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Violences à ascendant: Une mère en détresse traîne son fils à la barre

La fibre maternelle a parlé hier au tribunal. En y traduisant son fils pour violences à ascendant, la mère a fini par se désister de sa plainte. Mais cela ne l'a pas empêché de raconter le calvaire que lui fait vivre son fils qui a intégré un groupe de "Baye Fall" et parfois fugue pour faire le "madial" (mendicité).


Rédigé par leral.net le Vendredi 15 Décembre 2017 à 12:39 | | 0 commentaire(s)|

C'est une mère, au cœur brisé, qui racontait les violences que son fils faisaient subir, hier, au juge du tribunal de Dakar statuant en matière de flagrants délits. La dame visiblement d'un âge très avancé, a déversé toute sa colère à la barre. En effet, c'est son fils qui l’empêche de dormir tranquille.

Une cohabitation avec son fils devenue difficile depuis que ce dernier a intégré des gens soi-disant "Baye Fall". Ce qui écœure la maman qui, pourtant, a tout fait pour mettre son enfant sur le droit chemin. A la barre, elle a expliqué que son fils a même fugué pour faire le "madial" (mendicité). Et quand il revient à la maison, c'est pour rendre la vie impossible à sa mère. Et selon cette dernière, c'est à cause de son mauvais comportement.

Quant à son fils, Samba Soulé Ba, éleveur, jugé pour voies de faits et violences à ascendant, il n'avait que les excuses à la bouche. Il a, en effet, reconnu qu'il se dispute tous les jours avec sa mère "mais je vous jure que je ne lui ferai plus de mal". Pourtant, c'est un fils qui ne manque de rien et, est aussi très brillant. Mais il est souve,t sous l'emprise de l'alcool, ce qu'il n'a pas reconnu à la barre.

Le juge l'a bien sermonné en lui faisant savoir que "ce sont les parents, les premiers marabouts, sans leur bénédictions, on ne saurait réussir. Vous avez intérêt à changer, car Cheikh Ahmadou Bamba ne nous a pas recommandé ce que vous faites". Si la partie s'est désistée, la défense a estimé que le prévenu a compris la leçon. Il a ainsi sollicité la clémence du tribunal.

Le parquet a pour sa part requis une application stricte de la loi, mais au terme du procès, le tribunal l'a reconnu coupable avant de le condamner à trois mois assortis de sursis.

La Rédaction