L'on célèbre aujourd'hui (l’entretien s'est déroulé hier) la Journée mondiale de la population. Que pensez-vous de cette journée fêtée partout à travers le monde ?
Je pense d'abord que chaque individu doit travailler à l'augmentation de la population de son pays. La population est très importante dans la marche d'un pays. Je pense que si on pouvait atteindre la barre des 20 millions d'habitants, ce serait une bonne chose pour notre pays. Il faut que les gens arrêtent de penser que, c'est parce que nous sommes 20 ou 100 millions d'habitants, que les gens n'auront plus rien à manger ou que les ressources vont manquer. Dieu est Maître de toutes choses et c'est Lui qui pourvoit aux intérêts de ses créatures.
Est-ce qu'il vous est arrivé de recourir à la planification familiale dans votre vie de couple ?
Tout dépend de l'état de santé de mes épouses. Si une de mes femmes (il en a quatre) a des difficultés liées à l’accouchement, je peux accepter qu'elle s'adonne à la planification. Mais, j'ai toujours été contre ça, car la loi islamique (Charia) l'interdit. Souvent, il peut arriver que dans une famille nombreuse, un enfant pose plus de problèmes à ses parents que d'autres. Pourtant, tous ont été enfantés par la même maman, ils ont tété le même sein, mais c'est Dieu qui veut qu'il y ait quelqu'un qui dévie du droit chemin. Et puis au Sénégal, nous avons toujours eu une tradition de famille nombreuse.
Avez-vous été influencé par votre père dans votre choix d'avoir une famille nombreuse ?
Je vais vous surprendre : je suis enfant unique. Je n'ai ni de grand frère, ni de petite sœur. Je suis le seul enfant de ma maman et je vous assure que ma mère est allée voir tous les spécialistes possibles pour enfanter de nouveau, mais sans réussite.
Etes-vous pour une augmentation du taux de natalité au Sénégal à l'image du Japon et de la Chine ?
Vous avez cité des pays qui me sont chers. J'ai fait le Japon quatorze (14) fois, j'ai été également en Chine et dans bien d'autres pays asiatiques. Souvent dans les festivals où je me produisais, il m'arrivait de voir une famille de six personnes, le père, la maman et les enfants, venir main dans la main assister à mes spectacles. Dites à ces parents qui étaient heureux de partager ces rares moments de bonheur avec leurs enfants de réduire leur taux de natalité, ils vous répondront niet.
Vous parlez souvent de votre famille sans tabou, combien d'enfants avez-vous ?
J'ai quarante-deux (42) enfants, trois (3) ne sont plus de ce monde. Je rends grâce à Dieu, mes enfants mangent à leur faim, ils bénéficient de soins quand ils tombent malades. Aujourd’hui, certains d'entre eux ont fondé leur famille. Mon aîné à 50 ans et mon cadet 8 ans.
Comment avez-vous fait pour éduquer et veiller sur quarante deux (42) enfants ?
Ce que je dis tout le temps, c'est d'avoir l'aide de Dieu. Ensuite, il faut éviter de faire des choses en contradiction avec la morale. Il faut tout faire pour éviter d'être un mauvais exemple pour ses enfants et ça implique d'éviter de faire des choses répréhensibles. Du genre : boire de l'alcool, fumer du chanvre indien ou se droguer. Un bon père de famille, c'est quelqu'un qui sert de modèle à ses enfants, quelqu'un qui communique beaucoup avec eux, mais qui n’hésite pas à les corriger. Car comme le dit l'adage : «Qui aime bien, châtie bien. » Seulement, il faut savoir quand user du bâton avec ses enfants, car à un certain âge, à 15 ans ou plus, il est déconseillé de les frapper.
Est-ce que vous n'éprouvez pas de difficultés à reconnaître vos enfants, car avec 42 enfants, il peut arriver d'en oublier ?
Non ! Cela ne me pose aucun problème, je reconnais tous mes enfants. Nous avons des réalités qui nous sont propres. Nos réalités familiales diffèrent d'avec celles des familles nucléaires occidentales. Nous avons des familles élargies où tout le monde se retrouve : personnes âgées, parents et enfants. Et puis, ce n'est pas difficile de reconnaître un enfant qu'on a baptisé, fêté, choisi son nom. Grâce à Dieu, je reconnais tous mes enfants, je reconnais même mes petits-enfants qui sont très nombreux (je touche du bois).
Vous êtes octogénaire (il est né en 1928), mais visiblement vous vous entretenez bien. Quel est votre secret ?
Je rends grâce à Dieu. Je ne mange pas du n'importe quoi. J'aime bien boire du jus de gingembre. Et surtout, je ne fume pas, je ne bois pas.
Lequel de vos enfants vous a le plus procuré satisfaction, lors de sa naissance ?
(Il s'exclame) Çà je ne peux vous le dire. J'ai mis tous mes enfants sur un pied d'égalité. Seulement, je dois tirer le chapeau à mon fils aîné Thiouneu Ndiaye, qui est un homme droit, véridique, un musulman pratiquant.
Est-ce qu'il vous est arrivé de corriger un de vos enfants et le regretter par la suite ?
Il m'est arrivé de corriger plus d'une fois, un de mes enfants, mais ce n'était jamais pour faire mal. Seulement, je me rappelle, une fois un de mes voisins se mettait à bastonner un de ses enfants. Nous avons tenté de l'arrêter, en vain. Mais, il a persisté dans sa colère en corrigeant son enfant, finalement la boucle de la ceinture a endommagé l'œil de son fils qui est devenu borgne. C'est un incident regrettable, que le père de famille pouvait éviter, s'il avait fait preuve de maîtrise.
