Leral.net - S'informer en temps réel

Santé

Le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé a salué la rigueur et la continuité du programme « Elimination de la transmission de la mère à l’enfant » au Sénégal, qui est devenu une réalité à l’hôpital Principal de Dakar. En effet, cet établissement de santé depuis 14 ans, a enregistré 83 femmes gestantes vivant avec le VIH/Sida et 78 enfants nés de ces grossesses ont présenté 0% de transmission du VIH/Sida.


Michel Sidibé, Directeur Exécutif Onusida: « Le Sénégal reste un modèle dans la lutte contre le Sida »
Le directeur exécutif de l’Onusida, Michel Sidibé a effectué une visite à l’hôpital Principal de Dakar, ce lundi 19 juin 2017. Cette visite entre dans le cadre du programme « Elimination de la transmission de la mère à l’enfant à l’hôpital Principal de Dakar » et confirme selon M. Sidibé, l’idée selon laquelle on peut éliminer la transmission du Sida de la mère à l’enfant.

De l’avis du directeur de l’Onusida, cette acquisition doit être partagée avec le reste du continent. « L’hôpital Principal de Dakar aujourd’hui, démontre qu’il n’y a plus de bébé qui naît avec le sida et il l’a fait sur les 14 dernières années », s’est réjoui M. Sidibé devant le directeur général de ladite structure, Bakary Diatta.

Très optimiste Michel Sidibé pense que « cette nouvelle vision de zéro nouvelle infection chez les enfants, est une vision qui est possible ». Avant d’ajouter que la lutte contre le sida au Sénégal a été une lutte de leadership en commençant par les leaders religieux et politiques.

« Le Sénégal reste un modèle dans la lutte contre cette maladie. Le Sénégal aujourd’hui a atteint l’objectif de l’élimination selon les critères du plan global », a-t-il informé, sous les applaudissements des autorités administratives de l’hôpital Principal de Dakar.

A en croire M. Sidibé, on ne peut atteindre l’objectif qui semblait être du domaine du rêve, qu’à travers l’engagement et la rigueur. « Et cela ne manque pas dans cet hôpital où l’organisation du travail qui se fait entre les différents groupes est une vraie synergie entre sage-femme, docteur et pédiatre, entre autres », a-t-il constaté pour s'en féliciter.

En ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest, il reste beaucoup de défis à relever Selon toujours M. Sidibé, « On a un problème particulier avec l’Afrique de l’Ouest. On a besoin d’un plan de rattrapage.

Aujourd’hui, trois quart des personnes infectées en Afrique de l’Ouest n’ont pas accès au traitement. On a plus de 1 400 000 personnes qui sont infectées par le VIH/ Sida et ces personnes savent qu’elles sont infectées et elles ne sont pas sous traitement
», regrette M. Sidibé.

Poursuivant son propos, il a par ailleurs, déclaré qu’« on ne pourra pas briser le cycle de l’infection si on n'emmène pas ces personnes vers les services de traitement. Et si on n’assure pas que ce traitement soit disponible pour nos malades et qu'on puisse faire de telle sorte que cette accélération devienne une réalité en Afrique de l’Ouest ».

Cheikh Makhfou Diop Leral.net
 
Fibrome utérin : quels sont les signes qui doivent alerter ?
LES SYMPTÔMES DU FIBROME
 
Le fibrome utérin représente la première cause de consultation gynécologique après 40 ans. Le point sur les symptômes qui doivent vous alerter avec le Pr Hervé Fernandez, chef du service gynécologie de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre.
 
Le fibrome utérin est la tumeur bénigne féminine la plus fréquente : une femme sur 10 en souffre. Si on ne connaît pas encore ses causes exactes, on sait que les estrogènes mais aussi la progestérone ont un effet sur sa croissance cellulaire. On sait également que l’hérédité (une mère, une tante ou une sœur ayant déjà eu un fibrome) multiplierait par 2 le risque d’en avoir un.
 
"Certains facteurs de risque associés à la survenue  et à la croissance d’un fibrome utérin ont malgré tout été identifiés. L’obésité, l’apparition des premières règles avant 12 ans, l’infertilité ou le fait de ne pas avoir eu d’enfant sont des facteurs qui s’additionnent entre eux et qui augmentent le risque de fibrome" explique le Pr Fernandez, chef du service gynécologie de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre.
 
Mesurez vos pertes sanguines
 
Une enquête réalisée en 2013 par Kantar Health a mesuré l’impact du fibrome sur la vie des femmes. Cette enquête montrait qu’une femme sur 10 âgée de 30 à 55 ans souffre de fibromes utérins symptomatiques (c’est-à-dire associé à des symptômes gênants). En moyenne, ces symptômes sont apparus 4,6 ans avant d’être diagnostiqués et pris en charge par le médecin ou le gynéco.
 
Les deux symptômes les plus communément ressentis sont les saignements en dehors des règles et les règles abondantes (associées ou non à des douleurs).
 
