Le milieu de terrain sénégalais Idrissa Gana Guèye, auteur de deux performances jugées « de haut niveau » par les observateurs lors des matchs de Ligue des champions contre le Bayern Munich (Allemagne), a réussi à s’attirer les faveurs de son club et des spécialistes qui ne le voyaient pourtant pas au début de la saison aller au terme de son contrat avec le Paris Saint-Germain.
A 31 ans, le milieu sénégalais fait un grand bond en avant pour ne pas dire qu’il a fait une véritable remontada pour se placer parmi les cadors du vestiaire parisien et du paysage du football hexagonal.
Pourtant, à y regarder de près, la carrière du milieu de terrain sénégalais formé à Diambars a été parsemé d’incertitudes et de doutes quant à ses capacités à intégrer le haut niveau avant de faire pencher la balance de son côté.
A Lille (France) où il est arrivé à 19 ans en provenance de Diambars, il a ramé avant que l’establishment du club du nord de la France ne lui fasse confiance, passant par la cage « prêt » dans un premier temps avant d’y réussir un doublé coupe-championnat en 2011.
A ce moment-là, chez les Dogues, il y avait le duo Rio Mavuba-Florent Balmont qui régnait en maître absolu au milieu de terrain. De fait, l’ancien pensionnaire de Diambars, frêle et très policé, peinait à tracer son sillon.
En Angleterre, ses débuts ont été difficiles à Aston Villa, finalement relégué en fin de saison en Championship (D2 anglaise). Mais il a réussi à monter en puissance et a apprivoisé le football anglais avant d’éclore à Everton (élite anglaise) et devenir un véritable ratisseur de même niveau que l’international français Ngolo Kanté, passé de Leicester à Chelsea.
Sur un piédestal, Guèye a été amené à sortir de sa zone de confort en partant d’Everton pour répondre aux appels pressants de Thomas Tuchel, à l’époque sur le banc du PSG.
Mais après des débuts tonitruants en particulier lors d’un match de Ligue des champions contre le Real de Madrid, le Sénégalais semblait avoir perdu son football.
Dans l’édition de jeudi du quotidien sportif L’Equipe, son mentor, Jimmy Adjovi-Bocco, explique cette période creuse de l’international sénégalais par l’accumulation de la fatigue.
« Pour qu’il donne tout son potentiel, il a besoin d’être bien physiquement », a expliqué le directeur de Diambars, ajoutant que « lorsqu’il joue trop latéral ou vers l’arrière, c’est qu’il est moins bien ».
En arrivant au PSG à l’été 2019, Idrissa Gana Guèye sortait de deux années pleines, Coupe du monde 2018 et CAN 2019, sans couper, rappelle L’Equipe, justifiant par là le passage à vide du milieu de terrain qui a raflé tous les suffrages lors du quart de finale retour de LDC contre les Munichois.
Et cette double performance lui a permis de faire taire tous ses détracteurs, qui estimaient que les dirigeants parisiens s’étaient trompés en le recrutant comme un taulier du milieu de terrain.
En attendant les demi-finales de la LDC et le reste de la Ligue 1 française où le PSG doit batailler pour converser son titre, Idrissa Gana Guèye a démontré qu’il n’est pas le joueur d’un « one shoot ».
Au contraire, il a tendance à mettre dans sa poche les plus sceptiques et faire tourner en sa faveur les situations les plus compliquées. Aps
Source : http://lesoleil.sn/profil-idrissa-gana-gueye-verit...