avoir, ce jour, commissionné la victime. C’est à la suite, relève-t-il, que M. Dangoura l’a accusé de viol.

A la suite de ces versions contradictoires, l’avocat de la partie civil, se rangeant du côté de son client, a relevé l’absence de preuves attestant les accusations de la victime. Fort de quoi, l’avocat a plaidé une relaxe de son client, au bénéfice du doute. Le parquet a tout d’abord souligné que le prévenu vivait seul depuis 4 ans, après le départ de son épouse et de celui de ses enfants hébergés par leur grand-mère. Ayant convenu de la culpabilité du prévenu, le parquet a requis 7 ans ferme. Le verdict sera connu le 12 janvier prochain.

L'Obs