Mais évaluer la quantité de sang perdu pendant les règles n’est pas si évident. "Face au médecin les femmes évoquent la durée des règles sans problème mais la quantité de sang écoulée reste décrite avec subjectivité. C’est pourquoi les médecins disposent désormais pour leurs patientes d’un tableau clair, facile à remplir, qui permet aux femmes d’auto-évaluer les pertes sanguines. Elles ont juste à remplir ce tableau et le médecin calcule ensuite le score" ajoute le Pr Fernandez.
 
Les symptômes les plus fréquents
 
Les pertes de sang abondantes et prolongées pendant les règles (appelés ménorragies) ne sont pas le seul symptôme qui alerte le médecin sur l’éventuelle présence d’un fibrome. D’autres symptômes peuvent aussi apparaître :
 
• Des règles douloureuses : "les douleurs pendant les règles évoquent en particulier le présence d’un fibrome sous-muqueux qui se développe sous la muqueuse utérine".
 
• Une sensation de pesanteur dans le bas-ventre, des envies fréquentes d’uriner ou une constipation : "ces symptômes signent souvent la présence d’un fibrome développé vers l’extérieur  de la paroi utérine qui comprime les organes voisins".
 
• Des douleurs ou un inconfort lors des rapports sexuels.
 
"Il faut savoir que la majorité des fibromes ne se manifeste pas et ne nécessite pas de prise en charge particulière. Mais un fibrome peut évoluer. C’est pourquoi, quand on connaît son existence, il est conseillé de le surveiller régulièrement car sa principale complication est l’anémie avec une perte significative de fer" conclut le Pr Fernandez.

Source Topsante

Au regard de l’analyse établie par l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS), environ une personne âgée sur 6 subit une forme de maltraitance.

Ce chiffre supérieur à celui estimé lors du dernier bilan de l’OMS, devrait connaitre une croissance en raison de la population vieillissante dans le monde entier.


OMS: 16% des personnes âgées de 60 ans et plus sont victimes de maltraitance dans le monde

En terme de pourcentage, ce sont 16% des personnes âgées de 60 ans et plus qui subissent soit une maltraitance psychologique, une maltraitance financière, une négligence, des abus physiques ou des abus sexuels.

« La maltraitance visant les personnes âgées est en hausse. Pour les 141 millions de personnes âgées dans le monde, cela a un coût individuel et sociétal grave », a noté  Alana Officer, conseillère principale en santé au département du vieillissement de l’OMS.

Elle en appelle à la responsabilité des Etats « pour prévenir et répondre à la fréquence croissante des différentes formes de maltraitance ».

Rosa Kornfeld-Matte, experte indépendante sur les droits de l’homme des personnes âgées, a  pour sa part, attiré l’attention sur un fait saillant. De nombreuses personnes âgées risquent d’être maltraitées par leurs proches. Cependant, les gouvernements doivent porter un regard vigilant sur cette classe d’âge et dénoncer les cas suspects.

Elle a indiqué que la plupart des abus ne sont pas détectés malgré des signes d’alerte clairs.

« Les personnes âgées ont peur de dire qu’elles sont victimes de maltraitance. Elles ont peur parce qu’elles se sentent seules et elles croient que si elles dénoncent la personne qui est à côté d’elles, elles vont se retrouver toutes seules », a-t-elle expliqué.

La maltraitance des personnes âgées est un phénomène qui affecte les droits à la santé de millions de personnes âgées à travers le monde, et mérite l’attention de la communauté internationale.

Emeraude ASSAH

Nous sommes souvent tentés par des vitamines et oligo-éléments en supplémentation pour affronter le froid. Mais une nouvelle étude française révèle que souvent, la prise de compléments alimentaires n’est pas nécessaire et que dans certains cas, elle peut même être nocive.


Les compléments alimentaires : Parfois inutiles voire dangereux pour la santé


Magnésium, vitamine B6 et vitamine C font partie des compléments alimentaires préférés des Français. Nous avons tous dans nos placards un flacon de ces petits comprimés délivrés sans ordonnance en cas de baisse de tonus, pour booster nos neurones avant un examen ou pour éviter les petits maux de l’hiver. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?

Les femmes plus adeptes des compléments

Dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé, des chercheurs de l’Inserm ont voulu étudié le lien entre la consommation des compléments alimentaires et divers facteurs socio-démographiques, comportementaux et alimentaires associés.

Mathilde Touvier, chargée de recherche à l’Inserm, a analysé avec son équipe, le profil d’un large échantillon de 79 786 adultes français participant à l’étude. Il en résulte que dans 55 % des cas,  les compléments alimentaires ont été prescrits ou conseillés par un médecin. 45 % relèvent donc de l’automédication.

15% des hommes et 28% des femmes prennent au moins 3 jours par semaine ce type de gélules pour "rester en bonne santé". La prise de compléments est plus élevée chez les femmes en particulier âgées, divorcées, sans enfants et ayant un niveau d’étude et/ou une catégorie socio-professionnelle plus élevés.

