Décès de Me El Hadji Guissé : le Sénégal perd une figure de la magistrature et des droits de l’homme

Ancien agent d’agriculture à Linguère et à Samba Dia près de Joal, Me El Hadji Guissé a tracé sa route vers la magistrature en suivant des cours de capacité en droit, avant d’intégrer l’université. Sa persévérance l’a propulsé parmi les grands magistrats du Sénégal, aux côtés de personnalités comme Kéba Mbaye et Ousmane Camara.

Défenseur des droits humains

Militant reconnu des droits de l’homme, il s’est illustré dans les années 80-90 à travers une chronique hebdomadaire diffusée à Radio Sénégal, après le journal parlé du dimanche. Engagé pour la démocratie et la justice, il sera membre de la CENA de 2005 à 2015.

Une carrière africaine

En 2016, il est élu juge à la Cour africaine de justice à Arusha, en Tanzanie, pour un mandat de six ans, devenant le premier magistrat sénégalais à siéger dans cette institution. Après son passage comme magistrat, il poursuivra sa carrière comme avocat.

Hommages et inhumation

La levée du corps a eu lieu ce mercredi à l’hôpital de Fann, en présence de la famille judiciaire et d’un large public venu lui rendre un dernier hommage. Inhumé à Yoff, Me Guissé laisse l’image d’un homme de foi et d’un juriste rigoureux.

« Il était un grand défenseur des droits de l’homme », rappelle Samba Mangane, qui a partagé la nouvelle et son parcours qui reste une source d’inspiration pour toute une génération.