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Lutte antidrogue en Casamance : Près de 400 hectares de chanvre indien détruits dans les îles Karones


Rédigé par leral.net le Jeudi 26 Juin 2025 à 11:11 | | 0 commentaire(s)|

Les Forces de défense et de sécurité ont détruit près de 400 hectares de champs de chanvre indien et saisi quelque 4.000 kilogrammes de cette drogue au cours d’opérations de grande envergure menées cette année dans les îles Karones, au nord de la région de Ziguinchor, a annoncé le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Jean-Baptiste Tine.

Selon l’Agence de presse sénégalaise (APS), M. Tine a salué, mercredi, ces résultats qu’il qualifie d’« exceptionnels », en marge d’une cérémonie de présentation des produits saisis lors des opérations combinées de sécurisation en Casamance. La rencontre s’est tenue en présence du gouverneur de Ziguinchor, Mor Talla Tine, des représentants des douanes, ainsi que des responsables des forces de défense et de sécurité.

« Le chanvre indien détruit notre jeunesse, ruine notre économie et alimente une économie de guerre favorable à la criminalité organisée. C’est pourquoi nous menons un combat sans relâche contre sa culture, sa production, sa consommation et son trafic », a déclaré le ministre, cité par l’APS.

Jean-Baptiste Tine a également salué la synergie entre les différentes forces engagées sur le terrain, qui a permis la mutualisation des moyens, pour mener une opération durable, dans une zone particulièrement difficile d’accès. Les îles Karones sont en effet situées dans l’estuaire de la Casamance, au cœur de la mangrove et comprennent les villages de Kassel, Hilole, Couba, Coumbaloulou, Mantate et Kailo.

Appelant à une approche globale de la lutte contre le trafic de drogue, le ministre de l’Intérieur a plaidé pour des mesures structurelles, afin de désenclaver ces zones reculées. « Il ne s’agit pas uniquement de réprimer, mais aussi d’offrir des alternatives. Il faut faciliter les déplacements vers et depuis les îles Karones, afin d’y développer des activités économiques légales », a-t-il soutenu.

M. Tine a en outre insisté sur la nécessité de travailler en concertation avec les populations locales, pour substituer aux cultures illicites, des spéculations vivrières, participant ainsi à la politique nationale de souveraineté alimentaire.

Mame Fatou Kébé