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Le Ps et la Côte d'Ivoire Entre Légalité Constitutionnelle et Légitimité Internationale

Les diplomates du Parti socialiste du Sénégal ont semblé manquer de deux choses essentielles dans leur appréciation, le 04 décembre dernier, de la prestation de serment de leur camarade Laurent Gbagbo investi président : les notions élémentaires de la sociologie des systèmes symboliques et une dose de psychologie dans le moment choisi pour apporter leur soutien au président ivoirien ; les termes employés, habituels en la circonstance, se sont heurtés à l’opportunité du moment avec les contestations internationales nées de scènes peu démocratiques de fidèles du président sortant arrachant les papiers du mandataire de la Commission électorale indépendante (Cei) empêché de donner les résultats partiels. Ce qui obligera un camp à une semi-clandestinité pour donner les résultats et…le président élu, Alassane Dramane Ouattara (Ado) à se confiner en une République circonscrite autour de l’hôte du Golfe où, contrairement à une promesse électorale, il choisira Guillaume Soro comme Premier ministre, à la place de Henri-Konan Bédié. Il est vrai que Soro contrôle déjà une partie du territoire que lui conteste son ex-challenger.


Rédigé par leral.net le Mercredi 8 Décembre 2010 à 12:12 | | 4 commentaire(s)|

Le Ps et la Côte d'Ivoire Entre Légalité Constitutionnelle et Légitimité Internationale
Les résultats soutenus par les représentants de la communauté internationale se sont imposés sur ceux du Conseil constitutionnel et ont conséquemment conduit à une crise institutionnelle autour de la désignation du réel vainqueur des élections présidentielles ivoiriennes : une commission transitoire de publication de résultats partiels, même et/ou surtout avec la certification ONU 2010, un précédent, se transmue en tribunal officiel mais non institutionnel ni constitutionnel pour agir à la place du Conseil constitutionnel jugé dès lors peu crédible et donc sujet à caution.

Ainsi s'explique ce Parti socialiste du Sénégal qui se déchire pour la Côte d'Ivoire, partagé qu'il est entre une fidélité à la légalité institutionnelle des leaders, à laquelle s'oppose l'idéal populiste de la base doutant de la légitimité du président Gbagbo.


Ousmane Tanor Dieng, pondéré presque lénifiant, est un conseiller diplomatique de talent qui a dû peser le pour et le contre avant de s'engager ; Jacques Baudin, le maire de Diourbel, est un ancien ministre des Affaires étrangères, ancien magistrat qui a préféré les envolées lyriques et les effets de manche à la Floriot, donc nourri de rhétorique mâtinée de nuances ; ils devraient donc savoir ce que parler veut dire, a priori et a posteriori. Car les explications de Tanor, 72 heures après, nourrissent encore le doute lorsque, comme il le dit, "l’honnêteté n'exclut pas l'habilité" ("L'Observateur" N° 2163 du 07 décembre 2010, page 6).

Le problème est pourtant des plus simples : le Conseil constitutionnel, instance déterminante en dernière analyse, était et devait jusqu'à preuve du contraire demeurer le seul habilité à proclamer les résultats définitifs et à désigner conséquemment un vainqueur. Sur ce plan légal, Gbagbo peut bien se prévaloir d'une certaine légitimité. La déclaration malheureuse du président, le jeudi 02, enlève cependant tout crédit à sa décision de vendredi lorsqu'il rejette dès l'abord les chiffres cités par la Commission électoral indépendante (Cei) en les déclarant "nuls et non avenus". Pour la communauté internationale et les déçus de l'ère Gbagbo en Côte d'Ivoire sans paix depuis près de dix ans, une telle attitude est contraire à toute légitimité de celui qui impose le couvre-feu avant de se déclarer vainqueur.

Il faut peut-être, alors, évoquer les accords de Ouagadougou du 04 mars 2007 aux termes duquel le Président Gbagbo nomme M. Soro au poste de premier ministre le 29 mars et signe une mesure d'amnistie le 12 avril.

