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Pour s'attirer les bonnes grâces de Donald Trump, Benyamin Netanyahu n'est pas arrivé les mains vides...

Rédigé par leral.net le Mardi 8 Juillet 2025 à 12:58 | | 0 commentaire(s)|

Pas d'avancée significative sur la situation à Gaza, lundi 7 juillet 2025, à l'issue d’un dîner à la Maison-Blanche entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le président américain Donald Trump. La rencontre a surtout permis aux deux dirigeants, d’afficher leur entente, de réaffirmer leur confiance dans un accord à Gaza et de passer en revue les principaux dossiers du Proche-Orient.


Pour s'attirer les bonnes grâces de Donald Trump, Benyamin Netanyahu n'est pas arrivé les mains vides...
Pour s'attirer les bonnes grâces de Donald Trump, Benyamin Netanyahu n'est pas arrivé les mains vides autour de la table. Au cours du repas, il a fait savoir qu'il avait nommé Donald Trump pour le prochain prix Nobel de la paix. « Monsieur le Président, voici la lettre que j'ai envoyée au comité Nobel. Elle vous nomme pour le prix Nobel de la Paix ! C'est amplement mérité ! », a-t-il déclaré. « Oh ! Merci beaucoup, je ne m’y attendais pas. Venant de vous en particulier, ça veut dire beaucoup. Merci Bibi ! », a répondu Donald Trump.

Relocalisation des Palestiniens: une «vision brillante», selon Netanyahu

Benyamin Netanyahu a redit son opposition à la création d'un État palestinien, tout en disant œuvrer pour la paix dans la région. "Je pense que les Palestiniens devraient avoir tous les pouvoirs pour se gouverner eux-mêmes. Mais sans représenter une menace pour nous ! Cela signifie que certains pouvoirs, comme la sécurité, resteront toujours entre nos mains. C’est ainsi ! Et personne en Israël n’acceptera autre chose. Car nous ne sommes pas suicidaires ! Nous voulons vivre ! Et je pense que nous pouvons parvenir à une paix avec l’ensemble du Moyen-Orient, grâce au leadership du président Trump. En travaillant ensemble, je pense que nous pouvons établir une paix vraiment large, qui inclura tous nos voisins". Le Premier ministre Benyamin Netanyahu lors de sa visite à Washington

C'est donc face à un Donald Trump sous le charme, que Benyamin Netanyahu reprend sa proposition de relocalisation des Palestiniens de Gaza. Le Premier ministre est revenu sur la proposition faite il y a quelques mois par Donald Trump, de relocaliser les Palestiniens de l'enclave qui le souhaiteraient.

Une « vision brillante », a salué le Premier Ministre, en soulignant qu'il travaillait étroitement avec les États-Unis pour trouver des pays d'accueil, tout en rappelant qu'il s'opposait à un État palestinien, mais voulait un accord de paix. « Si les gens veulent rester, ils peuvent rester. Mais s’ils veulent partir, ils devraient pouvoir partir. Ce ne devrait pas être une prison ! Nous travaillons beaucoup avec les États-Unis pour identifier des pays qui souhaitent vraiment accueillir et offrir un avenir meilleur aux Palestiniens ». Et Donald Trump de conclure : « Ça va bien se finir ! ».

Le président américain a aussi insisté sur le fait que le Hamas souhaitait un cessez-le-feu, sans que Benyamin Netanyahu en fasse vraiment fi. Trump s'ets notamment dit convaincu que le Hamas était prêt à accepter un cessez-le-feu à Gaza. « Ils veulent une rencontre et ils veulent ce cessez-le-feu », a-t-il assuré à des journalistes présents à la Maison Blanche au début du dîner. « Je ne pense pas qu'il y ait un blocage. Je pense que les choses avancent très bien », a répondu le président américain, lorsqu'on lui a demandé ce qui empêchait un accord de paix.

L'émissaire américain Steve Witkoff doit lui se rendre dans la semaine à Doha, où se tiennent des discussions, a précisé Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche. Dimanche, Donald Trump avait estimé qu'il existait « de bonnes chances » de parvenir à un accord, « cette semaine ».

L'Iran et la Syrie au centre des discussions

Les deux hommes sont également revenus sur la guerre menée contre l'Iran par Israël et les frappes américaines sur des sites nucléaires, il y a deux semaines. « Une victoire incroyable due au partenariat entre le président Trump et moi-même », s'est auto-congratulé Benyamin Netanyahu.

Enfin, le Premier ministre israélien a aussi évoqué la situation en Syrie. Il a affirmé qu'avec la chute de Bachar el-Assad, une nouvelle relation était possible avec Damas – et encore plus, depuis que : « Le Hezbollah est à genoux et l'Iran hors-jeu ». « Une perspective de stabilité, et à terme de paix, est possible », a annoncé Benyamin Netanyahu, sous le regard satisfait de Donald Trump.








RFI