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Investiture de Macky Sall: Le président Papa Oumar Sakho solde ses comptes

Dans son discours d’usage, le président du Conseil constitutionnel a rappelé que l’élection présidentielle s’est déroulée dans des conditions de transparence. D’autant qu’il n’a été relevé aucun fait ni aucune irrégularité de nature à altérer la sincérité et la crédibilité du scrutin. Une manière pour lui de répondre aux détracteurs de l’institution qu’il dirige.


Rédigé par leral.net le Mercredi 3 Avril 2019 à 02:36 | | 0 commentaire(s)|

« Il vous incombe de prendre un engagement à la fois juridique et moral, celui de tout mettre en œuvre pour la réalisation des rêves de bonheur, de prospérité, de justice et de sécurité de vos concitoyens. Vous êtes appelé à prendre cet engagement dans un contexte mondial où même les vieilles démocraties sont en proie à une crise profonde des valeurs républicaines, à travers la résurgence des idéologies obscurantistes et extrémistes, qui ont fini de décomplexer le discours suprématiste racial, le repli identitaire et l’intolérance religieuse », a déclaré le président du Conseil constitutionnel Papa Oumar Sakho.

Qui rappelle que le Président Macky Sall est appelé à prêter serment dans un contexte africain encore marqué par l’instabilité politico-militaire, l’extrémisme violent et les conflits ethnico-religieux, et dans un contexte national où des clivages de tous ordres se font jour.     « Vous avez assurément pris la mesure de l’ampleur de la tâche, puisqu’après sept années à la magistrature suprême, vous avez décidé de vous présenter à nouveau devant vos concitoyens avec, comme principal argument, vos réalisations et votre vision de l’avenir déclinée dans le « Plan Sénégal Émergent ». En vous renouvelant leur confiance, vos concitoyens ont, pour le moins, validé votre bilan et adhéré à votre projet de société », a déclaré le magistrat. Lequel a fait savoir que le Conseil constitutionnel s’est inscrit dans une transparence totale.

Le Conseil constitutionnel s’appuie sur une démarche de transparence

« Le Conseil constitutionnel, malgré le caractère non public et non contradictoire de ses procédures, mais conscient que sa mission de sauvegarde de la volonté de l’électeur et de garantie de la sincérité du scrutin doit s’appuyer sur une démarche empreinte de transparence, a ouvert ses activités à la présence des représentants des candidats et à des personnalités sans affiliation connue à une entité politique. Ce choix se justifiait par le souci d’instaurer un climat apaisé, non pas au sein de la société dont la sérénité n’a jamais été pris à défaut, mais entre les différents acteurs politiques.

Le Conseil constitutionnel ne se faisait cependant pas d’illusions, car la contestation principale de la loi sur le parrainage et la confiscation du débat citoyen avaient pour conséquences logiques, la contestation de la mise en œuvre de ladite loi et, au-delà, la contestation des institutions
», a expliqué Papa Oumar Sakho. Avant de rendre hommage aux forces de défense et de sécurité, à l’administration chargée des élections, à la Commission électorale nationale autonome, au Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, à la Commission nationale de recensement des votes, aux commissions départementales de recensement des votes et aux délégués de la Cour d’appel. Ce, dit-il, pour avoir, avec discrétion et efficacité, permis aux citoyens d’exercer leur droit de vote dans un cadre organisé, transparent et sécurisé.

Papa Oumar Sakho salue la maturité des électeurs

Dans le même sillage, le président du Conseil constitutionnel a salué la maturité des électeurs qui, selon lui, ont fait preuve de responsabilité et de discernement pour la préservation des acquis démocratiques. Sur ce, il estime que le discours politique gagnerait à s’élever à la hauteur de la conscience citoyenne de ce peuple « afin que le Sénégal reflète enfin et pour toujours, l’image de la démocratie mature et apaisée qu’il est réellement ».

S’adressant à Macky Sall, il lui dit : « vos compatriotes vous confient surtout leur espoir de paix, car la paix est aux États ce que la santé est aux hommes : sans elle, rien n’est possible. On ne le sait, souvent, qu’après l’avoir perdue. Ils vous confient aussi leur espoir de cohésion nationale, afin que dans ce monde plein d’épines, le Sénégal reste un espace de paix d’où seraient bannis les affres de la division et la violence, sous toutes ses formes ».









Dakar24sn


La rédaction de leral...