Ni là, ni dans les quatre autres accords complémentaires (avenants du principal), il n'est fait mention d'une aliénation de la souveraineté nationale au profit d'une quelconque communauté internationale soudain brandie pour régler la question de la présidence ivoirienne , lors que cette même communauté internationale a fermé les yeux par exemple sur la Centrafrique de Bozizé ou la nouvelle Mauritanie.


Par Pathé MBODJE

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par La Russie le 08/12/2010 14:42 | Alerter
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"La Russie a bloqué une déclaration des 15 pays du Conseil de sécurité en estimant que celui-ci outrepassait son mandat en déclarant Alassane Ouattara vainqueur de l'élection présidentielle, selon des diplomates"

2.Posté par ndiaye le 08/12/2010 14:57 | Alerter
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Confiscation du pouvoir d'Etat : Gbagbo se dresse contre Dieu

Article publié le: 08 Décembre 2010 - Auteur: - Source: Lebanco.net
Depuis le vendredi 3 décembre, Laurent Gbagbo, candidat malheureux à la présidentielle du 28 novembre dernier, a confisqué le Palais présidentiel avec le soutien de ses partisans. Et cela fait, pratiquement, une semaine que la Côte d'Ivoire a deux têtes. Pourtant, Laurent Gbagbo et ses partisans ne cessent de clamer que "c'est la volonté de Dieu qui s'est accomplie" à travers ce braquage électoral. Car les résultats (CEI et CC) du second tour de l'élection présidentielle donnent Alassane Ouattara vainqueur, avec 54,1% des voix du peuple ivoirien. Ce résultat a obtenu l'assentiment et la reconnaissance de tous les pays du monde sauf Gbagbo et ses partisans. Cette situation fait dire à certain religieux que "Gbagbo se dresse contre Dieu". Ce qui se justifie par ce dicton : "Vox populi vox dei" (la voix du peuple est la voix de Dieu). S'opposer à la volonté du peuple, c'est s'opposer à la volonté de Dieu, le Père Tout-Puissant, Maître de l'Univers. Gbagbo entend il cette voix de Dieu ?

Le collectif des chefs religieux pour des élections apaisées en Côte d'Ivoire, conduit par l'archevêque d'Abidjan, Mgr Kutwa, avait pourtant prévenu en invitant les candidats au deuxième tour à ouvrer au maintien du climat d'apaisement qui a prévalu depuis le scrutin du dimanche 31 octobre. «Nous allons entrer dans une autre phase. Quand les choses seront établies définitivement, il faudra faire en sorte que le climat d'apaisement soit toujours au rendez-?vous», avait indiqué Mgr Kutwa. «La Côte d'Ivoire n'a plus besoin de troubles », avait-?il ajouté, en demandant à Laurent Gbagbo de «lancer un appel à ses partisans pour qu'ils mettent balle à terre, de telle sorte que nous (Ndlr : le peuple ivoirien) vivions cette période d'après proclamation des résultats dans l'apaisement».

Malheureusement, Gbagbo ne semble pas avoir entendu la voix de Dieu à travers la voix de ses serviteurs conduits par Mgr Kutwa. Il veut coute que coute garder ce pouvoir que Dieu, Lui-Même, lui a arraché par l'expression du pouvoir du peuple dans les urnes. 54,1% de la population ivoirienne se reconnaissent en Alassane Ouattara à qui, ils ont confié leur destin et celui du pays. Gbagbo n'a pas entendu cette première voix du Dieu Tout-Puissant qui trône au-dessus de toute chose. Tous les dirigeants, même ses ex-alliés, lui demandent de rendre le pouvoir à celui que Dieu a choisi pour cette élection. Mais, le "christ" de Mama semble se croire au-dessus de Dieu.