La prise de compléments alimentaires est associée à une bonne connaissance des recommandations nutritionnelles, la consommation d'aliments bio et une vie plus saine (activité physique régulière, non-fumeur). Ce qui indique qu’effectivement, les personnes les plus portées à prendre des compléments, seraient aussi celles qui en auraient le moins besoin !

Des interactions dangereuses avec les médicaments

Les chercheurs se sont penchés plus précisément sur le cas des fumeurs. Ils ont constaté qu’ils prennent moins de compléments alimentaires que les non-fumeurs (19% versus 25%). Mais leur consommation reste importante et ils ont plus facilement recours à l’automédication (55%).

Le souci est que le bêta-carotène par exemple, est lié à un risque accru de cancer chez les fumeurs. Or cette étude révèle qu’ils en consomment autant que les non-fumeurs… Une preuve manifeste de leur méconnaissance de ce risque et/ou d’une mauvaise information des professionnels de santé sur le sujet.

Il existe aussi des interactions possibles chez les personnes sous traitement. Les femmes ayant eu un cancer du sein doivent éviter les phyto-œstrogènes comme le soja. Le millepertuis, lui, nuit à l’efficacité des pilules contraceptives.

En cas de troubles cardiaques, il faut éviter les baies d’aubépine et la réglisse est déconseillée aux hypertendus. De manière générale, les personnes qui souffrent de cancer ne doivent pas prendre de compléments alimentaires qui risqueraient de "nourrir" la tumeur.

Les compléments alimentaires ne sont pas donc anodins. En dehors d’un apport en nutriments par comprimés justifié par une raison médicale comme une grossesse, la supplémentation est inutile pour la plupart des gens. Les chercheurs rappellent que les recommandations officielles sont de manger varié et équilibré plutôt que de prendre des compléments alimentaires pour palier un supposé manque.

afriquefemme.com
 

Selon une étude de l'Université de Washington (États-Unis), le miel pourrait avoir des propriétés bienfaisantes pour réduire la formation de plaques de graisses qui bouchent les artères et augmentent le risque d'infarctus.


Le miel : L’aliment qui réduirait le risque de crise cardiaque de 30%
Le miel pourrait devenir un moyen de prévenir les crises cardiaques, selon une récente étude de l’Université de Washington (États-Unis). En effet, un sucre naturel appelé "tréhalose" présent dans le miel, favoriserait l’élimination des plaques de graisses qui obstruent les artères.

Réduction de la plaque artérielle de 30%
Ces plaques appelées "d'athérome" peuvent, lorsqu’elles s’accumulent à l’intérieur des artères, provoquer de l’athérosclérose soit une perte d’élasticité des artères. Cela majore les risques d’hypertension artérielle, de maladies cardiaques et potentiellement, de crises cardiaques.

Les chercheurs de l’Université de Washington ont injecté du tréhalose à des souris qui risquaient l’athérosclérose. Les résultats publiés dans la revue Nature Communications ont montré que les souris ayant reçu du tréhalose avaient des plaques mesurant 0,25 mm de largeur, contre 0,35 mm chez les animaux qui n’en ont pas reçu.

Le tréhalose va en effet activer une protéine qui produit des cellules immunitaires éliminant la plaque des artères de 30% chez les souris injectées. On peut également trouver du tréhalose dans certains aliments comme les champignons, les homards ou les crevettes.

Le miel, des vertus extraordinaires
Le miel a de nombreuses propriétés pour la santé. Par exemple, il soigne les plaies et les brûlures : il suffit de nettoyer les petites plaies ou passer la brûlure à l'eau froide avant d'étaler une couche de miel. Les produits les plus efficaces sont les miels de thym, de lavande ou de châtaignier, mais tout miel liquide ou cristallisé peut faire l'affaire.

Certains produits de la ruche sont également efficaces. Le pollen peut réduire les bouffées de chaleur associées à la ménopause ou encore améliorer les problèmes urinaires liés à la prostate. La propolis a un pouvoir antioxydant possédant des propriétés anti-âge et peut être utilisée contre les ulcères à l'estomac.

afriquefemme.com

Le laurier est un arbuste à feuilles coriaces, originaire du bassin méditerranéen. Très aromatiques, ses feuilles constituent la base du fameux « bouquet garni » de la cuisine française.


Feuille de laurier:  Brûlez-la pour éliminer la fatigue et les tensions
Les lauriers sont utilisés en horticulture, comme des arbres de couverture, dans la cuisine comme plante aromatique, et dans la médecine populaire, comme plante médicinale.

La feuille de laurier accentue le pouvoir antioxydant des aliments, contribuant ainsi à un système immunitaire plus fort, la protection contre les effets nocifs des radicaux libres, la cicatrisation des plaies et la protection contre les virus.

Les feuilles de laurier sont riches de vitamine A, qui entretient et protège les muqueuses et la peau, Et a un effet positif sur l’humeur.

Les huiles essentielles de laurier améliorent la fonction digestive. Son infusion stimule l’appétit et la digestion, aide à calmer les nausées, et soulage les ulcères, les crampes et ballonnements.

