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Violences policières : des rassemblements dans plusieurs villes de France, malgré l'interdiction des autorités

Rédigé par leral.net le Samedi 6 Juin 2020 à 17:50 | | 0 commentaire(s)|

L'onde de choc provoquée par la mort de George Floyd aux Etats-Unis continuait de se propager samedi en France, où des manifestations contre les violences policières se sont tenues dans plusieurs villes malgré les interdictions. Surveillées de près par les autorités, les actions à Paris, Bordeaux, Lyon, Albi ou encore Rennes visaient à rendre hommage à cet Afro-américain mort le 25 mai, mais aussi à dénoncer le "racisme" et "l'impunité" qui régneraient au sein des forces de l'ordre en France.


Dans la capitale, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi près de l'ambassade américaine à Paris en hommage à George Floyd et pour dénoncer les violences policières en France, malgré une interdiction préfectorale.

Réclamant "justice pour tous!" et brandissant des pancartes "Black Lives Matter" (Les vies des Noirs comptent), les manifestants parisiens se sont rassemblés en milieu d'après-midi place de la Concorde avant d'être tenus à l'écart de l'ambassade américaine par les forces de l'ordre déployées en masse et des barrières anti-émeutes.

À Paris, le Champ de Mars pour objectif
Cette mobilisation avait été interdite par le préfet de police de Paris au nom de l'état d'urgence sanitaire, qui proscrit les rassemblements de plus de 10 personnes. Malgré tout, des familles de victimes de violences policières réunies en collectif avaient invité les "participants" à se promener sur le Champ-de-Mars pour y prendre une photo devant la Tour Eiffel" avec les hashtags #LaissezNousRespirer, #JusticePourToutesLesVictimes et #PasDeJusticePasDePaix.

Des centaines de jeunes manifestants ont réussi à accéder à l'esplanade de verdure, située aux pieds de la Dame de Fer, dans une ambiance plutôt festive et calme, au rythme de "Justice pour Adama".

Les organisateurs appellent à "amplifier le mouvement international de solidarité contre l'impunité des forces de l'ordre". "Je trouve scandaleux que toutes ces injustices restent impunies et que l'Etat ne fasse rien", a expliqué Dior, étudiante sénégalo-ivoirienne de 21 ans. Venu pour la première fois à une manifestation, Idrissa voulait, lui, dénoncer "le racisme omniprésent partout" dans la société française.