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Premier procès pour "esclavage domestique" en France

La justice française a examiné pour la première fois jeudi à Lyon un cas présumé d'"esclavage domestique et traite des êtres humains", une qualification prévue depuis trois ans par le Code pénal.


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Octobre 2010 à 01:31 | | 6 commentaire(s)|

Premier procès pour "esclavage domestique" en France
Le procureur du tribunal de grande instance de Lyon a requis deux ans de prison avec sursis pour un couple accusé d'avoir employé durant douze ans en France une Sénégalaise en la rémunérant très faiblement.

Il a également requis deux ans de mise à l'épreuve. L'avocat de la plaignante a réclamé de son côté 60.000 euros de retard de salaires, de droits à la retraite et de préjudice moral pour sa cliente.

Fatou, aujourd'hui âgée de 58 ans, s'est enfuie de chez ses employeurs en juin 2009 après trente ans au service de cette famille d'expatriés, d'abord au Sénégal, puis en Côte d'Ivoire, en Espagne et enfin en France.

Elle a dit qu'elle était payée environ 120 euros par mois pour 16 heures de travail par jour, sans jour de repos ni congés.

Son travail consistait à préparer les repas de ses employeurs, sortir les chiens, s'occuper de la maison et d'une grand-mère placée en maison de retraite.

Le Comité contre l'esclavage moderne, vers qui elle s'est tournée avant de porter plainte, s'est porté partie civile à ses côtés.

"Toutoune", comme l'appellent ses anciens employeurs, était habillée avec les vieux vêtements de sa patronne. Elle n'avait pas de papiers, n'était pas déclarée et ne bénéficiait d'aucune protection sociale.

Elle possédait un compte bancaire dont le couple avait une procuration. Ils ont dit lui avoir versé 20.000 euros au Sénégal pour l'achat d'un terrain où elle devait se faire construire une maison.

Le couple, aujourd'hui à la retraite, a dit voir "beaucoup d'exagération" dans ses propos.

"Elle faisait partie de la famille et partageait ses peines et ses problèmes, et nous avons tenté à quatre ou cinq reprises de régulariser sa situation mais nous avons échoué", a expliqué Daniel Chaumier, âgé de 66 ans.

Son épouse Jeanine a dit ne l'avoir jamais déclarée aux organismes sociaux "par ignorance". C'est ce qui l'a toujours empêchée d'obtenir des papiers.

Après sa fuite, Fatou a été accueillie à Bordeaux par une famille française connue au Sénégal. Elle a dit avoir aujourd'hui des papiers en règle et un emploi rémunéré.

Le jugement a été mis en délibéré au 16 décembre.

Catherine Lagrange, édité par Clément Guillou yahoo.fr

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par moudou diallo le 22/10/2010 09:05 | Alerter
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cette ca et boucup des senegalais son vie avec dans maison des farnce et des libanes

2.Posté par Sunugal le 22/10/2010 09:55 | Alerter
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Ce type d'exclavage existe toujours. Certains ne connaissent pas leur droit du travail, sont innocents et ça complik la situation

Que les autres qui subissent le meme traitement que Fatou se revolte ( fuir d'abord et porter plainte d'abord)

Bien à vous.

3.Posté par 7ciel le 22/10/2010 13:18 | Alerter
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Je pense qu'il y a un peu de laxisme dans tout ça, et de la part des employeurs comme de la part de la victime Fatou. Moi je pense que ce n'est pas parce qu'on ne paye pas quelqu'un le salaire qu'il faut qu'on le traite comme un esclave. Arrêtez sales français d'exagérer. Tout ça c'est une manière et une volonté de continuer à humilier les africains. C'est vraiment désolant pour nous les africains quoi, nous devons nous réveiller! On dort toujours!

4.Posté par ndeye ndiaya ndoye le 22/10/2010 14:15 | Alerter
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bravo, nous sommes contentes et vous fèlicitons ; les femmes comme fatou existent dans le monde
merci aux bordelais,
plate forme de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles; abus et violations des droits humains

5.Posté par tèy le 22/10/2010 17:02 | Alerter
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Le cas de Fatou est la règle generale ici au Senegal. Regardez toutes ces filles, qui font le "mindanne" dans nos familles, c'est exactement la meme chose.

6.Posté par Mackbé le 22/10/2010 20:47 | Alerter
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Ce couple français d'expatriés avait pris les habitudes des sénégalais !
Bonne corvéable à merci est une pratique courante au pays de la téranga. Quand on ne la veut plus , on la jette en l'accusant de vol sans la dédommager pour le travail accompli !
De plus, la Fatou doit avoir un retard de croissance mentale: 30 ans au service de ses exploiteurs et toujours soumise .....elle est partie en 2009 et c'est maintenant que la chose est rendue publique, rien d'autre à se mettre sous la dent ?
mendicité, talibés, viols, mauvaise gouvernance, délestage et inondations c'est pas grave ....mais aboyer sur les toubabs ça soulage...

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