Les huiles essentielles extraites des baies de lauriers aident dans le traitement de l’arthrite, les douleurs musculaires, la bronchite et grippe.

Pour créer une atmosphère relaxante propice à la détente, brûler des feuilles de lauriers dans une pièce fermée, en restant en dehors. Après 10 minutes revenez dans la pièce…l’air est saturé d’une odeur magique qui vous calmera et vous apaisera instantanément. C ‘est un véritable encens de relaxation.

La feuille de laurier agit comme anti rhumatismal, antiseptique, bactéricide, diurétique, sédatif, et antioxydant. Il a un effet positif sur l’humeur. De même, les feuilles et les baies sont également efficaces dans le traitement de l’hystérie, et de la grippe neurasthénie de l’estomac.

Quelle(s) vertu(s) santé ?

Le laurier réveille l’appétit et redonne de l’énergie aux organismes affaiblis. Il est indiqué pour soulager les flatulences et stimuler les estomacs paresseux. Des phytothérapeutes le conseillent même contre l’arthrite et les maux de dents. En essence, il sera utilisable contre les entorses et les meurtrissures.

Vous pouvez aussi l’utiliser en infusion :
Une infusion qui soulage les flatulences:
2 g pour 100 ml d’eau bouillante, à prendre après le repas.


afriquefemme.com
8 aliments qui vous aident à lutter efficacement contre le diabète

1-La pomme

pomme

La pomme a un faible taux en glycémie. Vous pouvez donc en consommer crue ou cuite en quantité raisonnable. Cela réduit les risques de diabète de type 2.

2-Le vinaigre

vinaigre

Intégrer un peu de vinaigre dans vos repas quotidiens vous permettra de mieux gérer le taux de sucre dans le sang. Tous les types de vinaigre auraient un effet positif sur le taux de glycémie, chez les personnes diabétiques.

3-L’avocat

avocat

L’avocat est idéal pour contrer le diabète. Grâce au bon gras qu’il contient et sa riche composition en fibres, ce fruit permet de contrôler le taux de sucre dans le sang. Plutôt que de les manger en salade, essayez la purée d’avocat pour changer.

4- La cannelle

cannelle

La cannelle peut diminuer le taux de glycémie de 25% chez ceux qui en consomment. Comme elle joue un rôle bénéfique sur la production d’insuline, vous pouvez en saupoudrer un peu sur votre thé ou café, au lieu de les sucrer.

5- Huile d’olive

huile d'olive

La consommation d’huile d’olive permettrait à une personne de réduire d’au moins 50% ses chances de souffrir du diabète. N’oubliez donc pas de l’inclure dans vos recettes désormais.

6-Les lentilles

lentille

7- L’aubergine

Eggplant and olive oil on a wooden board

Les aubergines permettent d’inhiber les enzymes digestives, responsables de la transformation de la nourriture en glucose. Elles sont ainsi recommandées pour limiter l’élévation du sucre sanguin après chaque repas.

8- Les poissons riches en oméga-3

poisson

Les poissons très riches en oméga-3 permettent de réduire les risques de diabète. Les personnes qui consomment régulièrement du thon, du saumon et du maquereau ont des niveaux sanguins plus élevés en acides gras oméga-3.

Obtention des cartes d’égalité des chances: les conseils d’Eva Marie Coll Seck aux albinos
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Eva Marie Coll Seck, a appelé, mardi, à Dakar, les albinos à tous s’inscrire auprès des services compétents pour l’obtention de carte d’égalité des chances qui faciliteraient leur prise en charge sociale et sanitaire. « Nous voudrions que le président de l’Association des albinos du Sénégal continue à faire la sensibilisation, afin que tous les albinos aient leur carte d’égalité des chances pour qu’ils puissent bénéficier de bourses familiales et de la couverture maladie », a-t-elle déclaré.

Mme Eva Marie Coll Seck intervenait lors de la célébration de la Journée mondiale des albinos, sur le thème : Un autre regard sur l’albinisme dans un Sénégal émergent. "Nous avons tous conscience de la difficulté et des problèmes que connaissent les albinos, mais également de certaines discriminations qui demande réellement un travail de sensibilisation", a noté la ministre.

Elle a annoncé que l’Etat compte mettre en place un système pour permettre aux albinos de bénéficier de services sociaux. Depuis 2012, avec le premier décret d’application de la loi d’orientation sociale, les services de la direction de l’Action sociale ont produit à ce jour, « près de 36 922 cartes d’égalité des chances dont certains albinos sont bénéficiaires », a indiqué Eva Marie Coll Seck.

