Cour Internationale de Justice : Le Soudan débouté face aux Émirats arabes unis

Émirats arabes unis Atlanticactu/ Cour Internationale de Justice/ Soudan/ Serigne Ndong Le 5 mai 2025, la Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé qu’elle rejetait la plainte déposée par le Soudan contre les Émirats arabes unis, qu’il accusait de complicité de génocide. La Cour s’est déclarée « manifestement incompétente » pour juger cette affaire. La […]

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Atlanticactu/ Cour Internationale de Justice/ Soudan/ Serigne Ndong

Le 5 mai 2025, la Cour internationale de justice (CIJ) a annoncé qu’elle rejetait la plainte déposée par le Soudan contre les Émirats arabes unis, qu’il accusait de complicité de génocide. La Cour s’est déclarée « manifestement incompétente » pour juger cette affaire.

La requête soudanaise, introduite en mars devant la CIJ à La Haye, reprochait aux Émirats leur soutien présumé aux Forces de soutien rapide (FSR), impliquées dans le conflit contre l’armée soudanaise, et les tenait responsables de crimes visant la communauté masalit.

La Cour a justifié sa décision en rappelant que les Émirats, lors de leur adhésion à la Convention sur le génocide en 2005, avaient émis une réserve les excluant de la compétence de la CIJ en cas de différend bilatéral fondé sur cette convention. « En raison de cette réserve, la Cour est clairement incompétente pour examiner la requête du Soudan », a-t-elle précisé lors de son annonce à La Haye, siège de cette instance judiciaire des Nations unies.

Réagissant à cette décision, les autorités émiraties ont salué un verdict « clair et décisif ». Reem Ketait, vice-ministre adjointe chargée des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, a déclaré dans un communiqué transmis à l’AFP : « Cette décision confirme sans équivoque que les accusations portées par le Soudan sont dénuées de fondement. »

Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est ravagé par une guerre opposant l’armée régulière, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, aux Forces de soutien rapide (FSR), conduites par Mohamed Hamdane Dogolo, alias « Hemedti ». Ce conflit a déjà coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, déplacé près de 13 millions d’habitants, et plongé le pays dans une crise humanitaire d’une ampleur dramatique, qualifiée par l’ONU de l’une des plus graves au monde.

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