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Zahra Iyane Thiam : «Il faut déplorer qu’on puisse, pour chaque acte posé par le chef de l’Etat en trouver un corolaire politique »

Rédigé par leral.net le Jeudi 6 Avril 2017 à 22:50 | | 0 commentaire(s)|

 Je voudrais d’abord préciser que l’agenda du chef de l’Etat ne se définit pas en fonction des élections. Il se dessine en fonction de ses ambitions, de sa vision et du contexte de l’heure. Et cela sur la base des tournées économiques faites dans le pays et des réalisations qui ont été faites depuis son accession au pouvoir.

Puisque vous vous souvenez qu’en 2012, nous avions un pays qu’il fallait remettre à l’endroit, en termes économique, social, d’infrastructures. Donc, il y avait plusieurs retards d’investissements et il fallait également stabiliser le front social, que ce soit le panier de la ménagère ou l’accès à la santé, etc. Donc, sur la base des projections que le chef de l’Etat a eu à faire, notamment la question relative à la réduction du train de vie de l’Etat qui lui permet aujourd’hui de faire des économies qu’il redistribue dans des secteurs clés de ce pays. Parce que c’est une décision qui aura des incidences financières, si nous devons rémunérer tous les chefs de village de pays-là .

Donc cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. C’est dire que c’est un processus qui a été réfléchi mûrement et peut-être qui aboutit aujourd’hui. Maintenant, les malintentionnés peuvent penser que c’est fait à la veille d’élections. Mais, aujourd’hui, la planification impose que pour tout acte qui est en train d’être fait qu’on puisse y réfléchir profondément. Je saisi l’opportunité pour rappeler que seuls ceux qui ne savent pas ce que c’est le rôle de chef de village peuvent penser que ce n’est qu’une question politicienne. Ce sont des personnes qui vivent non seulement dans des situations précaires, mais qui ont une charge du fait de leur statut de chef de village. Vous allez dans un village où les gens, au cas où ils n’ont nulle part où aller, ils vont chez le chef de village.

Donc, ce sont des gens qui vivent dans une certaine précarité mais qui de par leur statut ont des surcharges financières. Si le chef de l’Etat voit que ce sont des personnes qui méritent d’être accompagnées, pour mieux servir leur pays, moi je pense que c’est une excellente chose. Il faut s’en féliciter. Par contre, ce qu’il faut déplorer, c’est qu’on puisse pour chaque acte que le chef de l’Etat pose, qu’on veuille en trouver un corolaire politique. 

Zahra Iyane Thiam conseillière Président de la République