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Réflexion sur le système politique : le mouvement Farlu Jotna plaide pour une démocratie plus participative

Alors que le Dialogue national sur le système politique se tient du 28 mai au 4 juin 2025, le professeur Elhadj Malick Kane, président du mouvement Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal, qui a salué l’initiative du président de la République, a aussi plaidé pour une refondation profonde de la démocratie sénégalaise. Selon lui, il est temps de repenser les fondements de notre système pour renforcer le pouvoir du citoyen.


Rédigé par leral.net le Samedi 31 Mai 2025 à 17:31 | | 0 commentaire(s)|

Vers un régime parlementaire ?

Le mouvement Farlu Jotna appelle à dépasser le régime présidentiel en place, qu’il juge arrivé à ses limites, pour aller vers un régime parlementaire plus équilibré et plus favorable à l’expression populaire. Le professeur Kane insiste sur l'urgence d’un système institutionnel dans lequel chaque pouvoir – exécutif, législatif et judiciaire – fonctionnerait de manière totalement indépendante, loin des influences politiques ou économiques.

Il affirme également que la justice sénégalaise doit enfin bénéficier d’une autonomie totale pour pouvoir jouer pleinement son rôle. « La corruption affaiblit notre économie, et une justice dépendante ne peut protéger ni les citoyens ni la démocratie », soutient-il.

Donner plus de pouvoir aux citoyens et aux territoires

Pour le mouvement Farlu Jotna, renforcer la démocratie passe aussi par une réelle décentralisation. Les collectivités locales doivent disposer de plus de compétences, notamment budgétaires et réglementaires, pour répondre aux besoins concrets des populations. Cette approche repose sur le principe que les décisions qui affectent les citoyens doivent être prises au plus près d’eux.

« Redonner le pouvoir aux citoyens, c’est aussi leur permettre de participer activement à l’élaboration et au suivi des politiques publiques », a déclaré Elhadj Malick Kane, qui prône une démocratie participative forte et un engagement citoyen accru.

Une réforme en profondeur du jeu politique

Le mouvement dénonce toute tentative de mise sous tutelle des partis politiques à travers leur financement ou l’imposition d’une ligne idéologique. Il critique également la proposition de renforcement du statut du chef de l’opposition, qu’il perçoit comme un moyen de consolider une élite éloignée des préoccupations populaires.

Au contraire, Farlu Jotna plaide pour un système électoral proportionnel, capable de refléter la diversité des opinions politiques, y compris celles des minorités régionales ou locales souvent écartées dans les systèmes majoritaires.

Un dialogue politique basé sur la consultation directe

Enfin, le mouvement estime que la meilleure méthode pour faire évoluer le système politique est de consulter directement la société civile, les citoyens et les acteurs économiques sur la base de projets politiques déjà rédigés. Cette approche viserait à éviter les effets du clientélisme et à fonder le consensus sur des échanges écrits et structurés.

Pour le professeur Elhadj Malick Kane, « la certitude d’être libre de s’exprimer nourrira le débat d’idées et donnera du sens au dialogue national ». Le mouvement Farlu Jotna – Forces vives du Sénégal entend ainsi contribuer activement à cette phase cruciale de la vie politique sénégalaise.