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Présidence de la Fédération sénégalaise de Football : Aliou GOLOKO, Du neuf, avec du neuf


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Juillet 2025 à 00:00 | | 0 commentaire(s)|

À l’heure où le football sénégalais s’apprête à désigner son futur président, le choix qui s’offre aux acteurs du jeu dépasse la simple alternance : il s’agit de savoir quel projet de gouvernance, quelle vision du sport national, et surtout quelle éthique du pouvoir ils souhaitent installer à la tête de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF). Parmi les prétendants, Aliou Goloko, journaliste chevronné et fin connaisseur du monde sportif africain, se présente avec un profil singulier : indépendant, libre, et enraciné dans les réalités populaires du football local.
Présidence de la Fédération sénégalaise de Football :  Aliou GOLOKO, Du neuf, avec du neuf
Le profil est d’autant plus intéressant que, si aujourd’hui la direction du football est une affaire de réseaux pour se hisser à la tête, la bonne substance se trouve plutôt dans le corps et sous le pied, pour ne pas dire le contenu. Sous ce rapport et face à des candidatures issues des circuits traditionnels — clubs influents, anciens dirigeants ou figures installées — l’absence de réseau électoral de Aliou Goloko est le symbole de son indépendance : il ne doit rien aux clans, aux ligues, ni aux appareils de pouvoir. Ce qui en fait paradoxalement l’un des rares à pouvoir garantir une réforme en profondeur, sans calcul politicien.

Aliou Goloko incarne une rupture méthodique et salutaire, à la fois dans le ton et dans l’approche, participative, décentralisée, et profondément ancrée dans les quartiers populaires et les écoles de football, trop souvent oubliés dans les grands discours institutionnels. Des valeurs sans doute puisées du tréfonds de Sinthiou Bamambé dans la région de Matam, département de Kanel, à 650 bornes de Dakar, son village d’origine.
Il a entamé ses premières humanités à Diamaguene, Pikine et au Lycée Limamoulaye de Guediawaye qui l’ont propulsé à Fac de droit de l’Université de Dakar, avant de s’envoler dans le pays de Bourguiba (Tunisie) pour y fourbir ses premières armes dans le Journalisme et la Communication.

Bien lui en a pris car, journaliste depuis un quart de siècle, il a exercé et collaboré avec tous les plus grands médias du Sénégal, (Dakar soir, Le quotidien, le Soleil, le Populaire, Radio Nostalgie, RTS, TFM, 2Stv, Walf ) du monde (L’equipe France  , France football , TV5 , BBC, canal +, Allafrica.com, Afrique Football, weekly digest sport au Japon, Le temps en Tunisie 🇹🇳) dans le créneau du Sport qui est devenu sa passion, et particulièrement le Football qui est devenu son destin.

Un destin qui l’a poussé, pendant plus de trois décennies, à observer, documenter et accompagner ce sport « avec rigueur, passion et lucidité », comme disait l’autre, avec une bonne connaissance des terrains et des clubs. C’est fort justement que le club de Diamaguene Bloc 16 a parrainé sa candidature, lui, l’enfant de la Grande Banlieue de Dakar, Diamaguene, Thiaroye, Pikine, Guediawaye… L’ambition, si l’on en croît son programme, n’est pas de gérer l’héritage, mais bien de refonder le lien entre la FSF, les clubs, les amateurs et les quartiers, avec une boussole claire : transparence, équité, et professionnalisation inclusive.

Un profil atypique mais profondément légitime

Dans un contexte où le talent sénégalais brille à l’international mais où les structures locales peinent à suivre, la candidature d’Aliou Goloko apparaît comme celle de l’homme neuf qui parle vrai, agit juste et aspire à réconcilier les bases du football sénégalais avec sa tête dirigeante.

Loin des joutes d’influence entre clubs historiques et barons du football local, Aliou Goloko se présente comme un candidat de l’engagement, de l’intégrité et de la compétence. Journaliste sportif reconnu, il a couvert pendant des décennies les compétitions africaines et mondiales, tout en occupant des fonctions de communication au sein de la CAF. Son regard sur le football n’est pas celui d’un gestionnaire de club, mais celui d’un observateur lucide, capable de comprendre les limites structurelles et les dérives systémiques de la gouvernance sportive.

Une vision lucide pour refonder la gouvernance

Aliou Goloko ne se contente pas de slogans : son programme repose sur six chantiers structurants (formation, arbitrage, compétitivité locale, transparence, gouvernance, infrastructures), dont chacun répond à une réalité concrète du football sénégalais. Il insiste notamment sur : la revalorisation du football local (championnats et jeunes talents) ; la formation d’élites techniques et d’arbitres compétents ; la refondation éthique des instances fédérales, aujourd’hui minées par les luttes d’intérêts ; et un dialogue franc avec les ligues régionales, les clubs amateurs et les supporters.

Un pari risqué, mais nécessaire

Il est clair qu’Aliou Goloko ne part pas favori du fait de son absence d’ancrage électoral massif, face à des poids lourds du système. Mais le moment est peut-être venu de rompre avec une culture du statu quo, où les mêmes visages recyclent les mêmes pratiques. La victoire de Aliou Goloko serait celle d’une démocratie sportive capable de se régénérer, de faire confiance à une voix indépendante et cohérente.

Soutenir sa candidature, ce n’est pas seulement miser sur un homme ; c’est poser un acte politique et symbolique : celui de faire passer l’intérêt du football sénégalais avant les stratégies personnelles. C’est choisir la vérité du terrain à la place des combines de salons. Et surtout, c’est rappeler qu’on peut changer le jeu, sans trahir l’esprit du sport.

Et si c’était maintenant ?

Le football sénégalais n’a jamais manqué de talents, mais il lui a souvent manqué le courage de se réinventer. En portant la voix d’un homme libre, compétent et profondément engagé, la candidature d’Aliou Goloko offre une rare opportunité : celle de tourner une page, non dans le fracas, mais dans l’intelligence, l’écoute et l’action. Et si on ouvrait une nouvelle ère, avec Aliou Goloko…
Changer de visage, c’est possible. Changer de cap, c’est nécessaire.
Malick NDAW



Source : https://www.lejecos.com/Presidence-de-la-Federatio...

La rédaction