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"Quand on refuse on dit non" : le témoignage de Brice Laccruche Alihanga

Rédigé par leral.net le Mardi 5 Août 2025 à 09:14 | | 0 commentaire(s)|

Il dit avoir été coupable pour avoir dit non au fils de l'ancien chef de l'État, Ali Bongo Ondimba dont il a été directeur de cabinet. Brice Laccruche Alihanga, de passage sur les antennes d'une chaîne internationale, sans langue de bois, dit avoir vécu dans les entrailles de l'enfer. Un témoignage frissonnant qui ne laisse personne, ou presque, indifférent.
On l'aurait cru l'auteur du dernier roman de l'écrivain ivoirien, Ahmadou Kourouma "Quand on refuse on dit non". Brice Laccruche (...)

- POLITIQUE /

Il dit avoir été coupable pour avoir dit non au fils de l'ancien chef de l'État, Ali Bongo Ondimba dont il a été directeur de cabinet. Brice Laccruche Alihanga, de passage sur les antennes d'une chaîne internationale, sans langue de bois, dit avoir vécu dans les entrailles de l'enfer. Un témoignage frissonnant qui ne laisse personne, ou presque, indifférent.

On l'aurait cru l'auteur du dernier roman de l'écrivain ivoirien, Ahmadou Kourouma "Quand on refuse on dit non". Brice Laccruche Alihanga a encore dit haut tout ce qu'il a vécu dans les geôles de la prison de Libreville. Les raisons de cette incarcération qui a duré quatre années de souffrance sont liées à son refus au soutien du fils d'Ali Bongo Ondimba, qui, selon lui, voulait succéder à son père. Le refus de l'ancien directeur de cabinet était "catégorique".

Les conditions de sa détention, dira-t-il, étaient inhumaines. "J'ai passé quatre années à l'isolement total, dans une cellule étroite, sans promenade, sans lecture, sans visite. Je faisais mes besoins là où je dormais. Je ne distinguais plus le jour de la nuit", raconte-t-il. Tout ceci, pour avoir exprimé la fin de non-recevoir à Noureddin Bongo Valentin, qui, selon lui, avait les ambitions de succéder à son père, ancien chef de l'État déchu le 30 aout 2023.

Brice Laccruche Alihanga a fait le choix courageux de s'opposer à la "dynastie des Bongo" qui se dessinait à l'horizon. Son opposition à ce qui s'organisait lui a valu ce qu'il a vécu en prison. Sa détention, confessera-t-il, est une punition politique orchestrée par le "prince qui voulait devenir roi". Il dit s'être battu pour avoir empêché la monarchie héréditaire. Il a simplement osé comme bien d'autres qui, pour beaucoup, sont passés de vie à trépas.

MATSOMBI



Source : https://www.gabonews.com/fr/actus/politique/articl...