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Youssou N'dour, président ?

Sénégal. Le chanteur à la voix d'or, homme de médias, se porte candidat. Rencontre.

La route longe le bord de mer, jusqu'aux Almadies, quartier résidentiel de Dakar où se situe le siège de la télévision Futurs Médias (TFM) de Youssou N'dour. C'est de là qu'est partie, le 2 janvier, la nouvelle qui chamboule le paysage politique sénégalais. Bonne année, président Abdoulaye Wade, vous avez un nouveau rival ! Youssou N'dour est candidat à la présidentielle : "J'ai écouté, j'ai entendu, je réponds favorablement à votre requête", a dit aux Sénégalais celui qu'ils appellent "You".


Rédigé par leral.net le Vendredi 13 Janvier 2012 à 04:03 | | 2 commentaire(s)|

Youssou N'dour, président ?
Est-ce à dire que l'enfant né en 1959 dans la médina dakaroise d'un père ferronnier et d'une mère griotte (conteuse et chanteuse) a des chances de devenir, le 26 février, le quatrième président du Sénégal ? C'est peut-être aller un peu vite en besogne. Le Sénégal n'est pas Haïti, où un chanteur a emporté les suffrages d'un pays déboussolé. Même si dans son pays Youssou N'dour, le chanteur à la voix d'or, incarne l'Afrique nouvelle. Et que les locaux ultramodernes de sa chaîne de télévision lancent un message de réussite à la jeunesse.

Dans le hall scintillent aux murs les disques d'or du chanteur, qui reçoit au dernier étage dans un bureau directorial. Vêtu d'un jogging, souriant derrière ses lunettes dernier cri, Youssou l'artiste s'est doublé d'un entrepreneur pressé. Sa chaîne émet depuis l'automne 2010, après une sacrée bataille avec le gouvernement pour obtenir une fréquence puis l'autorisation de diffuser des journaux.

Qui a peur de Youssou N'dour ?"Je suis un chanteur qui croit en son pays, qui n'a pas froid aux yeux, mais je ne suis membre d'aucun parti", rétorquait récemment celui qui avait démenti jusqu'à présent avoir une ambition politique. En dix ans, la création de son groupe de presse, qui compte aujourd'hui, outre la télévision, une radio et un quotidien,L'Observateur(meilleur tirage du pays avec 60 000 exemplaires), était déjà une première victoire politique !

"Je me suis rendu compte à quel point on pouvait participer à la démocratie par la liberté d'expression, assure-t-il.Dire la vérité n'arrange pas tout le monde. Tout est parti de ce désir d'équilibrer l'information existante. La radio et le quotidien ont marché et, comme l'appétit vient en mangeant, j'ai continué. En créant des emplois, je participe au développement du Sénégal. J'ai un succès planétaire, comment ne pas renvoyer la balle à mon pays ?" La même idée a présidé au fondement de Fekke ma ci bollé, mouvement citoyen qu'il a créé en 2010 et qui signifie " Je suis là" en wolof.