Voici qu'un peintre ivoirien résidant à Rome (Italie) lui parle : "Monsieur le Président, lorsque vous lirez ce courrier prenez le s'il vous plaît au sérieux ! Dieu me parle depuis la proclamation des résultats de la présidentielle. Il me fait dire qu'il vous avait accordé dix ans pour diriger la Côte d'Ivoire et pas plus ! Il vous demande de partir pacifiquement et de ne pas écouter ceux qui vous guident dans le mauvais sens ! Sinon, dit-il, vous subirez sa colère ! Il dit que vous avez versé trop de sang et que cela continue ! Que des gens proche de vous continue à tuer. Pour cela, il n'est pas content de vous et vous humiliera au maximum si vous vous entêtez à braver son choix ! Il dit que rien, même pas l'armée ne pourra empêcher Alassane Ouattara d'exercer le pouvoir maintenant, car c'est Lui, Dieu, qui a décidé que c'est maintenant le temps de Alassane. Il vous avertit que ce n'est pas la communauté internationale qui va vous humilier mais vos propres hommes. Monsieur le président, écouter la voix de Dieu et non celle des hommes ! Ils vous abandonneront dès que tout sera fini pour vous! Lisez les signes! Ils sont-là!", a-t-on lu sur le site de lebanco.net. C'est Dieu donne, c'est Dieu qui reprend. Que la Volonté de Dieu soit faite.