Des crèmes solaires sont également disponibles à la Pharmacie nationale d’approvisionnement, des stocks qui devraient faciliter l’accès des albinos à ces produits, qui les aideront à mieux traiter et prévenir le cancer de la peau auquel ils sont exposés. « Un travail a été effectué» à propos des crèmes solaires ; en rapport avec la Pharmacie nationale d’approvisionnement qui inscrit ces produits « dans la liste des médicaments essentiels », a soutenu le ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Ramata Ba Camara, présidente de l’association des Chiffres des cœurs, une structure dédiée à la prise en charge de couches vulnérables de la population comme les albinos, a de son côté, préconisé l’intensification du plaidoyer pour que ces derniers puissent faire valoir davantage leur droit à l’éducation, à la protection, à l’insertion et à l’instruction.

Le Quotidien

La fleur d’hibiscus est une plante herbacée qui se décline sous 30 000 variétés différentes. Cependant elles ne sont pas toutes comestibles. La plus connue de toutes les variétés de fleurs d’hibiscus, nous la connaissons sous le nom de bissap ou de carcadé. Il s’agit de « l’oseille de Guinée » de son vrai nom « Hibiscus sabdariffa ». Les fleurs de cet hibiscus sont de couleur rouge pourpre et une fois séchées, se consomment de diverses manières (infusion, décoction, sauces..). Le bissap (infusion de fleur d’hibiscus) est sa transformation la plus connue. La fleur d’hibiscus est très consommée en Afrique et on lui attribue un grand nombre de vertus. Découvrons-en quelques-unes.


Les 11 vertus du Bissap
1- La fleur d’hibiscus contre l’hypertension

C’est l’une des vertus les plus connues et les plus appréciées de la fleur d’hibiscus. En 2008, un groupe de chercheurs de l’université de Tufts à Boston a étudié sur un groupe de 65 individus les effets du bissap. Les sujets souffraient tous d’hypertension artérielle légère ou de pré hypertension.

Les études effectuées ont permis de conclure que la fleur d’hibiscus est un hypotenseur puisqu’elle permet de réguler la pression artérielle. Ainsi consommée régulièrement, la fleur d’hibiscus permet non seulement de lutter contre l’hypertension mais également de réduire le risque d’accidents cardiovasculaires et de crises cardiaques.

2- Source d’énergie

La fleur d’hibiscus est riche en vitamine C, et en oligo-éléments. Pour cela, son infusion est une source d’énergie non négligeable. Vous pouvez en consommer tôt le matin pour bien démarrer la journée ou lorsque vous sentez un coup de fatigue. Sa propriété énergisante permet de classer la fleur d’hibiscus au rang des plantes aux vertus stimulantes.

C’est une boisson particulièrement recommandée pour les enfants en pleine croissance mais aussi pour les personnes convalescentes au sortir d’une maladie éprouvante. L’infusion de la fleur d’hibiscus est généralement acidulée ce qui en fait un breuvage naturellement délicieux. Vous pouvez cependant y ajouter un peu de sucre suivant vos préférences. Attention cependant à ne pas en abuser. L’excès en sucre peut être dangereux pour la santé.

3- Un remède naturel contre l’anémie

L’anémie est une maladie qui affecte un grand nombre de la population avec une incidence particulière sur les enfants à bas âge et les femmes enceintes. L’infusion à la fleur d’hibiscus possède des vitamines indispensables aux anémiés. A ce propos, des scientifiques tanzaniens ont mené des études dans le but d’extraire les composantes de la fleur d’hibiscus utiles aux personnes souffrant d’anémie. Ainsi, ils seraient en mesure de proposer des traitements moins coûteux pour soigner cette maladie malheureusement trop courante en Afrique.

4- Un excellent anti inflammatoire

Le pouvoir anti inflammatoire de la fleur d’hibiscus s’est confirmé lors d’ par des chercheurs taïwanais en 2009. Ils ont montré que les acides organiques et les anthocyanes présents dans la fleur d’hibiscus lui confèrent un pouvoir anti inflammatoire. Elle est très utilisée pour soigner en particulier les inflammations des voies respiratoires et les maux gastriques. A ce propos, c’est un laxatif des plus doux.

5- Un breuvage favorable pour le système digestif

La fleur d’hibiscus permet de prévenir les maux gastriques et de lutter contre les inflammations du colon. Elle facilite la digestion par la même occasion et revitalise l’organisme. Sa teneur en oligo-éléments aide à la prolifération des bonnes bactéries essentielles pour le système digestif. Après un repas particulièrement copieux, vous pouvez consommer un thé à la fleur d’hibiscus pour faciliter le processus de digestion. L’infusion à la fleur d’hibiscus est particulièrement recommandée aux personnes souffrant d’ulcères. On lui attribue également des propriétés cholagogues et hépato protectrices.

6- Recommandée pour les personnes obèses.

La fleur d’hibiscus a la particularité de fluidifier le sang en éliminant le mauvais cholestérol. C’est également un excellent diurétique. Pour cela il est recommandé aux personnes souffrant d’obésité ou suivant un régime amincissant de consommer régulièrement l’infusion à la fleur d’hibiscus. Notez cependant que l’effet brûleur de graisses sera plus accentué si vous l’associez à une activité physique régulière.