Soufisme. Youssou a toujours été "là". Son histoire se déroule en Afrique, mais il l'a ouverte au monde. L'enfant à la voix d'or, qui composait son premier morceau à 13 ans et fondait dix ans plus tard son orchestre, le Super Etoile de Dakar, avec lequel il joue toujours, associe très tôt l'esprit d'entreprise à son immense talent. Il avait alors à coeur de faire bouger le show-business dakarois en ouvrant ses propres studios d'enregistrement, en gérant lui-même sa carrière et ses droits d'auteur et en créant un label de production confié aujourd'hui à son frère et à sa soeur. Sa boîte de nuit, le Thiossane, reste un incontournable de la capitale sénégalaise. Ses chansons montrent le même éclectisme : elles mêlent la tradition et l'ancrage local avec des empreintes occidentales. Il décide d'abord de chanter dans sa langue maternelle, le wolof, puis, à mesure de l'intérêt que les Anglo-saxons lui manifestent, il y ajoute l'anglais. Ce fils des indépendances a sauté à pieds joints au-dessus du français. Et le roi du mbalax, musique populaire sénégalaise, se réinvente, un disque après l'autre, en s'ouvrant aux multiples influences, y compris celle de la pop. Qui n'a pas encore aux oreilles son tube planétaire enregistré en 1994 avec Neneh Cherry, "Seven Seconds" ? Quelques années plus tard, un souhait, resté longtemps secret, conduit ce pratiquant d'un islam tolérant empreint de soufisme à enregistrer, pour célébrer les grands saints des confréries mourides, le sublime album "Egypte", où Dakar et Le Caire se rencontrent. Avec son dernier disque, en hommage au reggae, il établit cette fois le lien musical entre Dakar et Kingston."J'adore le reggae ! La musique, ma passion, est devenue mon métier. C'est autour d'elle que tout se crée et grâce à elle que tout se tient", dit-il. Mais, bientôt, Youssou n'a plus le droit à l'erreur."Les gens ont fait de moi ce qu'ils voulaient que je sois. Ce n'est pas facile tous les jours mais c'est ainsi." Et de raconter cette soirée où il se produisait, ni rasé ni coiffé, dans un quartier populaire de Dakar quand une dame s'approche de lui : "Tu n'as pas le droit de te présenter comme ça !"

"New Africa". On ébranle difficilement la solidité d'un homme qui croit en son engagement."Je donnais des concerts pour les enfants de Dakar lorsque l'Unicef est venu vers moi et m'a nommé ambassadeur. Ensuite, c'est Amnesty International qui m'a fait prendre conscience du rôle que je pouvais jouer avec mes paroles", se souvient-il. Le monde s'ouvre alors devant Youssou N'dour, qui va jouer avec Paul Simon, Manu Dibango, Sting, Bono et bien d'autres. En 1985, il organise à Dakar un grand concert pour la libération de Nelson Mandela et, depuis, la liste des causes qu'il défend ne cesse de s'allonger, du Darfour à la lutte contre le paludisme. En 2011, l'université Yale l'a fait docteur honoris causa, saluant en lui l'un de ces "individus qui font changer le monde"...

Avant de se porter candidat à la présidentielle, "You" énumérait les trois conditions de l'avènement de cette "New Africa" qu'il aime chanter : "La première, c'est la prise de conscience par les jeunes Africains que l'on peut faire des choses à partir d'ici. La deuxième, c'est d'avoir une volonté politique pour équilibrer les choses entre ceux qui ne mangent qu'une fois par jour et ceux qui vivent avec des moyens affolants. Nos gouvernants n'y arrivent pas. La troisième, c'est de faire évoluer le regard que les autres portent sur nous. Quand on me demande encore s'il y a plusieurs vols par semaine vers Dakar, j'ai l'impression que les gens croient que nous vivons dans les arbres."

Et à ceux qui s'extasient en visitant le siège de TFM, Youssou renvoie un discours énergique : "Ce que vous avez vu ne doit pas vous paraître extraordinaire. Que nous soyons des professionnels, c'est normal, on ne doit pas le justifier."

le point.fr

( Les News )


1.Posté par schwarzeraal le 13/01/2012 10:16 | Alerter
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dans countryboy you chantait bougnele dénkke réwe ngadéffe yakko mome.en 2000 nous avions la page en votant sopi mais helas elle est sombre au vrai sens du mot.nous devons foutre á la poubelle ce livre sopi á jamais et ouvrir celui de you un homme dont les mains transforment tout ce quelles touchent en or ,son parcours le prouvent ,vec lui est né une industrie du mbalax qui fait vivre des millions de senegalais guére et guéweles,il veut bien franchir sa derniere etape car il sait il ne sera pas dieu. je voterai you le 26 fevrier 2012 inchallah

2.Posté par schwarzeraal le 13/01/2012 15:48 | Alerter
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ma premiére question you. qui sont ces femmes et hommes autour de vous qui forment votre equipe.á moins de deux mois des eletions si vous etes déclaré candidat auront lieu les elections,il est trop tard pour les preparer en si peut de temps mais votre équipe doit se montrer.pas de bal masqué slp you. je voterai you le 26 fevrier 2012 inchallah

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