Guy TRESSIA

guy_tressia@yahoo.fr

3.Posté par Dioulde Diallo le 09/12/2010 12:46 | Alerter
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COMMUNAUTE INTERNATIONALE, J’ACCUSE.
La situation en Cote d’Ivoire est imputable à ce qu’il est convenu d’appeler « la communauté internationale » et nous nous proposons de le démontrer ci dessous. Dans un premier temps, nous procéderons par analogie avec la situation presque simultanée en Guinée République et dans un second temps nous essaierons de justifier cette comparaison avant le troisième mouvement de l’exposé qui nous permettra de développer notre accusation. Une analyse sur la situation au Sénégal précédera la conclusion à notre exposé.
En guinée il ya eu une élection avec plusieurs candidats dont un opposant historique Alpha Condé et un ancien Premier Ministre, Cellou Dalein Diallo. Ce sont eux qui arrivent au deuxième tour. La communauté internationale par le truchement et la complicité du Gouvernement de transition de Mr Jean Mari Doré arrivent à prolonger de quatre (4)mois la tenue du deuxième tour. La guinée connait le problème ethnique depuis Sékou Touré avec la chasse aux peuls qui ont massivement quitté le pays depuis l’indépendance de la Guinée en 1958. Pendant ces élections, après le premier tour du 27 juin 2010 les peuls ont été chassés de la haute Guinée pour échapper au génocide.
En Cote d’Ivoire, il ya eu une élection avec plusieurs candidats dont un opposant historique GBAGBO Laurent et un ancien Premier Ministre Alassane Dramane Ouattara. Deux particularités intéressantes en Cote d’Ivoire : l’ opposant est devenu Président d’une part et de l’autre, le pays a connu sous Henri Konan Bédié l’ivoirité qui a conduit le pays dans une guerre ethnico-religieuse et géographique : Nord contre Sud, en entrainant le pays dans la crise actuelle.
Après cette comparaison qui est loin d’être exhaustive, mais seulement pour les besoins de l’exercice nous retournons en Guinée pour développer les constats faits plus haut.
En Guinée, Cellou Dalein Diallo est passé au premier tour avec plus de 43% en Guinée, son suivant immédiat recueille 18%. Etant convaincu de l’avènement inéluctable du premier à la Présidence Guinéenne, la « communauté internationale » avec la complicité du gouvernement de transition de Mr Doré ont organisé un retournement de situation rarement vu dans le monde démocratique où des élections s’organisent dans la transparence et la régularité la plus acceptable, vu l’écart qui séparait Mr Cellou Dalein Diallo et Mr Alpha Condé ; du simple au double. Tout y est passé, accepté, certifié par la communauté internationale : le changement des règles du jeu entre les deux tours alors que la CEDAO l’interdit six mois avant le début du scrutin. Une réinscription dans les listes électorales est admise et le record mondial est battu en la matière : plus d’un million d’inscrits en moins de deux mois là où le Sénégal, pendant six mois n’a pu inscrire cent mille électeurs. Le Sénégal qui est un pays de tradition démocratique avec une longue expérience du vote. Plus grave, ont explique la victoire de Mr Condé par ces nouvelles inscriptions c'est-à-dire que toutes les nouvelles inscriptions ont été favorables à Mr Alpha Condé, chose extraordinaire. Mr Cellou Dalein Diallo qui avait juste besoin de 8% pour être élu Président est resté sans pouvoir faire évoluer son électorat : c’est pratiquement une situation impossible avec le poids de son alliance. Mr Cellou Dalein Diallo est soutenu par Sidia Touré 15,5% qui est arrivé troisième entre autres souteneurs, à admettre que chaque leader de cette coalition ait perdu 30% de ses voies en soutenant Mr Cellou Dalein Diallo, ce dernier serait quand même élu quel que soit le taux de déperdition d’électeurs scientifiquement admis. Mr Cellou Dalein fut un ancien Premier Ministre, donc bien connu des Guinéens pour ne pas susciter la peur bleue que l’opinion construite par une certaine presse complice du groupement d’intérêt politique et économique(G.I.P.E) constitué par la communauté internationale, Jean Mari Doré, la CENI et le candidat Alpha Condé , une opinion diffusée et entretenue contre le candidat arrivé premier avec plus de 43% des suffrages.
Les déplacements massifs de populations en haute Guinée où les peuls ont vidé le plancher n’a pas dérangé cette communauté internationale, le vote s’y est déroulé avec plus de votants que d’inscrits, quelque fois avec un nombre de votants supérieur ou égal à la population de la localité. Quelle hérésie ? Ce retournement de situation n’ a pas étonné ou surpris la communauté internationale puisque c’était sont candidat qui à été déclaré vainqueur contre toute attente. Voilà une élection qui fera date et servira d’étude de cas inédit dans les annales de science politique.
