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Vol d'Egyptair : Les recherches s'intensifient pour localiser l'appareil

Les opérations de recherches se poursuivent pour retrouver la trace de l'Airbus A320 d'EgyptAir reliant Paris au Caire, qui s'est abîmé jeudi en Méditerranée. Concernant l'enquête, les autorités égyptiennes ont évoqué un possible acte terroriste.


Rédigé par leral.net le Vendredi 20 Mai 2016 à 10:04 | | 0 commentaire(s)|

Les débris de l'Airbus A320 d'EgyptAir reliant Paris au Caire qui s’est abimé jeudi 19 mai large d'une île grecque avec à bord 66 personnes n’ont toujours pas été localisés. Le vol MS804, à bord duquel se trouvaient notamment 30 Egyptiens et 15 Français, a soudainement disparu des écrans radar sans qu'"aucun problème" n'ait été signalé par le pilote et alors que les conditions de vol étaient excellentes à l'approche des côtes égyptiennes.

"Le Président égyptien a demandé hier soir a l’aviation civile et à l’armée d’intensifier les recherches en mer Méditerranée. Elles ont repris ce matin pour retrouver les débris de l’appareil. Jusqu’à maintenant, ils n’ont pas retrouvés, contrairement à ce qui avait été annoncé hier de sources grecques et par EgyptAir", explique la correspondante de France 24 en Égypte Assia Shihab.

"Les recherches se poursuivent, pilotées par la marine égyptienne et avec l’assistance de la France qui a dépêché sur place un Falcon 50 de reconnaissance, ainsi qu’un avion et un navire de patrouille. La Grèce est également associée à ces recherches, ainsi que les États-Unis", décrit notre correspondante.

La compagnie égyptienne avait annoncé sur Twitter la "découverte de débris qui pourraient être ceux du vol MS804". Mais le vice-président d'EgyptAir Ahmed Adel a indiqué jeudi soir sur CNN que les débris retrouvés "n'appartenaient pas à [cet] avion".

Concernant l’enquête, aucune hypothèse n’est exclue pour expliquer cette disparition. "Même si le ministre égyptien de l’Aviation civile a estimé que la piste terroriste était plus probable que l’accident, rien ne permet pour le stade d’étayer cette thèse", précise Assia Shihab. Un peu plus tôt, le président François Hollande avait pour sa part déclaré qu'"aucune hypothèse" n'était "écartée" ou "privilégiée".

Pas d'explications pour le moment

Selon des responsables américains, l'examen des images satellites n'a pas fourni pour le moment d'élément permettant de parler d'une explosion de l'avion d'EgyptAir. Les États-Unis n'excluent aucune possibilité, que ce soit une défaillance technique, un acte terroriste ou un acte délibéré du pilote ou bien d'un ou de plusieurs membres de l'équipage.

À Athènes, le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, a expliqué que l'Airbus d'EgyptAir avait viré de 90° vers la gauche, puis effectué une rotation complète et plongé, en passant alors de 37 000 pieds d'altitude à 15 000 (de 11 470 à 4 650 mètres), avant de disparaître des écrans radar grecs. Rien ne permet pour le moment d'expliquer ces oscillations de cap.

Les contrôleurs aériens grecs ont parlé au pilote alors que l'appareil survolait l'île de Kea, et aucun problème n'avait alors été signalé. Ensuite, alors que le relais devait être passé peu après aux contrôleurs aériens égyptiens, les derniers appels des Grecs sont restés sans réponse. Aucun "message de détresse" n'a été envoyé par l'équipage, a par ailleurs affirmé l'armée égyptienne.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête, le vol ayant décollé de France et comptant plusieurs Français à son bord. La perte de cet avion intervient dans un contexte difficile pour l'Égypte, confrontée à de multiples défis sécuritaires et économiques.

L'attentat de l'avion de touristes russes le 31 octobre avait contribué à faire encore chuter la fréquentation touristique, un secteur clé de l'économie du pays, où l'organisation de l'État islamique continue par ailleurs de multiplier les attaques visant principalement les forces de sécurité.

Auteur: France24