Braquage à la Bicis de Diamalaye : Les Nigérians accusés d’avoir dévalisé l’agence Western Union acquittés

La Cour d’assises de Dakar a prononcé son premier acquittement à l’endroit de deux Nigérians accusés d’avoir perpétré un braquage à la Bicis de Diamalaye. Ils sont désormais libres, après cinq ans de détention sans jugement. Les avocats de la défense (Mes Jacques Baudin et Sady Ndiaye) ont réussi la prouesse de tirer d’affaire leurs clients qui risquaient 15 ans de travaux forcés. On ne connaît pas trop l’identité de ces quatre ressortissants nigérians, accusés d’avoir perpétré un braquage à l’agence Western Union de la Bicis de Diamalaye en 2007. L’enquête de personnalité n’est pas exhaustive à leur égard pour pouvoir identifier leurs véritables identités.
Toutefois, l’on sait que le cerveau de la bande, Ikenza Martins, est diplômé dans l’enseignement secondaire avec l’équivalent du baccalauréat au Sénégal. Célibataire sans enfant, il est fils de Obiolor et de Vichy Obiolor, né le 20 septembre 1980 à Okwelle au Nigeria. Son compatriote Kingsley Chigaza, né le 25 mars 1980 à Islala Mbane, réside au Sénégal depuis cinq ans. Fils de Mathias et de Grace Ndukwu, c’est un footballeur domicilié à l’église évangélique de Cambérène. Sa destination était le Cap-Vert. Il était de passage au Sénégal, faute de vol direct. Le troisième élément du groupe, Chibuza Nick Uzendu, (footballeur sans domicile fixe) échappe aujourd’hui à la justice des hommes. Il est décédé de mort naturelle le 20 novembre 2007, au terme de six mois d’incarcération. Le quatrième élément de la bande est de son côté en fuite depuis le jour des faits.

Le braquage a été commis le 16 mai 2007 dans l’agence Western Union de Diamalaye. Ikenga Martins Obiolor, désigné comme meneur de l’opération, s’y était rendu en compagnie de ses trois compatriotes pour percevoir de l’argent en provenance du Bénin, selon l’accusation. La caissière lui suggère de repasser dans l’après-midi, parce que la vitesse de la connexion ne permettait pas le traitement rapide de l’opération financière. C’est à cet instant précis que l’idée de dévaliser la banque lui traversera la tête. Place alors au braquage : L’un de ses accompagnants immobilise le vigile, l’autre intime l’ordre à la caissière de lui remettre le contenu de la caisse, tandis que les autres surveillent les lieux. Le tout sur fond de menaces d’armes à feu.

Dans la foulée, le vigile parvient à se défaire de l’étreinte des malfaiteurs et réussit à désarmer l’un d’eux. Sentant l’opération foirée, les assaillants prennent la poudre d’escampette et abandonnent tout sur les lieux. Mais, c’était sans compter avec l’entrée en jeu des taximen stationnés aux abords de la banque. Le concours des passants va ainsi faciliter l’arrestation des braqueurs. Mais aujourd’hui, la longue instruction du dossier n’aura pas permis de déterminer le degré d’implication des accusés dans ce braquage.

Pape NDIAYE
Walf