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Présidentielle française: les candidats de la primaire de la gauche et l'Afrique

Rédigé par leral.net le Mercredi 18 Janvier 2017 à 13:54 | | 0 commentaire(s)|

Ils sont sept, une femme et six hommes. Et ils s'affronteront dimanche 22 janvier 2017 pour savoir qui sera le candidat du Parti socialiste et de ses alliés à l'élection présidentielle française, en avril 2017. Comme en octobre dernier, pour la primaire de droite, RFI a demandé aux participants de cette primaire de la « Belle alliance populaire » quelles seraient leur priorités pour l'Afrique s'ils devenaient « président de la République ».


6 des 7 candidats à la primaire à gauche pour l’élection présidentielle française
6 des 7 candidats à la primaire à gauche pour l’élection présidentielle française
Manuel Valls, ancien ministre de l'Intérieur puis Premier ministre de François Hollande, doit à la fois assumer le bilan du dernier quinquennat et proposer sa vision personnelle de l’Afrique, qu'il envisage, dit-il, comme un « nouvel horizon pour la France ». « Je considère que l’Afrique est une vraie priorité stratégique pour la France, nous devons aller beaucoup plus loin », plaide-t-il.
Benoît Hamon, qui représente l’aile gauche du Parti socialiste, ancien ministre délégué à l'Economie sociale et solidaire de François Hollande, bombardé ministre de l'Education nationale dans le premier gouvernement Valls avant de démissionner, affiche sa rupture avec la politique africaine de l'ex-Premier ministre, notamment sur la politique d’accueil des migrants.
Le quinquennat de François Hollande a été marqué par de nouvelles interventions militaires en Afrique. Des interventions que valide François de Rugy, vice-président de l'Assemblée nationale et candidat du Parti écologiste à la primaire, « car c’est en Afrique que la France a un certain nombre de bases ».
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif puis de l'Economie est habituellement le grand défenseur du « made in France ». Il veut pour sa part développer l’Afrique. Et les entreprises françaises. D’une pierre deux coups, via la relocalisation. « Pour moi, expose-t-il, les projets doivent être des projets de croissance en territoire des pays africains. Tout projet qui ne développerait pas l’emploi ne permettrait que de se situer sur des parts de marché commerciales que la France pourrait réacquérir. Et donc, pour moi, c’est d’abord l’implantation d’investissements où la France et les pays africains sont gagnants les uns et les autres. »
Le développement de l’Afrique, c’est justement la grande priorité affichée de Jean-Luc Bennahmias, ancien député européen. Mais ce candidat à la primaire pour le Front démocrate s’y prendrait tout autrement s'il devenait président. Il veut « continuer à faire le travail de l’Agence française de développement, l’AFD, et essayer de faire que les financements qui aident au développement de l’Afrique aillent dans les bonnes poches ». « Ce n’est pas simple, ajoute-t-il, car tout le monde sait aujourd’hui qu’il existe en Afrique des pays qui vont vers la démocratie, mais d’autres qui sont gérés par des autocrates, si ce n’est des dictateurs ».
François Hollande a-t-il mis un terme aux réseaux opaques de la Françafrique sous son quinquennat ? Vincent Peillon, qui fut le tout premier ministre de l'Education nationale du président sortant, n’y croit pas totalement « Il ne faut pas être naïf », lance-t-il. Et de préciser sa pensée : « On a bien le sentiment que les choses existent encore, même si elles sont évidemment moins fortes que dans ma jeunesse. On a l’impression que dans un certain nombre de cas, les interventions étaient un peu affaiblies par des réseaux qui resteraient.
source: rfi.fr