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Une croissance de 6.4%, c’est plus que possible ! Par Moussa Baldé


Rédigé par leral.net le Jeudi 14 Janvier 2016 à 14:52 | | 5 commentaire(s)|

Une croissance de 6.4%, c’est plus que possible ! Par Moussa Baldé
Faisant nôtre la recommandation du Président Macky Sall d’orienter le débat vers les questions économiques, nous avons aujourd’hui de la matière pour débattre avec un taux de croissance exceptionnelle depuis 10 ans de 6.4%.

Nous allons à la suite du ministre de l’économie, des finances et du plan tenter d’expliquer de façon simple que ce résultat est plus que possible et susceptible d’être dépassé en 2016.

Le PIB (Production Intérieur Brut) étant l’indicateur principal de mesure de la production dans un pays, il vise à quantifier la valeur totale de la « production de richesses » par les agents économiques (Ménages, Entreprises, administrations) dans un territoire donnée. La variation de la Production Intérieur Brut d’année en année permet de mesurer son taux de croissance, c'est-à-dire son accroissement en pourcentage.

De façon simple, il y’a deux méthodes de relance d’une économie (ce que les économistes appellent la politique économique) : la politique monétaire et la politique budgétaire.

La politique monétaire est l'ensemble des moyens dont disposent les Etats ou les autorités monétaires (la banque centrale), pour agir sur l'activité économique par l'intermédiaire de l'offre monétaire. L'objectif est, en règle générale, d'assurer la stabilité des prix qui est considérée comme un préalable au développement de l'activité économique, en essayant si possible d'atteindre des objectifs de croissance, de plein emploi et d'équilibre du commerce extérieur.
La politique budgétaire est la politique que met en œuvre un Gouvernement pour agir sur l'économie du pays en utilisant son pouvoir de fixer les recettes de l'Etat et les priorités dans la répartition des dépenses publiques afin d'atteindre ses objectifs que ce soit dans le domaine social ou économique.

Nos Etats ayant opté pour l’intégration monétaire dans le cadre de l’UEMOA et le Franc CFA comme monnaie commune, ils ne sont pas en mesure d’utiliser la politique monétaire à court terme.

La seule option qui reste est d’utiliser l’instrument budgétaire, ce que le Gouvernement fait très bien sous l’impulsion de Son Excellence Monsieur Macky Sall Président de la République.

Dès son installation au pouvoir, il a utilisé la baisse de la fiscalité sur les salaires, la baisse des prix des denrées de premières nécessités, la baisse des prix des loyers, la baisse des prix du carburant pour relancer la consommation. Car ces mesures ont permis aux travailleurs et aux ménages d’avoir un revenu disponible plus élevé d’acheter plus au grand bénéfice des entreprises.

Le deuxième acte majeur est de bâtir un plan novateur dans tous ses aspects pour redresser méthodiquement notre économie et poser les bases d’une croissance forte, soutenue et durable. Ce qui a permis d’avoir les résultats économiques qui suscitent un grand espoir pour les jeunes que nous sommes.

Quand vous construisez la route Nioro-KeurAyib, Kaolack-Fatick, Vélingara-Mandat Douane, Vélingara-Kounkané, Touba-Dahra-Linguère, l’autoroute Diamniadio-Thiès, Diamniadio-Mbour, la RN6, l’autoroute Ila Touba etc., vous distribuez énormément de revenu dans toutes les localités traversées par les travaux. De nouvelles opportunités économiques se créent pour les entrepreneurs locaux, des emplois se créent également pour les jeunes résidents. Tout cela abouti à une création de richesse donc augmente le PIB et par ricochet le taux de croissance économique.

Quand vous redistribuez 30 milliards de nos francs à la couche la plus pauvre de notre tissu social, vous augmentez la consommation de cette couche et créez en même temps des opportunités de création de richesse avec toute cette manne financière.