Après la proclamation des résultats provisoires, Le Premier Ministre Mr Jean Marie Doré a vite fait d’instaurer l’ Etat d’urgence avec un couvre feu qui neutralise toute velléité de revendication ou de remise en cause des résultats provisoires proclamés par la CENI.
La communauté Internationale a applaudi, et certifié très vite les résultats provisoires avant même la cours suprême Guinéenne, félicité Mr Alpha Condé. Cette communauté internationale était loin de s’imaginer qu’elle avait inspiré plus d’un Candidat-Président en exercice après avoir tiré toutes les leçons et conséquences de l’école Guinéenne.
Passons à la Cote d’Ivoire, comme nous avons eu à le relever plus haut, la situation est la même dans les deux pays à quelques différences près. La différence entre les deux pays n’est pas de nature à changer fondamentalement le résultat de l’analyse et de l’accusation.
En Cote d’Ivoire entre GBAGBO 38% et Ouattara 32% l’écart n’est que de 6% donc scientifiquement résorbable avec le soutien des autres candidats surtout celui de Mr Bédié. En ne ralliant que 50% de l’électorat de ce dernier, Mr Ouattara peut rattraper son retard sur Mr GBAGBO. la situation est jouable aussi bien pour Le Président GBAGBO que pour le Premier Ministre Mr Ouattara. Si on prend en considération le fait que l’électorat de Ouattara est exactement similaire à celui de Cellou Dalein Diallo en Guinée, vote ethnique et religieux, nous pouvons faire la même conclusion qu’il ait plafonné depuis le premier tour, comme cela a été soutenu en Guinée. Si la pilule du vote en Haute Guinée est passée, ici le Conseil Constitutionnel a simplement annulé le vote dans le Nord de la Cote d’Ivoire considérant qu’il n’y avait de vote. Pour le Conseil Constitutionnel ivoirien , qui a suivi le camp Gbagbo, il n’y a eu qu’un seul type d’électeur, celui qui accepte de suivre les instructions du maitre des lieux en l’occurrence les forces nouvelles, ex-rébellion favorable à Alassane Ouattara. Le Conseil constitutionnel Ivoirien est dans son droit de redresser ou d’annuler des résultats de votes si elle le juge nécessaire car c’est dans ses prérogatives constitutionnelles. Le reproche qu’on peut lui faire c’est son empressement à publier les résultats le vendredi et son manque de lucidité au regard du taux d’annulation des votes dans cette partie Nord du Pays.
La C.E.I avait jusqu’au mercredi à zéro heure pour proclamer les résultats, elle n’y arrive pas dans les délais constitutionnels requis. Au quatrième jour, le Président de la C.E.I se retrouve, on ne sait pas trop comment et pourquoi, dans une conférence de presse convoquée par le camp Ouattara pour proclamer des résultats favorables à ce dernier en le créditant de 54,1% contre 45,9% à GBAGBO. Nous allons faire l’économie des incidents survenus çà et là car il y en a eu pire en Guinée avec le vol du matériel électoral, incendie du matériel électoral, condamnation du Président de la CENI etc… En Cote d’Ivoire l’incident majeur que l’on a noté est l’obstruction à une proclamation de résultats survenue le mercredi, qui pour les uns sont non consolidés, pour les autres, valables. Ce qu’il faut révéler à l’opinion à ce niveau et que ni les fonctionnaires de l’ONUCI encore moins le porte parole de la C.E.I ou le camp Ouattara n’ont pas précisé, est que toute décision au sein de la C.E.I devait être prise par consensus avec une représentation paritaire de six(6) membres par parti politique. C’est ainsi que la composition et le mode de fonctionnement de la C.E.I a été arrêté dans les accords d’Ouagadougou entre autres. Il faut donc comprendre l’attitude des membres de cette C.E.I, représentant le camp Gbagbo, devant une tentative de proclamer des résultats non consensuels, qu’ils s’y opposent.
Revenant à la proclamation hors délais par la C.E.I au quatrième jour dans les conditions décrites plus haut, la communauté internationale certifie et félicite le candidat Ouattara alors qu’il ne s’agissait jusqu’ici que de résultats provisoires. Au cinquième jour, le conseil constitutionnel qui a hérité légalement du contentieux proclame à son tour les résultats avec 51,45% pour Mr GBAGBO et 48,55% à Mr Ouattara, un attribut que la loi lui confère comme seule instance apte à donner les résultats officiels et définitifs. Coup de théâtre, la communauté internationale refuse de reconnaitre les résultats proclamés par l’instance habilitée par la loi. Alors cette communauté internationale a-t-elle vendu son âme au diable entre la Guinée et la Cote d’Ivoire ? Malgré tout ce qui s’est passé en Guinée elle a quand même reconnu les résultats proclamés par la CENI et la Cours Suprême, en Cote d’Ivoire elle désavoue le Conseil Constitutionnel, donc la légalité. Il y a problème.
