Woz Kaly, en Solo!

"Je n'ai pas choisi de donner mon nom à cet album par narcissisme. Mais plutôt parce que je n'ai pas voulu choisir entre mes enfants. J'aimais beaucoup toutes mes chansons", a-t-il expliqué à EnQuête. Des titres plus exquis les uns que les autres."Cet album est une synthèse de tout ce que j'ai fait avec Missal. La musique est trop proche de l'afro-pop. Il y a du jazz et de l'acoustique également. Il y a des percussions dedans. Pour résumer, toutes les chansons sont musicales", a confié l'auteur.

Et cette richesse, Woz Kaly la doit à son parcours et son expérience. Après avoir cheminé avec Missal, il s'est exilé en Europe où il est passé de groupe en groupe refusant de se sédentariser."L'artiste ne doit jamais rester dans un groupe. Le chemin est long et il nous faut des bagages. On apprend toujours dans la vie", a-t-il dit. Ainsi, il a bénéficié de l'expertise des frères Touré Counda et a travaillé avec les musiciens de Francis Cabrel ainsi qu'une des instrumentistes comme le brésilien Munir Hossan qui a arrangé ce premier album de Woz Kaly. Il a aussi mis à son avantage les influences de deux zones du Sénégal. Les mélodies du nord et du sud qui l'ont bercé dans son enfance. Ce vécu transparaît dans cet album à travers divers titres dont "Poulo blues", un hommage au peuple peulh nomade. Se distinguent aussi "Casa" et "Bambo" aux rythmes du "Jambadon". Woz Kaly chante ainsi le sud du Sénégal et prie pour que la paix et l'espoir y règnent...