Quand vous vous substituez aux parents dans la prise en charge médical des enfants de moins de 5 ans à travers la CMU, vous permettez aux parents de réaliser des économies de ressources qui seront redirigées vers d’autres secteurs comme la consommation de biens ou de petits investissements.
Quand vous avez de très bons résultats agricoles, une hausse exponentielle de la production du riz paddy passant de 559 000 tonnes en 2014 à 917 371 tonnes en 2015, des récoltes céréalières estimées à 2 271 000 tonnes (soit une hausse de 82% par rapport à 2014), une hausse inédite de 68% de la production d’arachides avec 1 121 474 tonnes, la production horticole qui s’établit à 1.133.430 tonnes (en hausse de 14%,), c’est un bien être accru pour les populations sénégalaises. Cela se sent dans le panier de la ménagère. Une révolution agricole silencieuse est en train de s’opérer, visible à l’œil nue. Pour la première fois de l’histoire des boutiques dédiées ouvrent dans les quartiers pour vendre exclusivement du riz made in Sénégal prouvant ainsi que le circuit de commercialisation est en train de se constituer et de se densifier.

Avec tout ça, pourquoi ne serions-nous pas capable de faire une croissance de 6.4% et plus encore dans les années à venir ?
Le profil de notre économie est tel que lorsque seulement le secteur tertiaire porté par les télécommunications, le commerce et les services financiers, fonctionne à plein régime et les autres secteurs fonctionnant à leur régime habituel, nous sommes à un taux de croissance se situant entre 3.5 et 4.5%.

Le président de la République a compris qu’il y’avait deux secteurs qui cohabitent dans notre économie : le secteur traditionnel et le secteur moderne. Pour y arriver, il faut progressivement moderniser le secteur traditionnel à travers la révolution agricole afin de l’amener à contribuer significativement au développement de notre économie.

Si la croissance parvient à atteindre 8%, ce qui est totalement possible si les résultats agricoles progressent pour l’année prochaine au rythme de cette année, le taux de croissance économique aura presque triplé le taux de croissance démographique, la croissance deviendra un phénomène auto-entretenu. Ainsi de plus en plus de ressources humaines comme financières vont devenir disponibles pour des investissements massifs dans l'industrie permettant une inflexion majeure et durable du rythme de la croissance économique.

Le Président Macky Sall a également compris que le décollage provient d'une forte hausse de l'investissement, de la mise en place d'institutions politiques et sociales favorables à l'expansion de l’économie et du développement de secteurs moteurs dans l'industrie afin de provoquer un effet d'entraînement significatif et dynamique.

Les détracteurs diront que la croissance ne se mange pas mais ils doivent aussi comprendre que sans croissance, on ne mange pas. La croissance est source de bien être. La vision du Président Macky Sall est claire et remarquable.

D’ailleurs, les personnes qui soutiennent que le Président n’a pas de vision ne connaissent peut être pas ce qu’est une vision ou sont simplement dans un nihilisme déraisonnable. Pour lever toute équivoque, nous partageons cette définition empruntée à la Jeune Chambre Internationale : « Une vision est une déclaration qui définit la raison d’être et l’image de l’avenir souhaité ».

La vision du Président Macky Sall est : « Un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État de droit ». Dans cet énoncé, on distingue clairement les trois axes qui composent le PSE : Transformation structurelle de l’économie et croissance ; Capital humain, protection Sociale et Développement Durable ; Gouvernance, Paix et Sécurité. Ce plan est divisé en phase de mise en œuvre de 5 ans dont le premier est le Plan d’Action Prioritaire 2014-2018 de 9 685,7 milliards de FCFA, il y’aura un autre plan quinquennal de 2019-2023, ainsi de suite jusqu'en 2035 où le Sénégal deviendra un pays émergent.

Qui dit mieux.

Moussa Baldé
Chargé de la Formation de la Convergences
des Jeunesses Républicaines (COJER)
Moussa_delba@yahoo.fr