Mr GBAGBO Laurent est le candidat déclaré élu par le Conseil Constitutionnel de la Cote d’Ivoire, il demeure par conséquent le seul et unique Président de la République de Cote d’Ivoire. Si cette Communauté internationale existe encore, elle doit se ressaisir et reconnaitre la légalité car force doit rester à la loi. La loi dans le cas d’espèce c’est le Conseil Constitutionnel qui l’incarne, nul autre, c’est ça le principe et non la reconnaissance des résultats provisoires d’une C.E.I. Jaurès enseigne que le socialisme c’est la République jusqu’au bout, le bout en Cote d’Ivoire c’est le Conseil Constitutionnel.
Une analyse à présent sur les conséquences de ces expériences et le risque de les voir prospérer dans la sous région, et au Sénégal en particulier, ce n’est plus un risque mais une réalité.
Au Burkina Fasso Mr Blaise COMPAORE vient d’organiser dans le plus grand anonymat ses élections présidentielles qu’il remporte avec 86% . Il n’a pas eu d’opposition, lui sa méthode est plus radicale : ce ne sont pas les électeurs qui sont réduits ou neutralisés mais plutôt les potentiels candidats sous le silence coupable de la communauté internationale. Une élection sans candidats adverses potentiels équivaut à une élection sans électeurs supposés adversaires potentiels.
Quant au Sénégal, il s’est dans cette entreprise il y a plus d’un an et a choisi la deuxième option qui est celle de la réduction ou la neutralisation des électeurs supposés adversaires potentiels.
Le Sénégal, Dieu merci est un pays relativement stable. Sans occulter le problème casamançais, il n’y a vraiment pas les problèmes de menace ethnique comme c’est le cas dans les deux premiers pays cités plus haut.
Rappelons qu’en 2007 le Président WADE s’est vu déclaré vainqueur dès le premier tour, contre toute attente, par le Conseil Constitutionnel Sénégalais. La surprise et la stupéfaction étaient si grandes que ce fut une victoire froidement accueillie même dans sa propre coalition d’alors. Malgré les contestations de toute l’opposition, la proclamation des résultats par le conseil constitutionnel a mis fin au contentieux électoral, par conséquent la situation avec le Conseil Constitutionnel ivoirien est déjà connue au Sénégal depuis 2007.
Pour les futures présidentielles de 2012 le régime libéral, avec son génie de Ministre de l’Intérieur, se sont trouvé une d’autres stratégies pour palier la situation de guerre ethnique ou de partition géographique notée dans en Guinée et en Cote d’Ivoire : la diversion, le blocage, l’unilatéralisme dans les décisions. Soutenu et en cela par Mr le Président de la République à travers ses nominations dans les principaux organes chargés de gérer et de contrôler tout le processus électoral à savoir la CENA et le Conseil Constitutionnel. Le combat que mène aujourd’hui l’opposition sénégalaise contre le Président du Conseil Constitutionnel et celui de la CENA c’est justement d’éviter d’en arriver à la situation actuelle de la Cote d’Ivoire en 2012 car il vaut mieux prévenir que guérir. La communauté internationale n’a pas été suffisamment prévoyante et responsable en Cote d’Ivoire car elle savait les conflits d’intérêts qui minaient aussi bien la C.E.I que le Conseil Constitutionnel.
Pour revenir au cas du Sénégal, rappelons que les sénégalais sont restés plus d’un an sans pouvoir se procurer la carte nationale d’identité, sans cette pièce d’identité nul ne peut s’inscrire dans les listes électorales pour être électeur. Cela participe dans une stratégie de limiter le nombre d’électeurs car le pouvoir est conscient que la majeure partie des enfants qui avaient sept (7) ans en 2000 seront en âge de voter en 2012. Ceux qui avaient treize(13) ans, donc qui devaient aller en sixième au collège ont normalement fini leur cursus scolaire, ils ont aujourd’hui 23 ans et sont de potentiels demandeurs d’emplois, en vain. Et la jeunesse de 25- 35 ans qui avaient porté le Président WADE au pouvoir en 2000 est devenue de tristes chômeurs( 35-45 ans), déçus, trahis, désespérés par le Candidat qui les avait fait rêver en 2000.
C’est cette même logique qui a décidé le pouvoir libéral, de façon unilatérale, à l’ouverture d’une campagne infructueuse de réinscription dans les listes électorales de Février 2009 à Juillet 2009. La nouvelle réouverture depuis le 1er décembre de ces révisions et réinscriptions pour sept mois alors qu’un processus d’audit est entamé par l’Union Européenne, l’USAID et les acteurs politiques nationaux répond à la même logique que celle précédemment énoncée. Conscient que 90% des nouvelles inscriptions lui seront défavorables, l’Etat cherche à limiter celles-ci, par conséquent il limite le nombre d’électeurs supposés potentiels opposants. Il faut noter que dans le cas de la Guinée c’est l’inverse qui a été fait avec une inscription vertigineuse de plus d’un million d’électeurs en moins de deux mois pour résorber le gap de Alpha CONDE sur Cellou Dalein DIALLO, alors qu’en Cote d’Ivoire, ce sont les forces militaires de la rébellion dans le Nord qui ont fait le travail de censure et de menace contre les électeurs qui étaient tentés de voter GBAGBO . Le résultat des différentes stratégies est le même : neutraliser au stricte minimum ou annuler le potentiel de votes éventuellement défavorables.