SOURCE : L’OBS MOR TALLA GAYE
Je pense d'abord que chaque individu doit travailler à l'augmentation de la population de son pays. La population est très importante dans la marche d'un pays. Je pense que si on pouvait atteindre la barre des 20 millions d'habitants, ce serait une bonne chose pour notre pays. Il faut que les gens arrêtent de penser que, c'est parce que nous sommes 20 ou 100 millions d'habitants, que les gens n'auront plus rien à manger ou que les ressources vont manquer. Dieu est Maître de toutes choses et c'est Lui qui pourvoit aux intérêts de ses créatures.
Est-ce qu'il vous est arrivé de recourir à la planification familiale dans votre vie de couple ?
Tout dépend de l'état de santé de mes épouses. Si une de mes femmes (il en a quatre) a des difficultés liées à l’accouchement, je peux accepter qu'elle s'adonne à la planification. Mais, j'ai toujours été contre ça, car la loi islamique (Charia) l'interdit. Souvent, il peut arriver que dans une famille nombreuse, un enfant pose plus de problèmes à ses parents que d'autres. Pourtant, tous ont été enfantés par la même maman, ils ont tété le même sein, mais c'est Dieu qui veut qu'il y ait quelqu'un qui dévie du droit chemin. Et puis au Sénégal, nous avons toujours eu une tradition de famille nombreuse.
Avez-vous été influencé par votre père dans votre choix d'avoir une famille nombreuse ?
Je vais vous surprendre : je suis enfant unique. Je n'ai ni de grand frère, ni de petite sœur. Je suis le seul enfant de ma maman et je vous assure que ma mère est allée voir tous les spécialistes possibles pour enfanter de nouveau, mais sans réussite.
Etes-vous pour une augmentation du taux de natalité au Sénégal à l'image du Japon et de la Chine ?
Vous avez cité des pays qui me sont chers. J'ai fait le Japon quatorze (14) fois, j'ai été également en Chine et dans bien d'autres pays asiatiques. Souvent dans les festivals où je me produisais, il m'arrivait de voir une famille de six personnes, le père, la maman et les enfants, venir main dans la main assister à mes spectacles. Dites à ces parents qui étaient heureux de partager ces rares moments de bonheur avec leurs enfants de réduire leur taux de natalité, ils vous répondront niet.
Vous parlez souvent de votre famille sans tabou, combien d'enfants avez-vous ?
J'ai quarante-deux (42) enfants, trois (3) ne sont plus de ce monde. Je rends grâce à Dieu, mes enfants mangent à leur faim, ils bénéficient de soins quand ils tombent malades. Aujourd’hui, certains d'entre eux ont fondé leur famille. Mon aîné à 50 ans et mon cadet 8 ans.
Comment avez-vous fait pour éduquer et veiller sur quarante deux (42) enfants ?
Ce que je dis tout le temps, c'est d'avoir l'aide de Dieu. Ensuite, il faut éviter de faire des choses en contradiction avec la morale. Il faut tout faire pour éviter d'être un mauvais exemple pour ses enfants et ça implique d'éviter de faire des choses répréhensibles. Du genre : boire de l'alcool, fumer du chanvre indien ou se droguer. Un bon père de famille, c'est quelqu'un qui sert de modèle à ses enfants, quelqu'un qui communique beaucoup avec eux, mais qui n’hésite pas à les corriger. Car comme le dit l'adage : «Qui aime bien, châtie bien. » Seulement, il faut savoir quand user du bâton avec ses enfants, car à un certain âge, à 15 ans ou plus, il est déconseillé de les frapper.
Est-ce que vous n'éprouvez pas de difficultés à reconnaître vos enfants, car avec 42 enfants, il peut arriver d'en oublier ?
Non ! Cela ne me pose aucun problème, je reconnais tous mes enfants. Nous avons des réalités qui nous sont propres. Nos réalités familiales diffèrent d'avec celles des familles nucléaires occidentales. Nous avons des familles élargies où tout le monde se retrouve : personnes âgées, parents et enfants. Et puis, ce n'est pas difficile de reconnaître un enfant qu'on a baptisé, fêté, choisi son nom. Grâce à Dieu, je reconnais tous mes enfants, je reconnais même mes petits-enfants qui sont très nombreux (je touche du bois).
Vous êtes octogénaire (il est né en 1928), mais visiblement vous vous entretenez bien. Quel est votre secret ?
Je rends grâce à Dieu. Je ne mange pas du n'importe quoi. J'aime bien boire du jus de gingembre. Et surtout, je ne fume pas, je ne bois pas.
Lequel de vos enfants vous a le plus procuré satisfaction, lors de sa naissance ?
(Il s'exclame) Çà je ne peux vous le dire. J'ai mis tous mes enfants sur un pied d'égalité. Seulement, je dois tirer le chapeau à mon fils aîné Thiouneu Ndiaye, qui est un homme droit, véridique, un musulman pratiquant.
Est-ce qu'il vous est arrivé de corriger un de vos enfants et le regretter par la suite ?
Il m'est arrivé de corriger plus d'une fois, un de mes enfants, mais ce n'était jamais pour faire mal. Seulement, je me rappelle, une fois un de mes voisins se mettait à bastonner un de ses enfants. Nous avons tenté de l'arrêter, en vain. Mais, il a persisté dans sa colère en corrigeant son enfant, finalement la boucle de la ceinture a endommagé l'œil de son fils qui est devenu borgne. C'est un incident regrettable, que le père de famille pouvait éviter, s'il avait fait preuve de maîtrise.
SOURCE : L’OBS MOR TALLA GAYE
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