7- La fleur d’hibiscus pour lutter contre les douleurs menstruelles

Les douleurs menstruelles encore appelées règles douloureuses sont le quotidien de nombreuses femmes de toutes les tranches d’âge. Si certaines arrivent à supporter en silence la douleur, d’autres la surmontent à l’aide d’antalgiques pharmaceutiques. Essayez désormais la fleur d’hibiscus pour venir à bout des douleurs menstruelles. Elle possède non seulement un effet antalgique naturel mais aide également à la relaxation des muscles utérins. Pensez néanmoins à consulter un spécialiste pour expliquer l’origine des douleurs menstruelles.

8- Actions bénéfiques pour les femmes enceintes

Dans le cas particulier des grossesses à risque (menace d’avortement, âge avancé…), il est recommandé de consommer la fleur d’hibiscus en infusion ou toute autre forme de votre préférence durant les premiers mois de grossesse. Les vitamines naturelles et acides de fruits qu’elle contient vous aideront à passer sans grandes difficultés le premier trimestre et les risques liées.

La fleur d’hibiscus possède également des propriétés galactagogues avérées. Aussi plus la peine de vous gaver d’aliments trop riches en glucides dans l’espoir d’avoir une montée conséquente de lait pour nourrir votre bébé. Optez plutôt pour une infusion ou une décoction de fleur d’hibiscus dont les bienfaits sur la peau sont innombrables.

9- Une source de vitamines pour la peau

Les anthocyanes, en plus de leurs excellentes capacités de coloration, sont de bons antioxydants. Ils captent les radicaux libres résultant d’un stress oxydatif et les neutralisent. Ils ralentissent ainsi le vieillissement de la peau. La consommation du bissap favorise également la production de collagène. En effet, grâce aux acides organiques que contient la fleur d’hibiscus, elle permet de maintenir l’élasticité de la peau. Les nombreuses propriétés bienfaitrices de la fleur d’hibiscus sont largement exploitées en dermatologie.

10- Un excellent remède contre les lésions dermatologiques

En parapharmacie et en phytothérapie, la fleur d’hibiscus est utilisée pour soigner les plaies, les eczémas suintants, les dermatoses et certaines formes d’allergies. Dans le cas des plaies et eczémas en particulier, on utilise le suc contenu directement dans la fleur très concentré en antioxydants. Pour les autres formes de lésions, il est recommandé d’infuser la fleur d’hibiscus dans son bain quotidiennement. Vous pouvez également incorporer le suc dans votre soin corporel. On lui attribue des propriétés adoucissantes et hydratantes.

11- La fleur d’hibiscus pour vos soins capillaires

La fleur d’hibiscus, réduit en poudre, aide à lutter contre les pellicules et les poux. Si vous avez des pellicules, vous pouvez vous laver régulièrement les cheveux avec de l’eau infusée à la fleur d’hibiscus ou faire un masque capillaire à l’aide de la poudre obtenue. Et si vous désirez donner à vos cheveux de l’éclat et une couleur plus vive, vous pouvez utiliser la poudre de fleur d’hibiscus comme teinture naturelle.

Il est également possible de l’associer à la poudre de henné pour un effet plus éclatant. Il existe de nombreux produits cosmétiques à base de fleur d’hibiscus qui pourront vous donner le même résultat. Notez par ailleurs que les acides citrique, malique et tartrique contenus dans la fleur d’hibiscus, favorisent la brillance des cheveux et aide à prévenir leur casse. Ceci même si vous ne consommez que son infusion.

Décoction, infusion, macéré, confitures… le champ des possibilités avec la fleur d’hibiscus est énorme. De plus, vous pouvez l’associer aisément à d’autres plantes aux actions tout aussi bénéfiques tels que le gingembre ou encore le baobab. Au vu de tous ses bienfaits, la fleur d’hibiscus est un véritable trésor. Ce n’est pas un hasard si certains la surnomment la fleur du soleil. Joignez donc l’utile à l’agréable en consommant autant que faire se peut, cette plante naturelle à la fois délicieuse et bienfaisante.

shifasantebienetre
 
Dépigmentation volontaire : un phénomène de société et un problème de santé publique

L’éclaircissement de la peau, une pratique encore bien ancrée dans les usages des populations afrodescendantes. État des lieux et des risques pour la santé.

 

La dépigmentation volontaire ou artificielle (DV/DA) touche une grande partie de la population d’Afrique subsaharienne, majoritairement les femmes, et la diaspora installée en Europe. Parmi les régions francophones qui seraient les plus touchées par le phénomène, on compte le Togo – 59% des femmes utilisent régulièrement des produits éclaircissants selon le dernier rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé  -, le Sénégal (27%) et le Mali (environ 25% toujours selon l’OMS).

Le blanchiment de la peau : un tabou

Une pratique culturelle qui est la conséquence de plusieurs facteurs esthétiques et sociaux. A tel point qu’elle se voit attribuer une kyrielle de dénominations dans les pays où la pratique est la plus courante : « akonti » au Togo, « Khessal » au Sénégal, « tchatcho » au Mali, « kobwakana » ou « kopakola » dans les deux Congo, ou encore « ambi » au Gabon, et « bojou » au Bénin. Tandis qu’au Niger, on parle de « décapage » et au Cameroun « de maquillage ».

