« Ce que l’opposition appelle une résistance républicaine n’en est pas une »

Depuis que le Conseil constitutionnel a validé de la candidature du chef de l’Etat, l’opposition multiplie les initiatives. Seulement et contrairement à ce que les adversaires politiques de Me Wade tentent de faire croire, ces initiatives sont aux antipodes de toute considération républicaine. C’est en tout cas le constat qui a été fait par le député libéral, Abdoulaye Dramé. Qui en veut pour preuve les dommages que l’opposition et ses partisans causent aux populations, qui sont les grandes perdantes dans cette histoire. Ce qui n’est pas normal. Aussi le responsable libéral lance-t-il un appel à l’opposition, pour que celle-ci change ses méthodes de lutte politique.

« Si c’est ce qu’ils sont en train de faire qu’ils appellent une résistance républicaine, j’invite les membres de l’opposition à changer de stratégie. Brûler des pneus dans les rues, détruire des biens publics ou manipuler les élèves, ce n’est pas cela qui fera avancer ce pays », martèlera-t-il. Et le parlementaire est d’autant plus indigné qu’il remarque que c’est une petite minorité qui est en train de semer le trouble et de déranger la majorité qui, elle, travaille. « Il ne suffit pas de mobiliser deux pelés et trois tondus qui brûlent des pneus, pour dire que tout le Sénégal est dans la rue pour contester la candidature de Me Wade. La majorité des Sénégalais est silencieuse et attend le 26 février pour aller voter tranquillement », a-t-il rappelé.

Revenant sur le rejet de la décision des 5 sages par l’opposition, M. Dramé a vivement condamné cette attitude qui, de son point de vue, est indigne de gens qui se disent républicains. « L’opposition avait sa vérité sur la candidature de Me Wade. Nous aussi, nous avions notre position sur la question. Le Conseil constitutionnel a tranché. Nous sommes dans un pays organisé avec des institutions qui fonctionnent correctement. Et être responsable, c’est accepter les décisions qui sont rendues par ces institutions. Que chaque candidat se consacre désormais à la préparation de sa campagne électorale », dira-t-il. Et le parlementaire de réaffirmer encore une fois que la candidature du Président sortant est bel et bien recevable, puisque ce dernier est en train de solliciter un second mandat dans le cadre de la nouvelle constitution. Et que si tel n’avait pas été le cas, Me Wade ne se serait sûrement pas présenté. Lui qui, à maintes reprises, a eu à démontrer qu’il est un démocrate confirmé.

Interpellé sur les faveurs qui sont faites à l’endroit des membres du Conseil, M. Dramé dira que ces faveurs ne visent qu’une seule chose : mettre ces derniers dans de bonnes conditions de travail. Et de poursuivre, en notant que ces faveurs concernent tous les magistrats, mais également d’autres fonctionnaires. « Ces faveurs concernent une catégorie des magistrats et pas seulement les membres du Conseil constitutionnel. Me Wade l’a fait pour les députés et pour d’autres fonctionnaires. Et tout le monde avait applaudi », a-t-il rappelé. Avant de conclure en réaffirmant que le pouvoir n’a nullement l’intention de laisser des gens brûler le pays.

Thiané Ndiaye