Le relèvement de la caution pour la candidature à la présidentielle entre dans la même stratégie pour éliminer beaucoup de candidats, du coup, éliminer leurs électeurs car ceux là seront moins motivés à prendre part au vote que s’il s’agissait de leur propre leader ou candidat.
La réserve du poste de vice Président voté en procédure d’urgence depuis bientôt deux(2) ans, qui attend toujours d’être pourvu, est une autre ruse d’un plan B, une autre énigme pour la conservation du pouvoir.
La Communauté Internationale, observe, finance le cas échéant et elle va certainement certifier les résultats au soir des élections présidentielles de 2012, en prononçant la fameuse formule : « les irrégularités notées pendant le scrutin ne sont pas de nature à changer la tendance des résultats du vote».
L’exemple malheureux du peuple Rouandais, victime innocente d’une guerre froide entre pays anglo-saxons et pays francophones, en passant par l’Afrique centrale jusqu’en Afrique occidentale, les élections dites démocratiques ne sont qu’une mascarade pour la plupart des élections, un théâtre de confrontation d’intérêts impérialistes des puissances occidentales et américaines, une continuité d’une guerre froide entre pays riches ou entre pays riches et pays émergents, dans le seul objectif de conserver des intérêts économiques ou militaires. Aux intellectuels africains j’invite à la retenue et au recul. La Cote d’Ivoire n’est que le théâtre d’une guerre froide entre le monde libéral sous la houlette de l’internationale libérale à la quelle appartient Mr Ouattara et le monde socialiste qu’incarne l’internationale socialiste dont Mr GBAGBO est membre. C’est cette émulsion composée des deux internationales que l’on appelle à tors « communauté internationale » car elle n’existe pas en réalité. La seule chose qui existe ce sont les intérêts des uns vis-à-vis des autres que chaque groupe s’évertue à défendre contre vents et marrées sous le couvert hypocrite de la démocratie. La démocratie n’est pas l’apanage des pays occidentaux, des pays africains qui se sont définitivement installé dans une tradition d’alternance démocratique l’ont prouvé à suffisance. Les pays occidentaux n’ont pas le droit de faire la promotion d’une démocratie au rabais en Afrique au profit de leurs intérêts exclusifs en y admettent ce qu’ils n’auraient jamais accepté chez eux.
Cette « communauté internationale » est et sera responsable d’un chao éventuel que connaitront tous les pays où elle s’est invitée depuis l’Asie, l’Europe de l’Est jusqu’en Afrique en passant par le Moyen Orient.
La finalité de toutes ces ruses c’est la conservation légale du pouvoir. Puisqu’il faut trouver un coupable en Cote d’Ivoire, j’accuse au premier chef la communauté internationale et l’ONUCI avant d’apostropher le Conseil Constitutionnel Ivoirien qui aurait pu prendre le recul et le temps nécessaire pour rendre un verdict d’apaisement, de paix sociale et d’unité nationale. Au besoin, faire reprendre le vote au Nord de la Cote d’Ivoire, sous contrôle exclusif de la CDEAO pour écarter toute velléité impérialiste occidentale et américaine. Les cent cinquante (150) millions d’euros investis par la communauté internationale pour le processus électorale en Cote d’Ivoire, qui autorisent un représentant de l’ONUCI à déclarer « nous avons trop investi en Cote d’Ivoire pour laisser passer… » je réponds à ce haut fonctionnaire que cette somme ne représente rien devant la paix, la vie des millions d’Ivoiriens qui aspirent à une vie paisible et un devenir meilleur. La communauté internationale, si elle a réussi en Guinée au dépend du très haut sens de responsabilité et de patriotisme de Mr Cellou Dalein Diallo, qu’elle admette qu’elle a failli en Cote d’Ivoire et qu’elle assume sa part de responsabilité en s’employant à l’instauration d’une paix définitive en Cote d’Ivoire par la voix politique et non par la guerre.
Vive la paix en Cote d’Ivoire, que Dieu bénisse le peuple frère de Cote d’Ivoire.
Amadou Diouldé Diallo
Aménagiste- Conseiller en Décentralisation
Militant du Parti Socialiste
77 644 09 76
koubedie@yahoo.fr

4.Posté par Bozz le 09/12/2010 15:06 | Alerter
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