Autant de dissimulations linguistiques qui attestent aussi du caractère tabou de la pratique. « La personne qui se blanchit la peau ne le crie pas sur les toits. Elle va essayer de prétexter un métissage », confirme Catherine Tetteh, présidente de l’ONG Melanin Foundation,  esthéticienne et chercheuse en santé publique. Un déni qui pousserait « certaines femmes à dépigmenter leurs enfants pour justifier leur teint clair, c’est alarmant », s’affole Catherine Tetteh.

A l’origine de la dépigmentation volontaire, plusieurs raisons


Uniformisation du teint, traumatisme postcolonial, statut socio-économique, beauté et séduction, influence de l’entourage proche, de la mode, des modèles et de la pub, tels sont les principaux critères qui poussent les populations à se blanchir la peau selon Nathalie Migan, docteure en pharmacie, auteure de l’Etude des agents dépigmentants et de leur utilisation détournée dans la dépigmentation volontaire  (décembre 2013), et co-fondatrice de l’association Ewa Ethnik qui lutte contre la DV.

Son homologue confirme que l’histoire des afrodescendants est en soubassement : « l’esclavage, le colonialisme, tout cela n’est pas réglé ». La question du colorisme, soit « la stratification des ″races″ en fonction de l’intensité de la couleur de peau héritée du Code Noir », associe la peau claire  à la beauté et à « un signe extérieur de réussite », précise Catherine Tetteh. Et de compléter : « La polygamie qui met les femmes en concurrence les pousse à être les plus belles, les plus désirées pour avoir le plus de faveurs, donc à avoir la peau la plus claire ». Une pression sociale qui amènerait principalement les femmes jeunes, âgées de 20 à 40 ans, à avoir recours au blanchiment, d’après l’étude menée par Nathalie Migan.

Des pratiques à risques

Selon le rapport de l’afssaps « Évaluation des risques liés à la dépigmentation volontaire » (octobre 2011), « les femmes procèdent à une ou plusieurs applications journalières, souvent durant plusieurs années ». Une routine qui n’est évidemment pas sans conséquences sur la santé. Les produits éclaircissants sont généralement à base de cortisone, de dérivés mercuriels ou d’hydroquinone, des molécules nocives pour la santé quand elles sont consommées à trop fortes doses et quotidiennement.

« Il faut savoir que ce sont des médicaments qui sont détournés de leurs effets thérapeutiques. La cortisone va être appliquée en très grande quantité et mélangée à d’autres molécules sous forme de savon, de lait ou de crème dépigmentante prête à l’emploi. Les femmes laissent reposer et mélangent parfois ces trois substances. Les médecins sont catégoriques, au bout de quelques semaines, vous êtes dépendants », alerte Catherine Tetteh. Des usages qui font des ravages sur la peau mais aussi dans l’organisme.

Problème, la majorité des consommatrices ne connaissent pas les méfaits de ces produits, surtout dans les régions les plus reculées, souvent mal informées ou victimes de publicités mensongères, elles aggravent leur état de santé en ayant recours à des recettes DIY où les trois substances sont mélangées, et – pire encore – ajoutées à des substances comme de l’eau de javel. Mais « ce ne sont pas les consommatrices qui sont à pointer du doigt, mais les autorités qui ferment les yeux », conclut la fondatrice de l’ONG.

 
 

dépigùmentation volontaire
 

Considérés comme illicites, les produits éclaircissants sont pourtant commercialisés sous différentes formes, du savon au lait en passant par la crème, et ce en l’Europe comme en Afrique.

dépigmentation volontaire
Les ravages de la dépigmentation volontaire sur la santé publique

Trois substances principales composent ces produits : la cortisone, le mercure et l’hydroquinone. Aujourd’hui « on retrouve même des injections à base de glutathion, c’est grave », s’insurge Catherine Tetteh, présidente de l’ONG Melanin Foundation, esthéticienne et chercheuse en santé publique.

Des molécules détournées de leurs usages thérapeutiques –  seuls sont considérés comme médicaments les produits de santé ayant fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) en France – qui se retrouvent en vente libre sur Internet, dans les échoppes parisiennes et autres grandes villes. Mais aussi sur les marchés et dans les pharmacies dans certains pays d’Afrique, révèle l’Étude des agents dépigmentants et de leur utilisation détournée dans la dépigmentation volontaire  (décembre 2013) menée par Nathalie Migan, docteure en pharmacie et co-fondatrice de l’association Ewa Ethnik qui lutte contre la dépigmentation volontaire (DV).

« Comme en France, ces pharmacies appartiennent à des pharmaciens diplômés. Sur 10 pharmacies visitées (à Cotonou et en Côte d’ivoire), 7 vendaient des produits éclaircissants disponibles aux rayons des produits dermo-cosmétiques », détaille l’étude.

