Plus de 800 exposants sénégalais et de la sous-région se sont installés à la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara), ouverte depuis le 20 mai, et ce, jusqu’au 13 juin prochain. L’activité commerciale, qui se tient au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices), est un véritable espace permettant aux jeunes sénégalais de nouer des partenariats féconds.
L’agriculture, l’élevage, la pêche, l’environnement, le machinisme agricole, les équipements, les transformations, l’artisanat, tous ces secteurs se sont donné rendez-vous pendant 3 semaines à la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales (Fiara). Un événement très ouvert, unique en son genre, qui offre au grand public et aux professionnels, la possibilité de découvrir un panorama complet de l’agriculture et de ses domaines connexes.
Pour sa 21 édition, la foire est tenue au tour du thème : « Rester ici, travailler ici, réussir ici pour une agriculture levier de la relance économique ». Le Directeur général de la Fiara, Pape Abdou Fall, estime que cela parle aux jeunes et peut « donner une opportunité à cette jeunesse de venir visiter la Fiara, de s’inspirer de ce modèle de création d’emploi en investissant dans ces domaines ».
Justement le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), qui contribue au développement de l’agriculture, est bien présent à travers le collège des jeunes. Très visible à travers leur stand, une permanence est d’ailleurs assurée par ces jeunes. A tour de rôles, ils accueillent les visiteurs pour leur expliquer l’importance de l’agriculture. Mamadou Racine Faye, chargé de de communication des jeunes du Cncr, à travers des panels organisés, indique que la jeunesse « a des opportunités en mettre en valeur. On peut réussir ici, ne pas prendre le chemin irrégulier de l’émigration, avoir une très belle formation et participer au développement du pays en tant que jeunes ». Des visiteurs trouvés sur place sont d’ailleurs persuadés que l’agriculture peut permettre à cette frange de la population d’éviter l’émigration clandestines et de participer activement au développement du Sénégal. « Pour pouvoir faire de l’agriculture un moteur de développement au Sénégal, il faut investir sur les jeunes pour qu’ils restent ici pour le bien du pays », dit-il.
Une année particulière
En raison de la Covid-19, l’édition de l’année dernière n’a pas eu lieu. Mais cela n’a pas refroidi les organisateurs qui ont voulu mettre la barre très haute. Papa Abdou Fall se dit satisfait en dépit du contexte particulier. « C’est une édition très spéciale parce que cette édition devrait s’organiser en 2020 mais la Covid-19 est passée par là. Ce qui nous a amené à renoncer. On a retroussé nos manches pour organiser la Fiara cette année pour libérer les exposants qui avaient tous commencé à s’engager », a-t-il ajouté.
La Fiara permet également de faciliter la mise en relation entre visiteurs et fournisseurs. C’est ce que confirme un des exposants. Il s’agit de Souleymane Jules Sène, responsable commerciale CMH West Africa, une société de commercialisation du matériel agricole. Pour lui, « la Fiara est une niche de partenaires. Nous avons énormément de contacts surtout au niveau de la sous-région. Les gens nous viennent de partout. On a réussi à nouer des relations d’affaires et à faire des partenariats ». Il informe que c’est une occasion pour lui et pour son équipe de « donner le maximum d’informations aux clients pour qu’ils se rassurer et acheter nos produits. Nous sommes dans le conseil et dans l’accompagnement ».
Cette édition, qui s’est ouverte depuis le 20 mai, connait une forte affluence, selon le Directeur général Papa Abdou Fall qui estime que « vendredi, samedi et dimanche passés, on avait une moyenne quotidienne de 3000 entrées ».
Abdou Khadir SECK
Source : http://lesoleil.sn/reportage-fiara-une-veritable-o...