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Yahya Jammeh : «Je demande donc à tous nos concitoyens de respecter la loi de notre République et d’attendre que la Cour suprême se prononce sur les résultats de l’élection »


Rédigé par leral.net le Jeudi 12 Janvier 2017 à 09:32 | | 0 commentaire(s)|

 
Dans un discours télévisé diffusé mardi, le président gambien a affirmé qu'il s'en remettait à la Cour suprême − laquelle ne pourra siéger avant mai − pour trancher le contentieux électoral.
 
Jammeh veut attendre le verdict de la Cour suprême
 
Yahya Jammeh s’est exprimé à la télévision nationale dans la soirée du mardi 10 janvier, quelques heures après la réunion très attendue de la Cour suprême sur les résultats de la présidentielle du 1er décembre.
 
Saisie par l’Alliance patriotique pour la reconstruction et la construction (APRC), le parti de Yahya Jammeh, qui conteste sa défaite électorale face à Adama Barrow, celle-ci a annoncé qu’elle ne pourrait rendre de verdict avant le mois de mai. La raison ? L’absence de juges, la Cour étant en partie composée de juges sierra-leonais et nigérians qui ne sont pas disponibles avant mai.
 
« Comme la Constitution le prévoit, seule la Cour suprême peut déclarer un candidat Président. Je demande donc à tous nos concitoyens de respecter la loi de notre République et d’attendre que la Cour suprême se prononce sur les résultats de l’élection », a déclaré Yahya Jammeh dans son allocution télévisée.
 
Sa stratégie semble donc claire : se poster en garant de la Constitution, en jouant sur le respect du verdict de la Cour suprême. En face, les opposants ne cessent de répéter que cette même Constitution prévoit pourtant la fin de son mandat le 19 janvier, date à partir de laquelle ils considèrent qu’Adama Barrow sera le nouveau président de la République.
 
Nouvelle mission de la Cedeao à Banjul
 
Un mois après l’échec d’une première médiation, le 13 décembre, une seconde mission de la Communauté Economique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est attendue le vendredi 13 janvier à Banjul pour tenter de convaincre Yahya Jammeh de quitter le pouvoir de manière pacifique. Initialement prévue ce mercredi 11 janvier, elle a été repoussée de 48h à la demande du président gambien.
 
Cette nouvelle mission sera conduite par le chef de l’État nigérian, Muhammadu Buhari, désigné médiateur en chef dans la crise gambienne par la Cedeao. Comme la dernière fois, il sera accompagné par la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf et l’ex-chef de l’État ghanéen, John Dramani Mahama.
 
Joint par Jeune Afrique en fin de semaine dernière, un haut responsable de la Cedeao affirmait que la priorité de la médiation était toujours d’offrir une « porte de sortie honorable » à Jammeh. Selon lui, la menace d’une intervention militaire, brandie par l’organisation sous-régionale en cas d’entêtement de l’autocrate gambien, ne sera envisageable qu’en « ultime ressort, une fois toutes les voies du dialogue épuisées ».
 
Source JA