Un libre accès, une transparence des étiquettes arbitraire et une rétention d’information qui ne sont pas sans conséquences sur les habitudes de consommation. Pourtant, les risques sont bien réels. Les conséquences sur la santé vont être doubles : à la fois cutanées et systémiques.

« Les complications cutanées les plus fréquentes et les plus sévères sont en rapport avec l’usage des produits à base de corticoïdes », indique le rapport l’afssaps « Évaluation des risques liés à la dépigmentation volontaire » (octobre 2011). Dermatites (eczéma, irritations, prurit…), gale, pyodermites superficielles (folliculites, impétigo, ecthyma, furoncles), acné, vergetures irréversibles etc. la liste est longue…

dépigùmentation volontaire

Les effets systémiques sont également considérables : complications rénales et obstétricales. « Dès l’instant où le produit pénètre dans le sang, celui-ci est empoisonné », prévient Catherine Tetteh. La fondatrice de Melanin Foundation est sans appel : « Quand les femmes tombent enceintes, elles contaminent leur enfant. A haute dose, ces produits entraînent une modification génétique et des problèmes de soudures osseuses chez l’enfant, des déformations ».

A noter que le pouvoir d’achat des consommatrices et leur profil socio-économique (selon qu’elles vivent en zone rurale ou zone urbaine), vont avoir un impact sur la « qualité » des produits. Plus la consommatrice est pauvre et sous-informée, et plus elle va se tourner vers des recettes DIY encore plus toxiques pour la santé comme des mélanges de produits dépigmentants avec de l’eau de javel.

Banalisation des produits éclaircissants : un marché trop lucratif

Absence de contrôle de publicité en Afrique, des gouvernements qui « ferment les yeux », et une OMS dépassée par les événements, qui peine à reconnaître la DV comme un problème de santé publique, considérant que « les consommatrices se mettent volontairement en danger »… autant de raisons qui justifient la vente libre des produits éclaircissants.

Si des actions ont été mises en place pour mettre fin à ce fléau, comme le décret interdisant la vente et l’utilisation de ces produits en Côte d’Ivoire datant de 2015, « cela n’a rien changé » !, s’insurge Catherine Tetteh. Et de poursuivre : « Le blanchiment de la peau rapporte des milliards et concurrence le marché de la drogue. Des usines entières au Togo, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, en Afrique du Sud fabriquent des produits blanchissants », dénonce-t-elle.

D’autres produits quittent l’Afrique pour l’Europe, débarquent à Château d’Eau (Paris) et sont disponibles à la vente librement », complète la chercheuse qui se bat pour faire reconnaître la DV comme un problème de santé publique depuis plusieurs années. Elle est parvenue à convaincre l’Organisation Mondiale de la Santé de réaliser une conférence en ligne pour alerter les médecins en Afrique des dangers de ces produits dits éclaircissants. Un premier pas.

dépigmentation volontaire

La publicité omniprésente – jouant sur les termes « teint clair, éclatant » -, des panneaux d’affichage en Côte d’Ivoire ou encore au Bénin à la télévision, en passant par les magazines, participe à la banalisation de ces produits. « Les marques ont réussi à faire croire que ces pratiques n’étaient pas dangereuses, s’inquiète Catherine Tetteh. Et à convaincre les diffuseurs qui s’appuient sur ce marché pour faire vivre leur économie : « Amina est lu partout en Afrique, même dans le village le plus reculé, et le magazine continue à placer de la pub pour les produits blanchissants. C’est très grave ».

Mais c’est sans compter sur la « mondialisation du teint » et la publicité déguisée tendance whitewashing où les stars africaines-américaines sont passées au filtre éclaircissant de Photoshop : Beyoncé en tête, pour une célèbre marque de cosmétiques. Les stars ont souvent été les premières ambassadrices du blanchiment de la peau, de Michael Jackson à, plus récemment, Lil Kim. Aujourd’hui, certaines n’hésitent pas à devenir égéries de produits éclaircissants en enchaînant la promo sur les plateaux télé.

C’est le cas de la chanteuse camerounaise Dencia qui a lancé sa propre marque de produits blanchissants : Whitenicious. Cette dernière a trouvé le bon filon pour s’en mettre plein les poches, malgré de nombreux détracteurs principalement issus de la communauté africaine-américaine : « Plus on en parle, plus mes ventes explosent », avait-elle confié dans les colonnes du monde.fr en décembre 2015.

Une marque au discours ambigu et controversé qui promettrait de faire disparaître les taches pigmentaires dont sont sujettes les carnations foncées. Outil de communication ou pas, il est primordial pour Catherine Tetteh d’informer les populations sur le sujet et sur les risques de la dépigmentation volontaire. « La communication par les médias a augmenté la consommation des produits éclaircissants. Il faut inverser le processus », clame-t-elle.
Eva Sauphie

1 ... « 147 148 149 150 151 152 153 » ... 160